Il plane dans l’air du temps l’idée que le peuple français serait en train de « se droitiser » et que le soixantehuitardisme, désormais atteint de sénilité aggravé, vivrait ses derniers jours. Si c’est vrai, on ne s’en plaindra pas. Après le succès du livre d’Eric Zemmour sur le suicide ou plutôt la mise à mort de la France, on voit se profiler un succès de librairie encore plus fort, celui de Philippe de Villiers, où il rapporte différents évènements qu’il a vécus personnellement et où il délivre une sorte de manuel politique, un concentré de ses idées et de ses combats dans de nombreux domaines.
Mais encore faudrait-il s’entendre sur ce que signifie « être de droite ». Il me semble que plusieurs critères peuvent définir la « Droite », de façon positive et aussi par contraste avec la « Gauche ».
Le 1er critère est le patriotisme et l’amour de la France, par opposition au tropisme internationaliste, plus ou moins étendu, soit à l’Europe soit au monde entier. De ce point de vue, il est évident que les socialo-communistes sont depuis toujours de gauche, mais il faut ajouter que le logiciel politique de l’UMP-Les-Républicains qui associe la haine pavlovienne du Front National et la volonté de pousser la France dans le machin européen, broyeur des peuples, est complètement incompatible avec un positionnement de « droite ». Concrètement, il y a sans doute encore des électeurs de « droite » qui votent UMP-Les-Républicains, mais ce parti est mentalement de gauche. Et les efforts de certains pour faire pencher à droite la ligne de ce parti ont été, sont, et sans doute seront vains.
Récemment, la cruchonne sarkozyste de service, Nadine Morano, a appris à ses dépens ce qu’est réellement l’UMP-Les-Républicains. Pour avoir cité De Gaulle, elle s’est fait taper sur les doigts sévèrement et a été abandonnée en rase campagne, par ce parti qui a tout perdu, y compris jusqu’au souvenir d’avoir été gaulliste autrefois.
De toute façon, Nadine Morano ne semble pas comprendre que le Gaullisme est totalement incompatible avec le projet de machin européen supranational. On ne fait pas une omelette avec des oeufs durs, une espèce d’euro-nation avec des nations déjà conscientes d’elles-mêmes.
Par ailleurs, Nadine Morano ne semble pas non plus se rendre compte que c’est la fausse droite RPR-UDF-UMP-Les-Républicains qui a commencé à mettre en place les lois liberticides qui criminalisent la parole, et qui, sous couvert d’antiracisme, instaurent la haine de la France et le musellement des patriotes. La 1ère loi dite Pleven remonte à 1972, à la belle époque de la fausse droite giscardo-pompidolienne. Maintenant, elle pleure sur le lait renversé et se plaint qu’on ne peut plus rien dire. Mais qui a voté toutes ces lois liberticides ?
A l’aune du patriotisme, il n’y a réellement que deux partis (majeurs) de droite : le Front National et Debout-La-France, plus des micro-partis qui ne pèsent pas grand chose.
Le 2ème critère est le conservatisme moral et culturel, souvent d’inspiration chrétienne dans nos pays européens, qui caractérise la droite, par opposition aux obsessions transformistes de la gauche. Le transformisme, sous toutes ses variantes, est en effet typiquement de gauche, et mène le plus souvent à des désastres humains de grande ampleur. Le Maoïsme en Chine, avec ses 40 millions de morts, un désastre économique aboutissant à une famine colossale et même au cannibalisme. Le Marxisme-Léninisme en Russie (ex-URSS), véritable naufrage culminant avec l’explosion apocalyptique de Tchernobyl et une espérance de vie digne du tiers-monde le plus famélique. Le Nazisme, ou national-socialisme, qui était non pas d’extrême-droite comme la bienpensance se complaît à le répéter, mais un parti travailliste de gauche (Arbeiterspartei), haineusement anti-chrétien et dirigé en partie par des homosexuels et des gestapettes. Grâce au Nazisme, plus personne ne se rappelle qu’au 19ème siècle, on considérait l’Allemagne comme une grande nation de philosophes, de musiciens et de poètes. La fumée des chambres à gaz est passée par là, entre temps. Le transformisme de gauche, c’est aussi la Révolution française et ses deux millions de morts, sous couvert de régénération du pays.
