Sami Aldeeb: Questions d’un avocat autour de l’islam et de l’islamophobie (Procès contre Aymeric Chauprade)

Remarque préliminaire

La Licra (Ligue Internationale Contre le Racisme et l’Antisémitisme) est subventionnée par l’Etat français à hauteur d’environ 500’000 euros par an: https://goo.gl/wr38IC. Elle a donc besoin de justifier son existence en multipliant les procès. D’autre part, elle se remplit les poches en se constituant partie civile dans les procès contre l’islamophobie, recevant l’amende à laquelle est condamné le «coupable d’islamophobie». C’est dans ce contexte que le Ministère public français et la Licra/France ont porté plainte contre Aymeric Chauprade, député européen, en raison de sa vidéo la France en guerre

https://youtu.be/aEUruaIUKqI

.

M. Aymeric Chauprade a fait appel à mon témoignage dans ce procès, et j’ai reçu une citation à comparaître devant le Tribunal correctionnel de Paris le 13  janvier 2016, citation dans laquelle il est dit:

Dr. Sami Aldeeb Abu-Sahlieh…. est cité à comparaître comme Témoin

Dans la procédure engagée par le Ministère Public et de la Licra contre

Monsieur Aymeric Chauprade qui est prévenu d’avoir à Paris, en tout cas sur le territoire national, le 15 janvier 2015, dans le cadre d’une vidéo intitulée “La France est en guerre” et diffusée sur le site youtube …. tenu les propos saivants:

On nous dit qu’une majorité de musulmans est pacifique. Certes mais une majorité d’Allemands l’était avant 1933 et le national-socialisme allemand. Une majorité de Russes, de Chinois, de Khmers étaient pacifiques avant qu’ils ne réalisent d’abominables crimes au nom du communisme. Quand le totalitarisme s’empare d’une minorité conséquente et active, l’argument de la majorité pacifique ne tient plus.

Je refuse de faire ce pari là sur le dos de nos enfants et c’est tout le sens de mon engagement au Front national parce que je vois dans le Front national le seul recours possible pour stopper l’islamisation de la France.

Nous devons, de manière ferme et claire, engager la lutte pour la dé-islamisation de notre pays. Sinon notre fière civilisation française mourra, démocratiquement, comme nous le conte le roman tragique de Houellebecq, lorsqu’une sorte  d’Henri IV musulman aux apparences paisibles finira par convaincre une majorité de Français qu’il est la solution de compromis idéale pour sortir du conflit entre l’islam radical et le réveil identitaire.

Provoqué publiquement à la discrimination, à la haine, la violence à l’égard d’une personne ou d’un groupe de personnes à raison de leur origine ou de leurs appartenance ou non appartenance à une ethnique, une nation, une race ou une religion déterminée, en l’espèce la confession musulmane.

Faits prévus et réprimés par les articles 23 alinéa 1, 24 alinéa 7 de la loi du 29 juillet 1881 et les articles 93-2 et 93-3 de la loi du 29 juillet 1982.

L’avocat de M. Aymeric Chauprade m’a remis cinq questions auxquelles je devais répondre devant le Tribunal de Paris en tant que témoin. Mais comme il a invoqué l’immunité du prévenu en tant que député européen, le procès a été reporté au 9 mars 2016. Je me permets ici de vous donner les questions de l’avocat et les réponses que je voulais donner devant le Tribunal de Paris:

Question 1 : Mr Aldeeb, vous êtes un islamologue reconnu, traducteur de la constitution suisse en arabe pour la Confédération, traducteur du Coran en français par ordre chronologique, et auteur d’une trentaine d’ouvrages. Pouvez-vous nous parler de l’incitation à la violence, à la haine et à la discrimination que contiennent les textes fondamentaux de l’islam et les doctrines islamiques ?

On entend des sons de cloches contradictoires. Certains disent que l’Islam est une religion pacifique et tolérante. On entend aussi le contraire, chaque groupe se basant sur des versets et des récits de Mahomet qui sont eux-mêmes contradictoires. Qu’en est-il au vrai ?

Vous pouvez être en face d’un jeune homme adorable qui est devenu délinquant avec l’âge. Il en est de même avec toute idéologie qui peut commencer avec les meilleures intentions, et ensuite devenir dangereuse. Quand on parle de l’islam il faut préciser si on parle de l’Islam à ses débuts, ou de l’Islam dans son aboutissement.

L’Islam est fondé sur le Coran et la tradition de Mahomet, dite la sunnah.

