Parmi les objets en votation le 28 février, le percement d'un second tube pour le tunnel routier du Gothard est un des sujets les plus discutés. Mais le volume des discussions ne parvient pas à masquer la pauvreté du débat.
Deux tubes pour un tunnel fiable et sécurisé
Le projet d'un second tube routier au Gothard n'est pas venu naturellement, loin s'en faut. En 2010, lorsque Doris Leuthard vient mettre en consultation son projet initial d'une fermeture totale du tunnel du Gothard pendant trois ans pour des travaux d'entretien, elle ne s'attend sûrement pas au tollé qui suit. Elle eut la stupeur de découvrir que dans les Chambre fédérales tout le monde ne considérait pas le Tessin comme quantité négligeable, et que non, on ne pouvait pas "sans autre" fermer cet axe majeur de transport comme si de rien n'était.
L'hostilité des Chambres amena le Conseil Fédéral à revoir sa copie. L'Office Fédéral des Routes (OFROU) étudia plus de 200 variantes avant de venir avec un plan finalement approuvé par les parlementaires. Le projet vise à percer un second tube à côté du premier dans une réalisation en trois phases:
Cette façon de faire permettrait de garder le Tessin en contact routier avec le reste de la Suisse pendant l'entier des travaux de réfection, mais aussi lors de toute opération de maintenance ultérieure. De plus, au lieu d'avoir deux voies de circulation en sens opposé dans une seule galerie, ce qui est dangereux, chaque voie de circulation serait au bout du compte dans son tube propre. Non seulement il n'y aurait plus aucun risque d'accident frontal mais la voie d'arrêt d'urgence associée permettrait à des conducteurs de contourner un éventuel obstacle sans impact sur la circulation en sens opposé.
La variante finalement approuvée par le Parlement fait sens pour cet axe routier crucial à travers les Alpes. Même si tous les projets étatiques (y compris les alternatives des opposants) ont tendance à coûter plus cher que prévu, les incertitudes liées à ce second tube sont plutôt faibles: la Suisse a une vaste expérience dans le percement de tunnels et la géologie de l'endroit est parfaitement connue depuis le percement du premier tube.
Jamais à court d'idée
La perspective d'un second tube routier au Gothard suscita immédiatement une levée de bouclier de la gauche pour des raisons expliquées plus loin. Les adversaires du projet utilisèrent toute une ribambelle d'arguments successifs alors que chaque nouvelle justification se faisait balayer, trahissant une certaine fébrilité dans leur argumentaire.
Dans un premier temps, les adversaires du second tube utilisèrent un argument-choc, l'illégalité du projet de loi, invoquant l'Initiative des Alpes de 1994 visant à limiter le trafic de transit. L'approche était déjà quelque peu maladroite pour un projet déjà approuvé par tout ce que le pays compte d'autorités politiques, mais leur argument, tournant en boucle, était que les autorités suisses "ne pourraient pas résister" à faire du Gothard une véritable autoroute lorsque les deux tubes seraient disponibles.
Pourtant, cet argument tient du fantasme et Mme Leuthard a sans doute passé l'essentiel de son temps à le répéter. La limite actuelle de capacité du tunnel est inscrite dans la loi. L'augmentation de la capacité totale du tunnel - même aux pics d'affluence saisonniers, etc. - n'a jamais été considérée autrement que par les adversaires du second tube. Outre qu'elle péjorerait la sécurité du nouvel ouvrage en supprimant les bandes d'arrêt d'urgence, l'éventuelle augmentation de la capacité routière du Gothard ne pourrait se faire sans une modification de la Constitution, donc une nouvelle votation populaire.
Vint ensuite l'argument du manque de moyens pour des projets routiers romands, partant du principe que le second tunnel du Gothard "siphonnerait" tout l'argent disponible. Et le citoyen dû se pincer pour voir des écologistes et des socialistes plaider sérieusement que le second tube retarderait des projets qui leur tiennent à cœur, allant jusqu'à citer le passage d'autoroute à trois voies de l'autoroute Lausanne-Genève contre lequel ces mêmes personnes s'opposent de toutes leurs forces depuis des décennies...