Il ne fait aucun doute que le transformisme sociétal à base de gender et de LGBTomania mènera ce qui reste de l’Occident déliquescent et décadent vers une ruine encore plus profonde et de graves tourments et souffrances. Quand on sait les douleurs tenaces liées à l’adoption, même dans de bonnes conditions, on n’ose pas imaginer ce que vivront ces enfants dont la filiation est totalement trafiquée et bancale : pas de père, naissance par GPA, vendu sur internet, etc. Le Grand Remplacement, de la population authentiquement européenne par du tout-venant ethnique, n’est en fin de compte qu’un des avatars du transformisme, mêlé à de la haute trahison pure et simple des intérêts fondamentaux des nations européennes.
Il faut noter que la fausse droite UMP-Les-Républicains est totalement rongée par les idéologies transformistes, à commencer par la fiction progressiste du libéralisme avancé, inventé par le centriste Giscard d’Estaing, archétype de la fausse droite. On peut aussi regretter que le Front National soit aussi flou et mou sur ces questions de transformisme sociétal et aussi sur la Culture de Mort : avortement, euthanasie, etc. Il est impossible de combattre un ennemi, si on ne lui donne pas son vrai nom. De ce point de vue, le programme du Front National est décevant. On a l’impression que le combat contre les idéologies transformistes relèvent de l’initiative individuelle et non pas d’une question de principe consciemment enracinée dans le parti. Certes, Stéphane Ravier manifeste contre une abjecte exposition pédo-sataniste à Marseille. Certes, Marion Maréchal Le Pen ne craint pas de parler du Grand Remplacement. Mais, globalement, tout cela paraît assez mollasson. En outre, il y a un certain paradoxe à voir un aréopage d’homosexuels notoires défendre des racines chrétiennes. Cherchez l’erreur. Il est vrai que le chef du FNJ, Gaétan Dussausaye, a pour mentors Marx et Rousseau. Voilà qui a de quoi laisser perplexe, dans un parti qui pourrait rassembler potentiellement les électeurs de droite.
A l’aune du combat contre les Transformismes de gauche, le Front National est très flou et même plutôt de gauche. Sur ces sujets, on ne sait pas très bien où se situe Debout-La-France. On se trouve donc dans une situation où il n’y a aucun parti réellement de droite, sur des questions d’identité et de santé culturelle aussi cruciales. Je crains le pire avec le futur Collectif-Banlieues annoncé par le Front National. J’attends avec inquiétude le moment où Marine Le Pen ou Florian Philippot va nous expliquer qu’il faut plus de mosquées pour tous ces « malheureux » banlieusards. On se demande si le patriotisme revendiqué par le Front National est réellement un patriotisme charnel identitaire ou un vague patriotisme à la sauce républicaine.
Enfin, le 3ème critère concerne l’économie, et en particulier la défense de la propriété privée et la promotion de l’entreprenariat privé et individuel. Il faut souligner que la disparition des entrepreneurs dans les pays dits occidentaux, en Europe et en Amérique, est un phénomène marquant, qui n’est certainement pas étranger au plafond de verre dans lequel bute la croissance depuis plusieurs années. En particulier, il faut se défaire de l’illusion selon laquelle les USA seraient le pays de l’entreprise. Certes, les USA ont engendré des méga-corporations tentaculaires, une sorte de méga-capitalisme apatride et rapace, mais l’entreprenariat proprement dit (self-employed people) n’a jamais été aussi bas. En 60 ans, il est passé de 24% à 7%.