Selon les sources musulmanes, Mahomet commence à « recevoir » la révélation à l’âge de 40 ans, en 610, à la Mecque. Il était alors simple employé chez une riche veuve plus âge que lui et qui finit par l’épouser. Il prêche sa nouvelle religion, mais jusqu’à 622 il n’avait que quelques 150 adeptes en tout et pour tout. Dans cette période il reçoit 86 chapitres du Coran. Ces chapitres sont plus ou moins pacifiques, même si on aperçoit quelques débordements violents dans les propos de Mahomet qui un jour dit à sa tribu : je suis venu à vous avec l’égorgement. Ce qui rappelle ce que fait Daesh qui cite souvent cette phrase dans ses vidéos et ses écrits.

En 622, il quitte la Mecque vers la Médine où il va fonder son État islamique, devenant ainsi à la fois chef religieux, chef politique et chef militaire, multipliant les razzias contre les caravanes et les tribus polythéistes auxquelles Mahomet donne le choix entre la conversion à sa religion et l’épée, et en cas de victoire des troupes de Mahomet les biens des polythéistes sont confisqués, et leurs femmes et enfants sont réduits en esclavage et vendus comme tels. Et c’est ce que fait Daesh.

Quant aux juifs et aux chrétiens, auxquels ont été ajoutés les sabéens et les zoroastriens, Mahomet leur donna le choix entre la conversion à l’islam, l’épée, ou la soumission à son pouvoir et le paiement d’un tribut dit la jizya en étant humiliés. En cas de refus et de défaite, ces communautés étaient massacrées par l’épée, leurs biens confisquées, et leurs femmes et enfants réduites en esclavage et vendus comme tels. Avant sa mort en 632, Mahomet a donné l’ordre d’expulser tous les non-musulmans de l’Arabie où ne devait rester qu’une seule religion, l’islam. D’où l’interdiction encore aujourd’hui de construire des églises aux milliers de non-musulmans venus travailler dans ce pays avec une autorisation de séjour provisoire. Les non-musulmans sont interdits d’entrer à la Mecque et à Médine, étant considérés comme impurs (najas) par le Coran (9.28). Des autoroutes sont construites en Arabie : les unes pour les musulmans, et les autres pour les mécréants. Même morts, leurs corps doivent être sortis du pays car l’enterrement est jugé un séjour à perpétuité. Et cela est appliqué encore aujourd’hui.

Dans cette deuxième période de l’islam dite période médinoise, Mahomet reçoit 28 chapitres du Coran qui vont refléter ce changement dans la vie de Mahomet et conditionner les rapports avec les non-musulmans jusqu’à aujourd’hui.

Je vous cite ici deux passages significatifs du Coran:

9:29 – Combattez ceux qui ne croient ni en Dieu ni au jour dernier, qui n’interdisent pas ce que Dieu et son envoyé ont interdit, et qui ne professent pas la religion de la vérité, parmi ceux auxquels le livre fut donné, jusqu’à ce qu’ils donnent le tribut par une main, et en état de mépris.

9:5 – Tuez les associateurs où que vous les trouviez, prenez-les, assiégez-les, et restez assis [dans] tout aguet contre eux. Mais s’ils se repentent, élèvent la prière, et donnant la dîme, alors dégagez leur voie. Dieu est pardonneur, très miséricordieux.

Appartiennent à la période médinoise les sanctions comme la lapidation, la crucifixion, l’amputation de la main du voleur, la flagellation, la mise à mort de l’apostat, normes auxquelles de nombreux pays musulmans ont renoncé, mais qui sont de nouveau réhabilitées, toujours sur la base du Coran et des récits de Mahomet. Il en est de même de la destruction des statues, répétée avec les statues de Bouddha en Afghanistan et des statues assyriennes en Irak. Il en est de même des normes discriminatoires contre les femmes. Mahomet en effet a perdu sa riche femme à la Mecque, femme à laquelle il était resté fidèle. Après sa mort et son départ à la Médine, il va avoir de nombreuses femmes, en plus des esclaves sexuels auxquelles il avait droit comme butin de guerre. Il permet de frapper les femmes qui désobéissent, d’épouser jusqu’à quatre femmes (à la fois) … et de conclure des mariages temporaires (dits mariages de jouissance, une vraie prostitution légale) pour une durée déterminée (d’une heure ou plus) contre paiement d’une somme d’argent. Et c’est ce que fait Daesh… et c’est ce qui est inscrit dans le Code civil iranien.