Là encore, il suffit de s'intéresser aux affaires fédérales pour comprendre qu'il n'en est rien, ce qui rend d'autant plus piquants les mensonges distillés par des politiciens expérimentés à Berne. Des projets comme le contournement de Morges, le carrefour autoroutier de Crissier ou l'élargissement de la ceinture autoroutière de Genève à six pistes sont approuvés et seront financées par un Fonds pour les routes nationales et le trafic d'agglomération (FORTA) que personne ne conteste. Le percement du second tube du Gothard est quant à lui un projet d'entretien. Tous ces aménagements ne seront pas gratuits, c'est certain, mais les financements viennent de budgets différents qui ne sont pas opposés les uns aux autres.
Une fois le pseudo-argument des aménagements routiers romands balayé, le comité des opposants arriva avec toute une ribambelle de solutions alternatives. Et quelle brochette! Ferroutage dans le tunnel de base du Lötschberg, réaménagement d'une galerie d'entretien du Gothard, toutes les idées jaillirent soudainement dans la nature, associées à des estimations budgétaires non vérifiées. La tactique consiste à noyer le citoyen dans une confusion ambiante visant à lui faire croire que toutes les alternatives n'ont pas été convenablement étudiées, qu'on est passé "un peu vite" à l'idée du second tube.
Ce n'est évidemment pas vrai, l'OFROU ayant travaillé sur ce dossier pendant des années pour peser ces alternatives. Si elles furent écartées, ce fut moins par idéologie que parce qu'elles ne fonctionnent pas.
Par exemple, prenons simplement l'idée générale du ferroutage. Le Gothard actuel voit passer 25 millions de voitures et 900'000 camions par année - soit respectivement 68'000 véhicules et 2'400 poids lourds quotidiens en moyenne - ce qui permet au passage de tordre le cou à la thèse d'un trafic international, l'essentiel des véhicules circulant au Gothard appartenant à des Tessinois et des Uranais.
Où que ce soit dans le monde, il n'existe absolument aucun mécanisme de ferroutage capable de gérer un tel trafic. Même Eurotunnel transporte moins de véhicules à travers la Manche: une fois et demie le volume de camions, mais dix fois moins de voitures individuelles. Si le ferroutage passait par le nouveau tunnel de base du Lötschberg, il saturerait complètement l'infrastructure dès le premier jour, rendant impossible le transport de passagers et de marchandises. Et s'il fallait utiliser la galerie ferroviaire d'entretien du tube actuel du Gothard, où placer les dizaines d'hectares des monstrueux terminaux requis à chaque extrémité du voyage pour faire attendre, embarquer et débarquer ces millions de véhicules?
Un des terminaux d'Eurotunnel. Bientôt à Uri et au Tessin?
L'idée d'un ferroutage est lancée à la va-vite pour semer la confusion mais ne tient absolument pas debout. L'essentiel du trafic du Gothard étant régional, elle ne réduirait même pas la circulation routière.
Derrière l'opposition de principe, des raisons inavouables
La combativité de la gauche contre le second tube du Gothard surprend. Ce projet d'infrastructure mérite-t-il que tant de politiciens s'impliquent et montent au front pour couler un simple projet de tunnel comme il y en a des centaines en Suisse? Les budgets sont conséquents, certes, mais ne suffisent pas à tout expliquer. D'autres tunnels plus grands ont été percés récemment. Non seulement tous les scénarios alternatifs sont largement dans la même échelle de prix, mais l'argument financier vient d'individus habituellement fort enthousiastes lorsqu'il s'agit de dépenser de gros montants pour des causes floues au possible (fonds de cohésion de l'Union Européenne, aide au développement, politique d'asile, etc.).
Les raisons officielles des opposants semblent changeantes et peu sincères, ce qui explique sans doute pourquoi les sondages ne décollent pas.
Pour connaître les vraies raisons derrière la mobilisation de la gauche, il faut creuser un peu. Essayez de coincer entre quatre yeux quelques socialistes ou écologistes de votre entourage et peut-être entendrez-vous finalement, vous aussi, les véritables raisons derrière cette croisade anti-Gothard. Il n'y en a que deux, mais personne n'osera les articuler aux heures de grande écoute...
1. La guerre contre la circulation routière. Voiture, camion, autocar, tout ce qui s'apparente de près ou de loin à la mobilité individuelle est voué aux gémonies par les collectivistes de tout poil. Ils combattront avec la dernière énergie le moindre franc d'argent public dépensé en faveur de la route. La différence d'attitude est spectaculaire. Les cordons de la bourse ne sont jamais assez ouverts lorsqu'il s'agit de transport collectif, train, bus, tram, métro et tutti quanti. La mobilité individuelle, elle, reste tabou.
