J'ai fait la connaissance d'Ivan Rioufol lors d'un dîner à Paris en avril 2008. Cet homme-là est un homme de courage, dans une France, qui elle, en est trop souvent dépourvue, pas toujours, mais trop souvent. Dernièrement, Ivan Rioufol c'est exprimé sur lefigaro.fr (à propos du Brexit) et dans 'L'Homme Nouveau' (sur l'absence de liberté d'expression). Son dernier ouvrage, 'La Guerre civile qui vient', est disponible en librairie ; voir lien vers source en bas de page.
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Brexit :
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Ivan Rioufol analyse, à nouveau, le Brexit, sur lefigaro.fr (extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page) : La haine pour la piétaille s’étale chez les princes du moment. Ils se réclament des valeurs républicaines, mais ergotent sur la notion de peuple. Les prolophobes devraient relire la Constitution de 1958. Article 2 : "Son principe (de la République) est : gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple". Article 3 : "La souveraineté nationale appartient au peuple qui l’exerce par ses représentants et par la voie du référendum". Mais quand Alain Juppé soutient (dans Le Monde) : "Organiser un référendum aujourd’hui en France (sur le maintien dans l’UE) serait totalement irresponsable", le prétendant à l’Élysée révèle la peur qui a saisi l’oligarchie contestée. Voilà des décennies, il est vrai, que cette aristocratie de parvenus se repasse les plats en daubant sur le tiers État. Cette caste a des comptes à rendre. En fait, elle a raison de s’effrayer de la démocratie réhabilitée : elle ne leur fera pas de cadeaux (fin des extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page).
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L'absence de liberté d'expression :
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Ivan Rioufol s'exprime sur l'absence de liberté d'expression dans 'L'Homme Nouveau' (extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page) : C’est le fruit d’un lent mais efficace processus de subversion idéologique d’essence marxiste dont on trouve la source dans le principe de la cooptation mis en place dans les universités placées sous tutelle communiste dans l’immédiat après-guerre par Charles De Gaulle. La cooptation, qui permet les promotions des universitaires et des chercheurs sur des critères corporatistes et politiques, a privilégié la pensée « progressiste » au détriment de la pensée autonome. Cet entre-soi a fait des dégâts considérables en marginalisant des pensées dissidentes. L’ahurissant conformisme des sociologues, qui ne veulent rien voir des mutations dérangeantes de la société, est un exemple parmi d’autres des aberrations produites par ce système. Bien des esprits libres ont ainsi été écartés de cette fabrique de la pensée clonée qu’est devenue l’université. La porosité de ce monde avec celui des médias a consolidé le poids du politiquement correct. C’est lui qui cadenasse la pensée au point d’empêcher bien des intelligences de se confronter au réel. Vouloir comprendre ce qui se passe en France et en Europe, cette crise civilisationnelle inédite que les « élites » cherchent à mettre sous le tapis, oblige à sortir de ce piège (fin des extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page).
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Adaptation et mise en page de Michel Garroté
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http://blog.lefigaro.fr/rioufol/2016/07/bloc-notes-brexit-victoire-de-.html
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http://www.hommenouveau.fr/1717/societe/ivan-rioufol----je-crois-au-reveil-francais-.htm
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Son dernier ouvrage 'La Guerre civile qui vient' :
https://www.amazon.fr/Guerre-Civile-Qui-Vient/dp/236371153X
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Je n’ai pas grand chose à ajouter sur la question de la démocratie, sinon qu’elle n’existe pas en Europe, excepté en Suisse. Ailleurs, c’est un système de blancs-seings accordé par défaut aux plus démagogues des partis qui s’empressent de confisquer la délégation du pouvoir populaire. Un ersatz de démocratie, donc. Et l’on s’apprête à nous priver des dernières parcelles d’autonomie politique et du seul moyen de s’opposer : le référendum. Cette Europe des monopoles est devenue une entité totalitaire, et je ne suis pas optimiste quant à la possibilité de la jeter bas sans violence.
Quant à la subversion idéologique, et spécialement au sein des universités, elle est souvent évoquée, mais il faut l’avoir vécue de l’intérieur pour bien comprendre que “jeunes diplômés” ne veut pas dire “élite” mais “jeunes formatés”. Ayant été un des rares enseignants-chercheurs de droite, j’ai vu combien le système pèse sur tous ceux qui ne sont pas dans la ligne politique. On ne s’intéresse guère à la qualité scientifique, elle n’est que très secondaire, l’essentiel étant d’être dans la ligne de la pensée unique marxisante. Il est consternant de voir, lors des séances des commissions de recrutement, combien les qualités intrinsèques d’un chercheur sont ignorées, l’essentiel étant que ses travaux s’inscrivent dans la doxa. L’université est ainsi devenue un ascenseur pour la médiocrité. Avec des maîtres de cette espèce, des sorbonagres et sorbonicoles, dirait Rabelais, comment s’étonner que trop de “jeunes diplômés” soient de parfait naïfs, pour ne pas dire crétins ? Nous n’avons assurément pas besoin d’ “élites” de cet acabit !