Le problème est que les deux parties – mecquoise (pacifique) et médinoise (violente et discriminatoire) – du Coran sont mélangées dans le recueil homologué par l’État islamique après la mort de Mahomet. Si vous achetez le Coran, vous allez voir que les chapitres ne sont pas classés par ordre chronologique, mais plus ou moins selon la longueur des chapitres, avec des exceptions. Ce qui fait que vous passez facilement de versets tolérants appartenant à la période mecquoise, à des versets violents et discriminatoires appartenant à la période médinoise, et vice-versa. Ainsi vous allez tout le temps vous interroger s’il est tolérant ou discriminatoire. Pour faire la distinction entre les chapitres mecquois et les chapitres médinois, j’ai édité le Coran par ordre chronologique, en arabe avec ma traduction française. Et c’est la seule qui existe aujourd’hui dans cet ordre en langue française dans cet ordre. Il existe quelques traductions anglaises par ordre chronologique, mais l’édition utilisée tant en arabe que dans les traductions, suit l’ordre désordonné des chapitre que je viens de décrire.

Ceux qui prétendent que l’islam est pacifique et tolérant se réfèrent en fait à la première partie mecquoise de l’islam, et ceux qui disent le contraire se réfèrent à la deuxième partie médinoise de l’islam.

Le malheur des musulmans et de l’humanité est que selon le droit musulman, comme dans tout système juridique, la loi postérieure abroge la loi antérieure. Ce qui fait que l’islam violent, haineux et discriminatoire abroge le premier islam pacifique et tolérant. Ibn-Taymiyya, mort en 1328 en Syrie, écrit que les musulmans doivent se référer aux versets mecquois tolérants lorsqu’ils sont en état de faiblesse, et aux versets médinois violents lorsqu’ils sont en position de force. Ibn-Taymiyya est l’idéologue des fondamentalistes, et son opinion se retrouve dans des fatwas musulmanes contemporaines et dans les écrits et déclarations de Daesh et autres mouvements islamiques. Ceci permet la suspension de l’application stricte des normes islamiques pour une période de faiblesse… sans jamais disparaître. Tout dépend des forces en présence. C’est ainsi que l’esclavage et le rapt des femmes qu’on pensait disparus à tout jamais ont été réhabilités par l’État islamique, que ce soit en Syrie, en Irak ou en Afrique avec le groupe Boko Haram.

Évidemment, l’islam médinois est en nette violation des droits de l’homme, étant discriminatoire contre les non-musulmans et contre les femmes, prévoyant des normes pénales cruelles comme la lapidation et l’amputation des mains et la crucifixion, et prônant une guerre à ne plus finir jusqu’à la domination du monde entier par les musulmans dans les conditions que nous avons décrites. C’est le jihad dans la voie de Dieu qui ne prend fin selon la doctrine musulmane que le jour du retour de Jésus, à la fin des temps. L’Islam ne reconnaît pas les frontières, et estime que toute la planète doit être soumise au pouvoir musulman. Le chef de l’État doit en principe entreprendre une guerre offensive au moins une fois par année pour élargir ses frontières, et la validité d’un traité de paix ne peut dépasser dix ans.

Afin de résoudre ce problème, un penseur musulman soudanais nommé Mahmoud Muhammad Taha a prôné le retour au Coran mecquois, et l’abandon du Coran médinois, mais cela allait contre les normes islamiques… et il a été pendu en 1985 sur instigation de l’Azhar, la principale institution du monde sunnite. Et toute personne qui dirait ce qu’il a dit subira son sort, sans le moindre doute.

Concernant la haine

On remarquera que le Coran mecquois s’adresse généralement à tous. De nombreux versets commencent par « O humains ». Dans la période médinoise, le Coran change totalement de ton et fait une nette distinction entre les croyants et les mécréants… les kafirs. Le terme kafir en arabe est la pire insulte qu’on peut faire à une personne… parce qu’elle implique sa mise à mort ou dans le meilleur des cas sa soumission. Ce terme revient 525 fois sous différentes formes dans le Coran. Ce dernier interdit toute alliance et toute amitié entre les musulmans et les mécréants, sauf en état de faiblesse. Le verset 3:28 dit: « Que les croyants ne prennent pas les mécréants pour alliés hors des croyants. Quiconque fait cela n’a rien de Dieu, à moins que vous ne les craigniez ». Le verset 5:51 ajoute: « Ô vous qui avez cru! Ne prenez pas pour alliés les juifs et les nazaréens. Ils sont alliés les uns des autres. Quiconque parmi vous s’allie à eux serait des leurs. Dieu ne dirige pas les gens oppresseurs ». J’ai écrit un livre sur le verset 3:28 dans les exégèses à travers les siècles, disponible chez Amazon en version papier, et en pdf sur mon site.