Rappelons pour mémoire que la version ferroviaire du Gothard, via le tunnel de base du Lötschberg, coûte 10 milliards! Mais qu'on évoque le moindre ouvrage destiné à l'horrible voiture et les couteaux sont tirés. De l'argent public, oui, mais jamais, ô grand jamais, pour la circulation routière.
2. La guerre contre les Tessinois. Il suffit d'assister à l'ahurissante offensive de la gauche romande contre la continuité territoriale avec le Tessin pendant les travaux de réfection du Gothard pour comprendre que le fameux concept de "Suisse latine" n'existe que lorsqu'il a une quelconque utilité auprès de ceux qui le brandissent.
Ce n'est pas que socialistes et écologistes ignorent les Tessinois ; c'est pire. Il faut les punir.
Quels crimes horribles ont-ils commis? Voyons voir... Quel canton helvétique a massivement soutenu l'initiative de l'UDC pour le renvoi des criminels étrangers? Voté contre les minarets? Contre l'immigration de masse? Soutenu la Lega, encore plus infréquentable que l'UDC aux yeux de certains, au point d'en envoyer des élus à Berne? Se plaint régulièrement de la concurrence étrangère déloyale et de la sous-enchère salariale des frontaliers? Le Tessin, le Tessin, le Tessin.
Le Tessin est encore plus à droite que la Suisse centrale pourtant tant décriée en Romandie. Norman Gobbi, Lega pur sucre et membre du gouvernement tessinois, a été promu candidat officiel de l'UDC pour la course au Conseil Fédéral. Son parcours est un affront pour la classe politique de Berne, qui entend bien le faire payer.
Voilà les deux raisons de l'étonnante mobilisation de la gauche. Elle ne lésine sur aucune campagne d'affichage, aucune distribution de tract pour parvenir à ses fins.
La question d'un deuxième tube pour le tunnel du Gothard est une conjonction unique permettant de faire d'une pierre deux coups: couler un projet routier d'importance, les prétendues alternatives n'étant là que pour donner le change face à l'objectif de fermer l'unique tube pendant trois ans ; et jouer un bon tour à ces sales Tessinois qui ne votent pas convenablement aux côtés des forces de progrès.
Ce n'est pas tous les jours que la gauche est en position de gagner sur tant de tableaux à la fois, alors la motivation est au rendez-vous. Les citoyens suivront-ils?
Stéphane Montabert - Sur le Web et sur Lesobservateurs.ch, le 5 février 2016
En Suisse, j’ai entendu parler d’écologie et de haine de l’automobiliste dès que les Alémaniques avaient terminé leurs autoroutes. Je suis passé par le Seelisberg et le Gothard des centaines de fois. Les deux tunnels ne sont pas très éloignés l’un de l’autre l’un fait environ 10 km l’autre 17 km. La traversée du Seelisberg passe inaperçue, celle du Gothard beaucoup moins, c’est même angoissant. Le Seelisberg possède deux tubes alors que le Gothard n’en a qu’un. Tout est dit, sauf qu’au Tessin on y va en vacances, ou pour boire un verre de Merlot comme l’indique lph dans son post. Nous sommes quantité négligeable et pas vraiment de vrais Suisses, car au Tessin les socialistes sont un peu moins arrogants. On constate que les membres du CF n’ont pas très envie de nous rendre visite. Alors un tunnel, pour quoi faire ?
@ M. Montabert, pardonnez-moi si je n’accepte pas votre référence venant de la rts concernant le trafic dans le tunnel; un entre-filet hors-contexte d’une source qui répand le mensonge depuis des années.
La confédération entretien un système automatique de comptage du trafic. Tout le monde peut vérifier que le trafic au Gotthard (tunnel) n’est, au final, pas si élevé qu’on veut bien le dire.
Les données pour le Gotthard su-f-11.03.01-AVZ-2013-ZS-150kl.pdf
Les données du tunnel de La Vue des Alpes su-f-11.03.01-AVZ-2013-ZS-212kl.pdf
ces fichiers sont en lien public sur http://www.portal-stat.admin.ch/sasvz/files/fr/01-NE.xml
Tout le monde est en droit d’être pour ou contre la dépense des ces 3 milliards (attention, au final ce sera évidement plus !), mais expliquer la ferveur du “non” de certains par une phobie anti-udc manque un peu de substance.
Cordialement
” Attaché à la notion de nation souveraine, doit-on du même coup soutenir tous les projets en opposition avec le développement durable, qu’ils s’agissent du nucléaire ou du deuxième tube du Gothard ? ” Merci M. Pierrot !