Les USA ne sont plus le pays de la libre entreprise, mais un mélange de redistribution socialiste aux laissés-pour-compte (57 millions de personnes aux USA) et de méga-capitalisme qui instaure le servage salarial et l’esclavage bancaire, dans le monde entier. Il n’y a plus d’entrepreneur indépendant dans ce système. La France est dans une situation similaire. Nous sommes malades de l’Etatisme : trop d’état, qui coûte trop cher et qui étouffe littéralement l’économie privée et les (auto-)entrepreneurs. De ce point de vue, le discours du Front National n’est pas clairement en faveur des auto- et petits entrepreneurs. Les appels du pied aux fonctionnaires, qui constituent plutôt la réserve électorale de la gauche, et la notion d’Etat-stratège défendue par le Front National sont extrêmement gênants. La sortie de crise ne pourra venir que d’une réduction de l’Etat, de son poids et de son coût. Le status quo n’est possible.
Par ailleurs, concernant la défense de la propriété privée, on doit s’alarmer d’une proposition délirante des technocrates de Bercy, plusieurs fois répétée, qui consisterait à faire payer aux propriétaires un impôt nouveau, qui serait une espèce de loyer fictif, comme si les propriétaires avaient à louer leur propre logement. Du pur délire collectiviste. Cela revient ni plus ni moins qu’à considérer que les propriétaires ne sont plus propriétaires et qu’ils doivent louer leur propre maison ou appartement à l’Etat. Le simple fait que des technocrates puissent imaginer une mesure aussi invraisemblable en dit long.
Il est tout à fait clair que la France est malade de son Etat, qui n’est pas loin d’être atteint de démence et de dérive gauchisante. Sur tous ces points : patriotisme charnel et identitaire, défense de la civilisation chrétienne et européenne, rejet de tous les transformismes sociétaux, défense de la libre entreprise et de la propriété privée, on aimerait bien que le discours et le programme des partis, a priori les plus à droite, comme le Front National et Debout-La-France, soient beaucoup plus clairs, plus affirmés et décidés. Il me semble que le compte n’y est pas.
Extrait de: Source et auteur
Déjà entendu et tellement vrai….
“Si on était pas de gauche quand on avait 20 ans, c’est que l’on n’avait pas de coeur.
Si nous on a 40 ans et on est pas de droite, c’est que on n’a pas de cervelle!!!
Il me semble que la majorité des électeurs a plus de 41 ans, non???? 😉
“La décision de justice a été rendue ce jour : Marcel Doisne a été purement et simplement relaxé.”
“Marcel Doisne, notre compatriote qui avait publié une vidéo sur le réseau social Facebook invitant nos concitoyens à se mobiliser au lendemain des attentats du mois de janvier, indiquant qu’il était prêt à donner sa vie pour son pays, était poursuivi du chef d’incitation à prendre les armes contre l’Autorité de l’Etat ou la population devant le Tribunal Correctionnel de LAVAL, après avoir été dénoncé anonymement à la gendarmerie de son domicile suite à l’appel du site internet « Islam & Info ».
Ce site internet, hébergé en Algérie, se présente comme un site d’information « par le musulman, pour le musulman ». Il s’agit en réalité d’un site faisant de la propagande salafiste dans notre pays en toute impunité.
Le Procureur de la République de Laval, avisé par la Maréchal des Logis Coulibaly (ça ne s’invente pas), officier de police judiciaire manifestement zélée, a donc décidé de renvoyer Marcel Doisne devant une juridiction de jugement pour satisfaire ceux-là même contre lesquels nous sommes censés lutter.
A l’évidence, à l’heure où les services de police manifestent en masse contre le laxisme judiciaire, il semble qu’il reste quelques « bons soldats » prêts à enquêter sur d’honnêtes citoyens dénoncés de façon anonyme par des salafistes : un comble !
http://ripostelaique.com/marcel-doisne-relaxe-cest-la-policiere-coulibaly-qui-lavait-balance-au-procureur.html
” Nadine Morano ne semble pas comprendre que le Gaullisme est totalement incompatible avec le projet de machin européen supranational.”
Et que prononcer le nom de De Gaule serait pour bientôt interdit….. Socialogauchistes alliance Qatar oblige!
Invasion de migrants : Sarkozy savait et il a tout fait pour
En lançant son offensive sur la Libye, sur les incroyables conseils d’un philosophe semeur de guerre, Nicolas Sarkozy savait qu’il libérerait les tribus de leur allégeance au dictateur, créant ainsi un terrain favorable à une vague migratoire sans précédent.