Cette haine se reflète dans les cinq prières quotidiennes des musulmans, au cours desquelles le musulman doit répéter au total 17 fois (par jour) le chapitre premier du Coran qui dit, entre autres: «Dirige-nous vers le chemin droit. Le chemin de ceux que tu as gratifiés, contre lesquels tu n’es pas en colère et qui ne sont pas égarés ». Or, l’écrasante majorité des exégètes affirment, sans réfutation aucune, que ces deux catégories désignent respectivement les juifs et les chrétiens. Et ceci est enseigné aussi aux enfants. Comment voulez-vous que des musulmans répétant 17 fois par jour de telles invocations haineuses à l’égard des non-musulmans puissent s’intégrer dans la société occidentale? En outre, comment voulez-vous que des musulmans puissent s’intégrer parmi des gens que le Coran qualifie de mécréants et des juifs que le Coran dit transformés en porcs et en singes (2:65 ; 5 :60 ; 7 :166)? J’ai écrit un ouvrage comportant les textes d’environ 80 exégèses anciens et modernes sur ce premier chapitre du Coran, disponible chez Amazon en version papier, et en pdf sur mon site.

Concernant la discrimination

L’islam établit une classification des gens selon leur appartenance religieuse.

Les polythéistes : ils avaient le choix entre la conversion à l’islam et l’épée avec asservissement de leurs enfants et de leurs femmes. En vertu de cette norme, les musulmans ont exterminé environ 80 millions d’hindouistes. Et c’est pour cela que les yézidites ont été massacrés en Iraq par Daesh, et leurs femmes vendues comme esclaves… parc e qu’ils n’ont pas de livre sacré reconnu par l’islam.

Les gens du Livre : à savoir les juifs, les chrétiens, les sabéens et les zoroastriens. Ils ont le choix entre la conversion à l’islam, l’épée, et le paiement de la jizya en état d’humiliation. S’ils acceptent de payer le tribut, ils doivent aussi se soumettre à des restrictions, notamment l’interdiction de convertir un musulman à leur religion, et l’interdiction d’épouser une femme musulmane, alors que les musulmans peuvent les convertir à l’islam et épouser leurs femmes. Ce qui est contraire à la Déclaration universelle des droits de l’homme. Même aujourd’hui en France, une musulmane qui épouse un chrétien risque la mort. Raison pour laquelle le chrétien est contraint de se convertir à l’islam, ne fut-ce que formellement. Mais leurs enfants sont obligatoirement musulmans.

Les apostats, ceux qui quittent l’islam, sont mis à mort selon le droit musulman. Ils ne peuvent pas se marier, ni hériter. Et si jamais un apostat est marié, son mariage est dissous ipso facto. Même en France, un musulman qui se converti à une autre religion risque de se faire tuer par les musulmans. Raison pour laquelle ces convertis gardent la discrétion sur leur nouvelle religion… alors que les convertis à l’islam ont tous les droits.

En matière de droits de la femme, on constate la discrimination dans le domaine de la polygamie, de la succession et du témoignage. La femme ne reçoit que la moitié de ce que reçoit l’homme en général, et son témoignage ne vaut que la moitié du témoignage d’un homme. Ceci est prévu expressément dans le Coran et c’est appliqué dans le monde arabe et musulman. On a aussi la discrimination vestimentaire : les femmes doivent se conformer à des restrictions que les hommes n’ont pas. D’où le problème du voile.

Question 2 : Est-il crédible de penser qu’un nombre significatif de musulmans en France, de plusieurs centaines de milliers à plusieurs millions peuvent un jour accepter l’idéologie prônant l’établissement de la charia ?

Certains disent que les musulmans dans leur grande majorité sont respectueux de la loi française.

Il faut savoir que dans l’islam, loi islamique et foi islamique sont inséparables. Si les musulmans français, égyptiens ou jordaniens pratiquent la prière mais ne pratiquent pas la lapidation ou l’amputation de la main du voleur, ne font pas payer aux non-musulmans la jizya, et ne prennent pas leurs femmes comme esclaves, cela ne veut pas dire qu’ils y renoncent. Tout simplement ils attendent la possibilité de le faire… comme cela est arrivé avec l’État islamique appelé Daesh (acronyme d’État islamique en Irak et en Syrie) proclamé en 2014. C’est le principe de la faisabilité. Une tortue de terre hiberne pendant l’hiver. Vous pensez qu’elle est morte. Détrompez-vous. Dès le premier rayon de soleil, elle se réveille. Il en est de même de l’islam dans son intégralité.

