En sociologie comme en audit, en criminalité comme en psychologie, il existe dans toute enquête des éléments tangibles qui constituent de véritables pièces à conviction. Parce qu’ils sont le fruit d’une lente maturation et non pas du hasard, ces éléments résument à eux seuls des années d’un processus sous-terrain, tacite, non avoué, et ce processus s’en trouve tout d’un coup révélé, dévoilé, démasqué, et donc prouvé.
Certes, le processus en question dans cette analyse est connu depuis longtemps : il s’agit du formatage altermondialiste, anti-libéral et pro-écologique auquel l’Education Nationale se livre auprès de ses élèves et de ses étudiants. Mais tout de même, à chaque nouvelle preuve exhumée, force est de constater combien ce processus est toujours vivace, et combien il sait puiser dans une large palette de moyens d’endoctrinement.
Cette fin du mois de décembre 2015, à l’Université du Mirail de Toulouse (seconde ville universitaire de France), à l’examen du DAEU (Diplôme national d'accès aux études universitaires, examen permettant aux non bacheliers d’obtenir l’équivalent du Bac) (cf copie des documents officiels) étaient présentés, en option économie, les sujets suivants :
Evaluation N°1 DAEU ECO CS
1) Comment peut-on expliquer la faiblesse des taux de croissance du PIB dans une économie ?
2) Quelles sont les conséquences de la précarité sur les revenus et sur la croissance ?
3) Est-il possible de « favoriser une prospérité sans croissance » ?
A la suite de cet exercice, en guide explicatif :
« Vivre mieux sans croissance : Alternatives économiques n°323 avril 2013, Sandra Moatti. Faire de nécessité vertu. Malgré la croissance atone, il est possible d’améliorer le bien-être de la population. Pour cela, il faut apprendre à partager : le travail, les revenus, les biens… etc… » Ainsi qu’une annexe avec des questions d’évaluation :
4) Comment mesure t-on la croissance ? Quelles sont les limites de cette mesure en ce qui concerne l’environnement ?
5) Quels pourraient être les avantages d’un « impôt écologique » (taxe carbone par exemple) ? Selon T.Jakson, quelles en sont les limites ? Commentez.
6) Rappelez ce qu’est l’empreinte écologique. Selon T.Jakson, quelles sont les difficultés auxquelles se heurtent les individus qui réduisent leur consommation ? Expliquez et discutez.ANNEXE : interview de Tim Jakson sur le Site TERRAECO.NET 21/09/2010 (extraits)
De fait, avec une totale cohérence, l’ensemble de ces exercices en option économie et les annexes qui y sont associées expriment un parti pris parfaitement explicite et qui tient à ces paradigmes par ailleurs tout à fait interdépendants que sont la « décroissance », « l’écologie » et « la redistribution ». Les références citées confirment la nature du message à véhiculer : Alternatives économiques, John Maynard Keynes, Tim Jakson, Terraeco.net, que du lourd si l’on peut dire.
Certes, il n’est nullement question d’interdire tout débat contradictoire vis-à-vis du libéralisme. Toutes les théories sont utiles, la plupart sont respectables et méritent d’être jaugées, si possible même à l’aune de leurs résultats historiques et de leur réalisme. Toutefois, ce qui semble malhonnête dans ce cas typique, c’est le fait que l’on serve à des élèves encore peu instruits et donc incapables de se faire une idée critique, dans le cadre d’un examen qui plus est, des énoncés qui défendent une même théorie politique, et qui passent sous silence tout ce qui a pu être démontré par ailleurs. Il suffit de faire la liste de ces sous-entendus pour mesure l’ampleur de la supercherie, et de découvrir combien ces énoncés de l’examen DAEU sont tout simplement profondément militants !
De vilains mensonges par omission
Au final, il s’agit bien de mensonges par omission. Pour une meilleure visibilité, les affirmations contenues dans l’énoncé et celles passées sous silence du fait des sous-entendus sont présentés ici sous forme d’un tableau synoptique. Qu’on en juge :
Enoncé et sous-entendu associé | Réalité passée sous silence |
(A) Comment peut-on expliquer la faiblesse des taux de croissance du PIB dans une économie = les taux de croissance à venir on vocation à rester désespérément atones. C’est un mouvement irréversible chez les pays développé. | A1) la croissance des pays émergents est élevée quasiment chaque année. Elle est la plupart du temps comprise entre 5% et 10%….A2) même ces dernières années, la croissance mondiale oscille généralement entre de 3 à 5% !A3) la France fait moins bien que l’Europe, et très nettement moins bien que l’Allemagne, la Grande Bretagne et les USA ! Ces pays sont pourtant développés. .. |
(B) Quelles sont les conséquences de la précarité sur les revenus et sur la croissance = les revenus et la croissance sont d’autant plus élevés qu’il n’y a pas de précarité. Il suffit donc de redistribuer selon le modèle keynésien et tout rentre dans l’ordre. | B1) La précarité est au moins tout autant la conséquence de l’absence de croissance ! Selon les libéraux, c’est même la conséquence du manque de compétitivité économique. La relation inverse n’existe que lorsqu’il y a une crise de la demande (vocation des relances keynésiennes). B2) La précarité n’étant qu’une conséquence, traiter la précarité sans traiter les causes est non seulement inopérant, mais également coûteux de manière récurrente...... |