Floris de Bonneville
Journaliste
Ancien directeur des rédactions de l’Agence Gamma
104 églises profanées en 4 mois : et nos gouvernants parlent d’islamophobie ?La guerre est déclarée ! 17 gendarmeries et commissariats attaqués en juillet. En toute impunitéLes Rafale de Hollande étaient des mirages
Il est des moments dans la vie d’un homme politique que l’on voudrait passer sous silence. Mais voilà, à l’époque d’Internet, l’oubli, l’amnésie, la mémoire courte sont impossibles à maîtriser, à neutraliser. Et ce que cet homme aurait voulu enterrer à jamais jaillit soudainement de nulle part, retrouvé par un journaliste farfouilleur et indélicat.
C’est ainsi que je suis tombé sur une interview du défunt colonel Kadhafi, l’homme qu’il fallait abattre à tout prix. L’infâme dictateur qui a mis son peuple à genoux, achetant son silence à coups de pétrodollars. Lisez bien ce qu’il déclarait lors d’une interview à une télé turque le 7 mars 2011, huit mois avant sa mort. Ce qu’il dit est prémonitoire puisque depuis quelques semaines, c’est la réalité.
La négligence sur la stabilité de la Libye entraînera l’effondrement de la paix dans le monde via la non-stabilité en mer Méditerranée. Dans le cas où notre pouvoir en Libye devrait s’achever, il y aurait un déversement de millions d’Africains clandestins en Italie, en France, et l’Europe deviendrait noire en peu de temps. C’est notre pouvoir qui bloque l’immigration clandestine. C’est grâce à nous qu’il règne la stabilité en Méditerranée, tout au long des 2.000 km de côtes libyennes. Nous empêchons l’immigration, le développement d’Al-Qaïda. Sauf pour ceux qui se sont faufilés jusqu’à présent. Donc, si la stabilité de la Libye venait à être ébranlée, cela aurait immédiatement des mauvaises répercussions sur l’Europe et en Méditerranée, et sur Israël. Tous seront en danger.
Nicolas Sarkozy, alors président de la République Française, a balayé cette menace d’un revers de main. Huit mois plus tard, le 21 octobre 2011, il faisait exécuter le frère guide et ouvrait la voie à un gigantesque bouleversement politico-tribal dont on connaît aujourd’hui les conséquences locales : la prise de pouvoir par les islamistes les plus radicaux et l’accomplissement des sinistres prévisions énoncées à la télé turque dont il n’ignorait rien.
En lançant son offensive sur la Libye qu’il voulait, soi-disant, libérer, sur les incroyables conseils d’un philosophe à la petite semaine, semeur de guerre, Nicolas Sarkozy savait donc qu’il libérerait les tribus de leur allégeance au dictateur, créant ainsi un terrain favorable à l’implantation des terroristes et à une vague migratoire sans précédent.
Après la lecture de cet interview télévisée du guide de la révolution, la responsabilité de Nicolas Sarkozy est donc accablante. On peut, on doit lui imputer cette invasion prévue par son grand ami – devenu son grand ennemi – Kadhafi. Le guide suprême n’avait-il pas aussi prédit, en juin 2010, que l’Europe serait musulmane : « Il y a des signes qu’Allah va faire triompher l’islam en Europe – sans sabres ni armes ni conquête militaire. Les 50 millions de musulmans vont transformer l’Europe en un continent musulman en quelques décennies. »
Notre ancien président de la République a donc lancé ses avions sur la Libye, avec la complicité des Américains, trop heureux de cette prévisible invasion, en sachant pertinemment que la chute du dictateur entraînerait une immigration incontrôlée à travers la Méditerranée.
Cela devrait être une bonne raison pour qu’il évite de se représenter, quel que soit son adversaire. Un homme politique qui est sourd et qui a une vue à très court terme, sans stratégie de remplacement (autre que le fameux Grand Remplacement que sa courte vue nous amène à l’allure d’un TGV), devrait être éliminé de toute élection. Et dans le cas de Nicolas Sarkozy, il devrait être poursuivi pour mise en danger d’un continent. Mais la République nous a appris que plus nos élus nous conduisent droit dans le mur, plus on les réélit
Floris de Bonneville
La droite est complètement errante, en France, depuis des années.