Il existe une théorie particulière chez les musulmans qui est celle de l’immigration. D’ailleurs le calendrier musulman s’appelle l’hégire, qui signifie l’immigration. En droit musulman, le musulman ne peut séjourner dans un pays de mécréance… comme c’est le cas de la France… qu’en cas de nécessité. Et si le musulman est contraint de séjourner parmi les mécréants, il doit autant que possible appliquer les normes musulmanes et ne pas se mêler aux mécréants. D’où la revendication des musulmans à avoir leurs propres cimetières. Et le musulman a le devoir de convertir les non-musulmans à l’islam… et ainsi de transformer le pays mécréant en pays musulman.

Pour être un parfait musulman il faut trois choses : obéir à un chef musulman, se soumettre à des tribunaux musulmans et appliquer la loi musulmane… donc les trois pouvoirs étatiques : exécutif, judiciaire et législatif. D’où la revendication des musulmans d’avoir leurs propres tribunaux et leurs propres lois. Et lorsque leur nombre le permet, ils doivent prendre le pouvoir exécutif et demander leur indépendance. C’est ce qui s’est passé au Kosovo. Aujourd’hui, des musulmans demandent en Grande-Bretagne que trois régions soient des régions islamiques autonomes. Il en va de même aux États-Unis avec The Nation of islam. Si demain les musulmans deviennent plus nombreux à Marseille, cela ne m’étonnerait pas qu’ils réclament un État islamique dans cette région. Vous aurez ainsi l’État islamique de Marseille. Aujourd’hui, les musulmans continuent de réclamer par exemple la Sicile et l’Andalousie en Espagne, qui ont été gouvernés un temps par les musulmans. Et ils disent clairement que leur but est de transformer la Belgique en état islamique, et de conquérir Rome… sur la base d’un récit attribué à Mahomet qui est encore répété dans la belle Mosquée dorée à Jérusalem… sous occupation israélienne. Ceci fait partie du dogme islamique.

À cela il faut ajouter que ce n’est pas la majorité qui décide en droit musulman. On ne peut faire voter les musulmans s’ils veulent permettre ou interdire le vin, à titre d’exemple. Le droit musulman a sa propre souveraineté… En droit musulman, lorsqu’on dit le législateur, cela ne se réfère jamais au parlement… mais à Dieu. L’homme n’a pas le pouvoir de permettre ce que la loi musulmane interdit, ou de supprimer une norme impérative du droit musulman… tout ce qu’il peut faire est de surseoir à l’application du droit musulman en attendant des jours meilleurs.

On n’a pas besoin de majorité pour imposer la loi musulmane… de façon progressive… partielle, voire totale. Il n’y a pas plus doux que les agneaux. Mais il suffit d’un berger malveillant ou même d’un voleur disposant de moyens coercitifs, pour amener un troupeau d’un million d’agneau à l’abattoir ou ailleurs. On ne demandera jamais l’avis des agneaux. Soit ils marchent… soit ils sont battus. Il suffit de quelques fanatiques se réclamant de la religion pour imposer l’application de la loi islamique dans toute sa rigueur…. en invoquant la suprématie de la loi de Dieu. À Mossoul, en Irak, il a suffi que Daesh prenne le pouvoir pour que la loi islamique soit appliquée. Et ainsi on a vu des musulmans tuer leurs voisins yézidites, prendre leurs filles et leurs femmes et les vendre comme esclaves sexuels…. Parfois ce sont des collègues d’étude ou de travail, ou des voisins qui ont commis de telles atrocités… sans avoir la moindre mauvaise conscience… Et s’ils s’y opposaient, ils étaient tués.

En France, il suffit que quelques musulmans se mettent à exercer une violence contre les femmes pour contraindre les femmes de toute religion à se conformer à leurs lois vestimentaires. Il y a déjà des zones dites sharia zone en Grande-Bretagne, avec une police autoproclamée dite islamique. La charia est déjà appliquée dans de nombreux domaines en France, en violation du droit français et de la Déclaration universelle des droits de l’homme. Je pense notamment à la liberté religieuse (quel musulman peut changer de religion librement sans se voir menacé ?), au droit au mariage (quelle fille musulmane peut épouser un chrétien sans se voir menacée), aux cimetières séparés, aux normes vestimentaires, à l’abattage rituel, à la prière des rues, à la séparation des sexes dans les piscines, aux soins médicaux, à la liberté d’expression, etc.