Oui à l’UDC, à Ecopop, aux frontières mais non au bétonnage effréné, donc non au second tunnel routier au Gothard !
NON ! La suisse allemande est déjà assez desservie. pour ce qui est de la Romandie, tout reste à faire.
Il est visiblement abusif d’affirmer que “l’essentiel des véhicules circulant au Gothard appartenant à des Tessinois et des Uranais.” Toute personne qui emprunte le Gothard pour aller en Italie ne voit pas la densité du trafic faiblir avant et après la frontière, si cette affirmation n’était pas un peu mensongère, ce serait bien le cas sauf si vous passez à midi !
Les saturations des autoroutes suisses relèvent d’un problème méconnu volontairement ou non, difficile de la savoir. La France totalitaire et dictatoriale a imposé à son peuple les autoroutes payantes privatisées alors qu’elles devaient être légalement libérées de tout péage depuis bien longtemps. But réel cette magouille typique UMPS créer des planques directoriales pour ses politiciens débarqués ou ayant négocié leur désistement. Exemple le plus connu: Baladur qui préside l’autoroute du Mt-Blanc.
Or si la Suisse est plombée en partie par du trafic international de camions de plus en plus important, c’est parce que la Leuthard veut assurer ses dépenses personnelle futures, en faisant allégeance en toutes circonstances à l’Europe de Bruxelles pour y obtenir des avantages personnels comme l’a fait Deiss avec son poste à l’Onu. Après avoir servi dans l’orchestration du ferroutage, elle a donc plié en baissant les taxes de passage pour les camions étrangers ce qui a fusillé du même coup le ferroutage. Et l’Europe ne s’est pas faite prier pour ne pas créer d’infrastructures pour ce type de transports. Donc on va payer deux fois. Une fois pour le ferroutage et maintenant pour un 2ème tunnel.
La Leuthard, ne roule en tout cas pas pour la Suisse. Mais ses manœuvres couplées aux autoroutes françaises très chères, ont stimulé l’inventivité des transporteurs. Pour pallier à ces coûts, une portion non négligeable du trafic international se dirige sur la Suisse. Or on sait que l’usure des autoroutes par un seul camion équivaut à des dizaines de milliers de voitures. Ce qui rend les tarifs d’autoroutes subventionnés par l’automobile et cette saloperie de vignette.
Malheureusement il n’y a pas de cartes suffisamment parlantes pour mieux étayer cette démonstration. Comme dans tous les commerces on cherche à nous vendre des pochettes surprises. Mais les logiciels des logisticiens sont nettement plus performants et la pléthore de chauffeur des pays de l’Est démontre qu’ils étudient les coûts au plus près de leurs intérêts.
Prenez cette carte pas du tout idéale essayez de l’ouvrir dans un second explorateur si vous le pouvez. http://capsulejournal.com/wp-content/uploads/2015/01/Carte-Union-Europ%C3%A9enne-fin-2014-Capsule.jpg
Ces transports par camions viennent de partout. Turquie, Russie Ukraine etc. Ils sont mêmes préféré aux transports maritimes, pourtant moins cher, ceci à cause de la pression des flux tendu, première cause de ce bordel, et des pressions syndicales dans les ports maritimes, grèves etc. Dès qu’un transporteur doit passer par la France, il regarde à ce que son parcours sur France soit le plus court possible. Donc les Anglais qui vont en Italie éviteront la France pour passer par la Belgique, l’Allemagne, la Suisse et l’Italie. D’autres pays du Nord qui vont au Portugal et en Espagne c’est pareil.
Nous devons à la France et ses magouilles internes tout ce bordel. Et l’Allemagne est saturée par ce trafic de transit à cause de la France qui repousse ainsi le trafic dans sa totalité. C’est les péages qui imposent des contournements et la pollution qui en résulte personne n’en parle dans ce cas. Résultat l’Allemagne envisage des péages et la Leuthard est déjà prête remettre la vignette à la hausse. Réguler le trafic par des taxes c’est condamner la liberté de déplacement. Les péages et le taxes routières devraient être déclarés illégaux. Il y difficile de ne pas voir dans ces monstruosités des éléments nettement plus perturbateurs de l’activité économique, que les frontières et le droits de douane. La cause de la crise économique est en partie liée à ces aberrations. La sortie du Moyen-Age. s’est faite en éliminant des foules de péages privés et publiques. Si on n’y prête pas garde le Moyen-Age est déjà à notre porte avec les migrants et faux-réfugiés de la sauvagerie et il ne manquera pas de s’enraciner économiquement avec les taxes et des péages en pagaille.