(C) Est-il possible de favoriser une prospérité sans croissance = faute de croissance, il suffit de partager le gâteau. La richesse disponible est un élément inaliénable dans lequel il suffit de puiser pour redistribuer aux nécessiteux | C1) Ces richesses, ce « gâteau » à partager n’existe pas en tant que tel pour la simple raison qu’il est virtuel. Sa taille change chaque seconde, et rien ne garantie qu’il soit aussi volumineux dans les années qui viennent si la compétitivité du pays ne se réveille pas. C2) Partager le « gâteau » est une aberration économique. La première chose consiste à faire en sorte que ce gâteau ne fonde pas au soleil de la concurrence mondialeC3) Il existe une vie économique en dehors de nos frontières, avec des pays ambitieux et débrouillards. Le « gâteau » est mondial, et il est sujet à d’âpres rivalité commerciales. Toute la planète se bat pour en profiter et pour le faire grossir, grâce à l’innovation et au progrès. Un pays qui ne songerait qu’à mieux en répartir les fruits à l’intérieur de ses frontières ferait le choix de s’appauvrir...... |
(D) Quelles sont les limites de cette mesure (de la croissance) en ce qui concerne l’environnement = croissance et environnement s’opposent. C’est l’un ou l’autre. Il faut donc laisser tomber la croissance | D1) Tant que l’écologie se pose en ennemi de la croissance, elle ne pourra pas percer, car la croissance n’est pas une obligation imposée par une idéologie (au hasard, le libéralisme) mais un mécanisme mondial qui reflète une orientation humaine, un choix, une propension à la création, à l’innovation et à l’enrichissement personnel. D2) Qui va imposer ce choix de laisser tomber l’enrichissement et le progrès à une communauté humaine qui n’en a pas envie et qui justement fait du commerce son activité principale depuis la nuit des temps ? Une dictature écologique ?.... |
(E) Quels pourraient être les avantages d’un « impôt écologique » (taxe carbone) = l’impôt est la solution à tout | E1) L’impôt, encore l’impôt, toujours l’impôt… On ne sortira donc jamais de ce cercle vicieux qui est en train de tuer la compétitivité française… Réflexe étatique, keynésien si ce n’est communiste, dont on connaît pourtant les résultats depuis le temps que l’on en abuse ! E2) Quid des solutions récompensant l’innovation ? Des solutions récompensant l’investissement ? Des baisses d’impôts pour motiver les comportements vertueux ? Cela semble pourtant tellement plus prometteur… Et plus conforme à la nature humaine… |
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Objectif tacite : la fermeture des esprits
L’ouverture d’esprit, l’intelligence, l’esprit critique, la créativité, tous ces concepts se nourrissent d’un seul et même carburant : la culture générale. Qui dit culture générale dit comparaison entre les différentes approches économiques, prise en compte des réalités multiples telles que l’Histoire nous a révélées, prise en compte de la réalité humaine… Pour ce dernier point, les Sciences Humaines et les Sciences Economiques devraient considérablement aider à appréhender la nature de notre espèce, faite de désir de compétition et de dépassement de soi, de rivalité, de créativité, de besoin de liberté, etc… Or il semble qu’il s’agisse au contraire d’éviter que les élèves deviennent férus dans ces disciplines. Ne leur serait-il pas très facile ensuite de se rendre compte de l’inapplicabilité de certaines idéologies ? Il suffit de songer un instant au montage mécaniste que représente le marxisme, et à son incompatibilité ontologique vis-à-vis de la nature humaine (sauf à l’imposer par le biais d’une dictature)… Le but de l’Education Nationale n’est-il pas de dupliquer de façon infinie des individus dociles ? Des individus ayant un esprit suffisamment limité pour qu’elle puisse leur insuffler les mythes qu’elle tente de faire perdurer ?
Claude Robert, le 13.01.16 / Paru aussi sur éradiquons.fr
Annexes :
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Si un projet tel que p.ex. le Human Brain Project devait aboutir sur du concret, on peut déjà parier sur le fait que certains organismes profiteront de l’occasion pour endoctriner les populations, via des puces (ou neuro-prothèses) implantées dans notre cerveau.
Et les sujets d’histoire sont encore plus orientés. A chaque score du FN (supérieur au précèdent) nous avions droit à un chapitre sur la fascisme avec intéro écrite dont la conclusion devait obligatoirement faire le lien avec “les évènements récents”.
La nation était bien évidement le mal absolu, là d’où est venu la guerre (partant du principe que sans nation il n’y a pas de guerre. Ce qui est surement vrai, car sans nation le peuple meurt et disparait sans même pouvoir combattre, ça évite les guerres).
Dans un autre genre, Valls recrute un conseiller à l’université pour introduire le renseignement au sein des structures universitaires en relation avec l’international (quels réseaux CIA, Gladio?) avec pour mission de promouvoir la culture du renseignement au sein de l’université et implicitement de mettre les étudiants français sous surveillance. C’est grave et encore une atteinte à nos droits et libertés. http://www.biep.fonction-publique.gouv.fr/uploads/documents565%20-%20ACADRE-%20Fiche%20de%20poste%20conseiller%20Universit%C3%A9%20recherche.pdf-137450.pdf
Najat belkacem vient de signer avec microsoft pour introduire dans les écoles la méthode common core élaborée par Bill Gates déjà mise en œuvre aux USA. Cette méthode très contestée aux USA a pour mission d’abrutir les enfants et de les formater avec des bracelets électroniques et des capteurs pour deviner leurs émotions et les transformer en de véritables esclaves et petits soldats du système, sous prétexte de rendre plus accessible l’éducation . Regardez la vidéo, c’est sidérant… http://www.agoravox.tv/actualites/international/article/common-core-a-l-ecole-de-satan-52038
Concernant le partage béat entre tous, sans se fouler, j’ai trouvé un reportage prônant “Le revenu de base”. Ou comment vivre de l’oisiveté:
http://youtu.be/-cwdVDcm-Z0