Après les terribles agressions sexuelles en Allemagne, la maire de Cologne a demandé aux femmes allemandes d’adapter leurs vêtements… et le chef de la police en Autriche a demandé aux femmes de ne pas sortir seules. A Genève, par exemple, la pièce de Voltaire sur Mahomet a été interdite par les autorités genevoises … pour ne pas irriter les musulmans… Dans une classe, il suffit qu’un élève fasse le signe de l’égorgement, pour que les autres étudiants s’abstiennent de manger pendant le mois de Ramadan. Des Finlandais m’ont dit il y a quelques années déjà que des demandeurs d’asile somaliens allaient dans les cafés et malmenaient les personnes qui leur semblaient de religion musulmane parce qu’ils consommaient pendant le mois de Ramadan. On a connu des cas similaires en France.

Question 3 : La comparaison de la montée de l’idéologie de la charia en France avec la montée du nazisme vous paraît-elle pertinente, et si oui pour quelle raison ?

Ce qu’on reproche surtout au nazisme ce sont ses lois discriminatoires contre tous ceux qui ne sont pas ariens, et ses atrocités dans les camps de concentration.

Sur le plan de la discrimination, l’islam n’a rien à envier au nazisme. Nous en avons déjà parlé. Il s’agit de discrimination sur la base de la religion.

Sur le plan des atrocités, non plus l’islam n’a rien à envier au nazisme. Pensez à l’extermination d’environ 80 millions d’hindouistes parce qu’ils n’appartiennent pas aux gens du livre. Pensez au sort des malheureux yézidites en Iraq. Et ne me dites pas que Daesh ne représente pas l’Islam. Tout ce que fait Daesh est motivé par Daesh elle-même sur la base du Coran, de la Sunnah de Mahomet et des ouvrages juridiques reconnus. Et ce que Daesh fait est encore enseigné dans les manuels de l’Azhar et de toutes les facultés de droit musulman.

Le nazisme n’a duré qu’une fraction du XXe siècle, alors que l’islam dure depuis 14 siècles.

Nous sommes face à une islamisation rampante en Occident, y compris en France, et aussi dans les pays musulmans. Et ce sont souvent les jihadistes venant de l’Occident qui se distinguent par leur violence en Syrie et en Irak. La deuxième génération des musulmans en France est plus radicalisée que la première génération. Et la migration actuelle ne fera qu’aggraver la situation.

 

Question 4 : Comprenez-vous bien dans la vidéo d’Aymeric Chauprade, la France en guerre, le processus d’islamisation tel qu’il le pense, à savoir comme l’expansion de la loi islamique dans la société française, et ce qu’il entend par « déislamisation », le processus inverse, à savoir le recul de cette loi islamique ?

La vidéo incriminée énonce la déislamisation de la France. Mais elle n’entre pas dans tous les détails… Elle n’explique pas quelles sont les normes islamiques qui sont déjà appliquées en France… en violation du droit français et de la déclaration universelle des droits de l’homme. Peut-on dans ce cas condamner quelqu’un qui demande que le droit français et la déclaration universelle des droits de l’homme soient appliqués en France, et que toute norme islamique qui leur est contraire soit bannie ?

Je comprends que les politiciens veulent éviter de choquer… mais le mensonge n’a pas de pieds… comme dit le proverbe arabe. Ce qui signifie qu’avec le mensonge on ne va pas loin. Et le temps malheureusement ne joue pas en faveur de l’Occident. Il est donc urgent de nommer un chat un chat.

Mais les universités occidentales sont aussi responsables. Elles ne remplissent pas leur rôle… par peur ou par intérêt financier. La chaire de droit musulman de Harvard est financée par l’Arabie saoudite, de l’aveu même des autorités saoudiennes. La chaire de Tariq Ramadan à l’université d’Oxford est intégralement financée par le Qatar, de l’aveu même de l’intéressé. Et qui paie commande, disent les Suisses. Imaginez que les facultés de médicine enseignent aux étudiants non pas la médecine, mais comment jouer des pièces de Shakespeare. Le jour où une épidémie grave survient, la société n’est plus en mesure d’y faire face.

Question 5 : Les propos d’Aymeric Chauprade dans sa vidéo vous paraissent-ils diffamatoires à l’encontre de l’ensemble des musulmans ?

Pour les musulmans, ou au moins pour certains musulmans, toute critique touchant la communauté musulmane ou la religion musulmane est perçue comme diffamatoire, stigmatisante, islamophobe. Supposons que vous critiquez la lapidation, ou l’amputation de la main du voleur, ou la mise à mort de l’apostat, ou le mariage des filles mineurs, ou l’excision des femmes, vous trouverez toujours des musulmans qui considéreront vos critiques comme diffamatoires. Alors que faire ? Faut-il accepter toutes les normes islamiques, même celles qui violent la Déclaration universelle des droits de l’homme et les lois françaises pour ne pas irriter les musulmans, ou une partie des musulmans ? Si la réponse est oui, cela veut dire l’acceptation pure et simple de la sharia sur le territoire français.