Conclusion pas de 2ème tunnel sous la pression des européens qui veulent nous imposer leurs charges et leurs politiques imbéciles. Et si les entreprises quittent le territoire ce sera tout ça en moins de justificatifs pour imposer les migrations d’où qu’elles viennent et la surpopulation étrangère qui nous étouffe déjà beaucoup trop ! Ecopop était la bonne solution comme le sera le retour des frontières et des douanes. On peut même se demander si la suprématie allemande n’était pas liée à ces libertés de déplacements sans taxes sur ses autoroutes. Il est vrai qu’un certain Adolf y est aussi pour quelque chose dans leur déploiement visionnaire.
Pourquoi soutenir l’UDC, pour son attachement à la notion d’État souverain et à sa défense des droits populaires.
Notre système politique est subtil et c’est ce qui en fait sa richesse, même si celle-ci est mise en péril.
Personnellement je soutiens l’UDC mais je milite pour la protection de l’environnent.
M. Montabert, dont je salue l’intelligence et l’engagement, contribue, et cela vient peut-être de ses origines à radicaliser un débat moins simple qu’il y paraît.
Attaché à la notion de nation souveraine, doit-on du même coup soutenir tous les projets en opposition avec le développement durable, qu’ils s’agissent du nucléaire ou du deuxième tube du Gothard?
Cette approche de la politique est affligeante, tu es de droite, tu bétonnes et tu pollues comme un gros dégueulasse, tu es de gauche, tu idéalises et tu es un idiot utile!
Les enjeux sont très au-delà de cette rhétorique primaire, et même les lecteurs de “Les Observateurs” en sont conscients! Unique source d’espérance pour l’avenir!!
@Iph: Je suis parvenu à retrouver les chiffres du trafic dans le tunnel de la Vue des Alpes. ( http://www.rts.ch/info/suisse/1029714-ne-le-tunnel-de-la-vue-des-alpes-pas-aux-normes.html ) le débit de ce tunnel était de 20’000 véhicules par jour en 2009, ce qui n’est pas mal mais représente tout de même moins du tiers du trafic au Gothard. Je me réjouis quand même pour vous que vos amis tessinois habitent près d’une gare de chemin de fer ou soient prêts à jouer les taxis pour venir vous y chercher.
@R Dormond: je peux comprendre une logique d’opposition mais ne vous trompez pas de cible. La position initiale du CF était de ne pas avoir de tube ni rien du tout – juste une fermeture pour 3 ans. C’est la droite parlementaire qui a amené le projet du 2e tube.
@Pehem Veyh: les chiffres montrent clairement que le tunnel du Gothard est employé surtout par des automobilistes de la région. Malgré tout le poids que peut prendre le trafic de marchandises dans la campagne, il y a vingt-huit fois plus de voitures que de camions qui traversent le tunnel chaque année. C’est donc bien les Tessinois qui seront pénalisés par la fermeture du tunnel, non le transport de marchandises trans-européen.
@ M. Montabert: possible que vos arguments soient en partie valables, si on accepte de tirer sur la capillosité. Il y a cependant bien plus simple. On compte (du verbe compter, pas idéologiser) moins de trafic au Gothard que dans une simple rue de Zurich, ou à travers le tunnel de la Vue des Alpes, (canton de NE, région sinistrée s’il en est). Le simple bon sens économique devrait donc l’emporter. Non ! Et je soutiens au passage mes Amis Tessisnois, que je peux rejoindre souvent en moins de 3H en train, tout confort, un livre à la main, un bon Humagne dans le sac à dos pour l’apéro. Au souper on se met par example au Merlot !
Il faut toujours voter contre le conseil fédéral. Depuis le temps on se rend compte qu’il nous ment et qu’il minimise toujours les effets en sa faveur
Et oui, marre de financer des projets pharaoniques pour faire le beau devant l’UE. Leurs camions n’ont qu’à prendre le train ou passer chez eux, dans cette union si merveilleuse. Pourtant, j’adore le Tessin…
Contre aussi…marre de la pollution et des dépenses publiques déraisonnables.
Pas d’excuse… je vote contre : simple bon sens ! …la Leuthard n’est certainement plus fiable !