Dépourvue d’identité, paralysée par les médias à l’affût d’un propos non conforme à leur épaisse propagande gauchiste et immigrationniste ( la pitoyable histoire de Nadine Morano s’affirmant patriote, et reniée par son parti de lâches et de traîtres, le montre assez ), la droite qui se voudrait un parti d’alternance, ne se démarque nullement de la gauche, derrière laquelle elle trottine pour ne pas être taxée de racisme, de ringardise à travers les valeurs qu’elle DEVRAIT DEFENDRE.
La Gauche n’a plus de gauche que le nom ! La Droite est catapultée dans la lutte pour la défense des droits élémentaires de l’homme : liberté, dignité, avec tout ce que cela comporte, droit à sa culture, tel que la Gauche le préconisait, en Suisse, pour les immigrés dans les années 70-80, lorsque le statut de réfugié était encore entendu comme potentiellement temporaire – du moins sur le plan légal, théorique… Autrefois, la gauche veillait au grain, et obtenait de l’Etat qu’il assume, ou en tous cas qu’il subventionne des cours pour immigrés dans leurs langues et relatifs à leurs cultures – tout en se moquant, gentiment encore mais ouvertement, de la nôtre, qui était largement considérée comme désuète, nulle, un peu “bê-bête”, et qu’il n’était pas de bon ton, à Genève, dans les années 70, d’apprécier et encore moins d’aimer. Telle était la situation, dans notre canton, pour un jeune de 15 à 20 ans de ma génération. Aujourd’hui, non seulement la moquerie est devenue plus acerbe, mais l’école s’y est jointe aussi, et a consciencieusement effacé une grande part de la mémoire ancestrale culturelle et historique de notre pays, pour les générations futures, sous prétexte que “nous ne sommes plus seuls chez nous”. La cohabitation n’est pas désagréable, mais le traitement est inéquitable. Pour le moins…
Cette question a atteint nos mentalités en profondeur, et pour moi, qui suis née à la fin des années 50, il était déjà hors de question, à l’adolescence, d’aimer ce qui représentait les racines de mon pays, et qui en faisait la spécificité – à part le fromage et le chocolat, et encore… jusqu’au jour où, vers l’âge de 17 ou 18 ans, j’ai réalisé qu’il y avait en fait un gouffre béant entre ce que je croyais devoir afficher et ce que je ressentais réellement. Assez courageusement, j’ai résolu un jour d’oser affirmer timidement que j’aimais bien le cor des Alpes et le yoddle : c’est vrai, ces voix puissantes vibrent et me font vibrer avec une grande émotion ; l’accordéon peut prendre des accents tout-à-fait émouvants, et la mélodie n’est pas en reste : elle vous entraîne parfois sans que vous le vouliez à dodeliner de la tête ou à tapoter allègrement du pied ou des doigts sur la table. Bref, tout ce qui n’est pas permis dans un environnement ou suisse rimait déjà presque avec cuistre, et où le savoir-vivre et bien-pensisme jeune-gauchiste était déjà tourné résolument vers l’extérieur de notre si petit et négligeable pays.
Lorsque j’osai déclarer mes affinités culturelles avec le lieu qui m’avait vue naître, j’essuyai de gentilles rigolades, des oeillades amusées et de franches plaisanteries en les termes d’un explicite désaccord, qui n’avait d’égal que l’étonnement aussi sincère que profond de mes camarades : “Non, sans blague !!! T’aimes le folklore suisse ???!!! ”
Ils étaient médusés : je crois qu’ils se demandaient si je plaisantais ; mais ils le savaient déjà : en plus, j’osais aimer l’allemand…!…
Il ne fut pas long avant que j’en sois amenée à prendre une définitive résolution sur une question que je m’étais volontairement laissée ouverte, en raison des orientations franchement affichées des mes meilleures amies d’école – le monde, pour un ado : elles-mêmes fréquentaient assiduement les “grands de l’école”, qui étaient déjà en troisième puis en quatrième, et dont nul, dans tout le collège, ne pouvait décemment ignorer les convictions politiques. Je les fréquentais aussi pour être avec elles, et tout le monde, y compris moi, se demandait quelles pouvaient bien être mes affections politiques, tellement le sujet m’était pénible et fastidieux.