Mais je pense que le rôle de la juridiction française est d’affirmer la suprématie de la Déclaration universelle des droits de l’homme et des lois française sur le droit musulman et les revendications des musulmans basées sur le droit musulman. Le rôle de la juridiction française est de garantir le respect de la souveraineté de la France, dont fait partie intégrante la souveraineté législative… et juridictionnelle. Vous ne pourrez pas admettre que des musulmans par exemple se mettent à établir des tribunaux musulmans condamnant les femmes pour adultère et les lapidant sur le territoire français.

Or, ceci est sans aucun doute une des revendications de tous les mouvements musulmans que je connais. D’ailleurs, pour votre information, le Conseil des ministres arabes de la justice a adopté à l’unanimité en 1996 une loi unifiée qui prévoit la mise à mort de l’apostat, la lapidation, l’amputation de la main du voleur, etc. Et cette loi unifiée se trouve sur le site de la Ligue arabe… bien que de nombreux pays arabes ne lapident pas… Le principe suivi par les Ministres arabes de justice, adopté dans le plan de Sanaa, est que ces lois doivent être appliquées en fonction des possibilités. Et ce plan se trouve aussi sur le site de la Ligue arabe.

Quand je vois la Licra engager un procès pour islamophobie contre M. Chauprade ou autres, je me dis que c’est le monde à l’envers. Ne sait-elle pas que l’islam est une religion foncièrement discriminatoire et anti-juive, comme nous venons de le voir ? Certes, on va me dire que certains musulmans, voire la mosquée de Paris, ont protégé des juifs contre le nazisme, mais il serait totalement erroné de dire que le droit musulman et les musulmans considèrent les juifs comme des êtres humains bénéficiant des mêmes droits que les musulmans. Je lisais ces derniers jours que les enfants juifs sont priés de ne pas porter la kipa… par peur des musulmans, ou de certains musulmans.

À mon sens on ne peut être contre la discrimination et en même temps en faveur de l’islam. En accusant les gens d’islamophobie à tort et à travers, la Licra se tire une balle dans le pied. Il faut à cet égard distinguer entre musulmanophobie et islamophobie. Je suis tenu d’aimer les allemands, mais pas le nazisme. J’adore les italiens, mais pas le fascisme. J’admire les espagnols, mais pas la culture de la corrida. Je porte les musulmans dans mon cœur comme tout autre être humain, mais pas l’islam. D’ailleurs les musulmans sont les principales victimes de l’islam. Et critiquer l’islam c’est leur rendre le plus grand service. Il serait bon ici de rappeler cette parole d’Ernest Renan, mort en 1892:

“Les musulmans sont les premières victimes de l’islam. Combien de fois n’ai-je pas observé au cours de mes voyages en Orient, que le fanatisme est le fait d’une minorité d’hommes dangereux qui, par la terreur, maintiennent les autres dans la pratique d’une religion. Affranchir le musulman de sa religion est le plus grand service qu’on puisse lui rendre”.

Je termine ici en signalant que le Journal de Genève a classé mon blog Savoir ou se faire avoir parmi les sites qualifiés de « droite dure ». Je lui ai écrit en l’informant que j’ai toujours voté socialiste ou vert, mais le Journal de Genève a refusé de publier ma lettre (voir cette lettre ici). J’espère qu’on ne peut pas être socialiste, en faveur de l’égalité, et en même temps en faveur de l’islam qui est dans son essence une religion discriminatoire et contraire aux droits de l’homme… comme l’a dit la Cour européenne des droits de l’homme à deux reprises (voir cet article). Le problème avec les médias et les politiciens est que vous êtes tout de suite classé extrême droite, voire fasciste, pour la simple expression de vues lucides sur l’Islam. C’est la raison pour laquelle j’ai écrit mon article: “Sami Aldeeb est islamophobe et fier de l’être“, afin de dénoncer cette myopie et l’abus dans l’usage du terme islamophobie, qui vise à dénigrer toute personne critique envers l’islam et les musulmans.

PS.: Si vous avez aimé cet article, diffusez-le par tous les moyens à votre disposition. Merci d’avance.

Dr. Sami Aldeeb Abu-Sahlieh
Professeur des Universités
Centre de droit arabe et musulman

10 commentaires

  1. Posté par Markus le

    Un ami m’a rendu attentif à cet article – d’abord je ne l’avais pas lu à fond, parce que le français est un peu difficile pour moi. Mais il a insisté, et je lui suis très reconnaissant!
    Je me souviens de ce qu’une politicienne suisse alémanique a dit après sa rentrée en Suisse: (Elle avait été envoyée en mission officielle à l’ex-Yougoslavie après la guerre civile):
    L’Europe, après la guerre de trente ans 1618-1648, avait appris sa leçon: Le droit civil doit être au-dessus de règles religieuses, autrement la paix ne sera pas possible. Il faut mieux se souvenir que de réapprendre la même leçon!

  2. Posté par Sigmund Ivarsson le

    L’origine de la Burka vien d’une tradition Mesopotamique du culte de Ishtar
    ou les femmes mariée devaient se prostituer une fois par an et participer à des
    orgies au temple. Les femmes de bone famille se sont vêtues de noir de la tête
    aux pieds pour cacher leur identité. Donc les femmes qui portent la burka sont des putes

    *

  3. Posté par Sigmund Ivarsson le

    Le jugement a été deja rendu
    est transmit par télépathie
    dans le subconscient des
    home ce qui reste a faire
    c’est compter les morts
    est nettoyer l’ abatoir

  4. Posté par pierre frankenhauser le

    Si un jour, les musulmans devenaient suffisamment nombreux en Europe pour se retrouver en position de force, ils appliqueront les versets médinois sans aucune retenue. Si cela devait arriver, notre civilisation judéo-chrétienne sera morte pour de bon. Si l’Occident continue de creuser sa propre tombe en cultivant sa haine de lui-même (on serait tous des racistes, des faschos, des amalgameurs, prônant le repli et la fermeture à l’Autre, etc.), les musulmans vont continuer d’en tirer profit un maximum pour culpabiliser nos dirigeants aveugles, et nous serons à terme foutus.

    *

  5. Posté par Franz le

    Le musulman correct et non fanatique est la première victime des assassins islamiques. Est ce raciste d évoquer les trafics d organes sur vivants par Daesch ? Une chose est sûre : les cervelles socialiste bisounours bobos ne seront pas utilisées.

    *

  6. Posté par Franz le

    Et crucifier un corps décapité … Est ce diffamatoire ? Amalgame ? Cela se produit en Arabie saoudite. Et prôner le meurtre du mécréant ? Quid ?

    *

  7. Posté par Franz le

    Alors, par exemple, dénoncer l excision, est ce stigmatisant ? Socialo-communisme décadents, répondez.

    *

  8. Posté par Bussy le

    Limpide !
    Et sachant tout ça, Mesdames et Messieurs les juges et politiciens, que fait-on maintenant ? C’est à vous d’en tirer les conséquences et de bouger !

  9. Posté par Alain le

    Merci M. Aldeeb pour votre texte .
    Il faut absolument le faire connaître.

  10. Posté par JeanPaul Costantini le

    Je ne suis pas d’extrême-droite, mais n’ai aucune crainte d’exprimer mon islamophobie. Cette religion n’a rien à faire en Occident et il serait temps de lui livrer une guerre sans merci. On pourrait appliquer la charia à l’envers: dévoiler les femmes de force, interdire les mosquées et la fréquentation de certains lieux aux musulmans, interdire la prolifération de leurs échoppes, NE PAS LEUR VENDRE D’ARMES, refuser d’accueillir des migrants et les renvoyer. C’est la guerre, il faut se battre !

Et vous, qu'en pensez vous ?

Poster un commentaire

Votre commentaire est susceptible d'être modéré, nous vous prions d'être patients.

* Ces champs sont obligatoires

Avertissement! Seuls les commentaires signés par leurs auteurs sont admis, sauf exceptions demandées auprès des Observateurs.ch pour des raisons personnelles ou professionnelles. Les commentaires sont en principe modérés. Toutefois, étant donné le nombre très considérable et en progression fulgurante des commentaires (259'163 commentaires retenus et 79'280 articles publiés, chiffres au 1 décembre 2020), un travail de modération complet et exhaustif est totalement impensable. Notre site invite, par conséquent, les commentateurs à ne pas transgresser les règles élémentaires en vigueur et à se conformer à la loi afin d’éviter tout recours en justice. Le site n’est pas responsable de propos condamnables par la loi et fournira, en cas de demande et dans la mesure du possible, les éléments nécessaires à l’identification des auteurs faisant l’objet d’une procédure judiciaire. Les commentaires n’engagent que leurs auteurs. Le site se réserve, par ailleurs, le droit de supprimer tout commentaire qu’il repérerait comme anonyme et invite plus généralement les commentateurs à s’en tenir à des propos acceptables et non condamnables.

Entrez les deux mots ci-dessous (séparés par un espace). Si vous n'arrivez pas à lire les mots vous pouvez afficher une nouvelle image.