Pour avoir quelques idéaux communs, des aspirations de paix et de justice pour tous les hommes – mais, reconnaissons-le, celles-ci sont communes à peu près à tous les adolescents, très prônes à l’idéalisme – je me demandais quels sacrifices je devrais faire, quelles concessions sur ma personnalité, pour me voir accorder le “privilège” d’être appelée par le nom du groupe, tamponnée de son sceau…
Eh bien quelques jours après ma courageuse confession – est-ce qu’on dit “coming out”, pour ça aussi?? – j’eus enfin ma réponse, et je reçus ma décision, plutôt que je ne la pris :
Tandis que nous rentrions ensemble de l’école, ma très chère copine et meilleure amie écoutait de la musique avec son walkman (l’ancêtre de l’ipod d’aujourd’hui), les écouteurs aux oreilles, et elle souriait, chantonnait, se trémoussait et dansait littéralement dans la rue au son d’une jolie musique qu’elle semblait apprécier immensément.
“Ca a l’ai de te plaire”, lui dis-je intéressée.
“C’est du folklore. C’est magnifique, génial! J’adore…” – “Tu veux écouter ?” Sur ce, elle me tendit les écouteurs, et j’eus la plus jolie surprise de notre relation d’amitié : “Toi aussi, tu aimes le yoddle et le folkore suisse ???”, demandai-je dans un grand étonnement. “Je ne m’y attendais pas. Pourquoi ne me l’as-tu pas dit ?”
Elle reprit en hâte les écouteurs : “C’est pas du yoddle !!! C’est de la musique des Balkans ! Ca n’a rien à voir…” Elle se remit les écouteurs sur la tête.
Si elle ne me l’avait pas dit, je n’aurais jamais su qu’il y a, dans les blakans, une musique traditonnelle qui ressemble aussi parfaitement et étrangement à notre musique suisse.
Nous avons passé le reste du chemin à disputer de la pertinence de ma confusion : elle soutenait que ces musiques étaient totalement différentes ; je soutenais que je les avais sincèrement confondues, parce qu’elles se ressemblent étrangement, et qu’elles ont d’ailleurs, peut-être, des racines communes, qui sait ?
Quoi qu’il en soit, j’ai compris là que ce qui porte le nom de mon pays est insupportable, mais qu’il suffit de donner à la recette un autre label, pour qu’elle devienne un mets de choix. Cela n’a rien à voir avec la moindre réalité ou des critères objectifs : c’est totalement une question de positionnement arbitraire et volontaire pour ou contre les valeurs, en l’occurence culturelles, de notre pays.
Idem pour les valeurs morales et spirituelles de nos ancêtres : cette mentalité est la nôtre et s’est imposée jusqu’à aujourd’hui, au point que nous ne nous rendons même plus compte de son absurdité et de sa fondamentale incohérence !…
Que D.ieu nous aide !
Cordiales salutations,
M.-.M. E. Jones
Certes, on ne peut pas claser LR-PS (l’herpès) à droite, c’est un parti-frère du PS (parti salafiste). Certes, le FN emphilippoté prend de plus en plus des positions outrageusement de gauche. Bon : donc il n’y a plus de droite en France ? Sauf quelques vieux fossiles de mon espèce pour qui la Patrie, la morale, l’honneur, la liberté d’entreprendre ont encore un sens ? OK : il n’y a plus qu’à prendre la route de l’exil ou à faire sepuku, en somme ? Cruel destin que celui de peuples qui ne savent plus se cliver politiquement : ils meurent.
Extrême gauche: 100% d’état.
Extrême droite: 0% d’état.
Après, on peut en parler pendant des heures, mais c’est aussi simple que ça.
Ca veut dire être un salaud de riche, fasciste, raciste, esclavagiste et populiste !