En Afrique du Sud, les dernières violences "xénophobes" ont pris une telle ampleur que le Malawi a décidé d'évacuer ses ressortissants et que le Mozambique a demandé fermement aux autorités sud-africaines d'assurer la protection de ses nationaux. Quant au président Zuma, il vient d'annuler une visite officielle à l'étranger afin de suivre l'évolution de la situation.
Un peu partout dans le pays, notamment au Natal et dans la région de Johannesburg, les immigrés africains qu'ils soient Malawites, Mozambicains, Somaliens, Zimbabwéens, Soudanais ou encore Nigérians sont en effet pris pour cible, lynchés ou forcés à se réfugier dans les camps militaires cependant que leurs biens sont systématiquement pillés. Au Natal, les pogroms ont été encouragés par le roi des Zulu et ailleurs dans le pays par le propre fils du président Zuma... Dans la "nation arc-en-ciel-", au pays de Nelson Mandela, des Noirs massacrent donc d'autres Noirs, et qui plus est, des Noirs immigrés... Voilà de quoi déstabiliser les bonnes âmes qui pensaient, la main sur le coeur et abreuvées de certitudes morales, qu'une fois le régime blanc d'apartheid balayé, les fontaines sud africaines allaient laisser couler le lait et le miel de la société post-raciale...
Un peu plus d'un an après la mort de Nelson Mandela, le culte planétaire quasi religieux rendu à sa personne apparaît donc en total décalage avec les évènements. Le réel est en effet de retour -une fois de plus et comme toujours-, balayant au passage le mythe-guimauve de la « nation arc-en-ciel » fraternelle et ouverte au monde.
Dans un pays où le chômage touche environ 40% des actifs et où le revenu de la tranche la plus démunie de la population noire est inférieur de près de 50% à celui qu’il était sous le régime blanc d’avant 1994, dans un pays où 18 millions de Noirs sur une population de 53 millions d’habitants, ne survivent que grâce aux aides sociales, le Social Grant, quoi d'étonnant à ce qu'éclatent des violences xénophobes, les étrangers étant accusés de prendre le travail des plus pauvres?
L’échec économique sud-africain est en effet total -je développe ce point dans le chapitre IV de mon dernier livre Osons dire la vérité à l'Afrique-. Selon le Rapport Economique sur l’Afrique pour l’année 2013, rédigé par la Commission économique de l’Afrique (ONU) et l’Union africaine (en ligne) l’Afrique du Sud s’est en effet classée parmi les 5 pays « les moins performants » du continent sur la base de la croissance moyenne annuelle, devançant à peine les Comores, Madagascar, le Soudan et le Swaziland.
Pris dans la nasse de ses propres mensonges, de ses prévarications, de ses insuffisances, le parti gouvernemental, l'ANC - le parti de Nelson Mandela -, ne pourra pas éternellement mettre en accusation le "régime d'apartheid" afin de tenter de dégager ses responsabilités dans la faillite de ce qui fut un pays prospère.
D'autant plus qu'en Afrique du Sud, une presse libre existe. Et elle ne se prive pas d'écrire qu'en deux décennies, l'ANC a dilapidé le colossal héritage laissé par le régime blanc et a transformé le pays en un Etat du « tiers-monde » dérivant dans un océan de pénuries, de corruption, de misère sociale et de violences, réalité encore en partie masquée par quelques secteurs ultraperformants, mais de plus en plus réduits.
En France, faire un tel constat est considéré comme une insulte à la Nation arc-en-ciel et à la mémoire de Nelson Mandela.
Bernard Lugan, 18/04/2015
Source: http://bernardlugan.blogspot.fr/p/abonnement-reabonnement.html
« En France, faire un tel constat est considéré comme une insulte à la Nation arc-en-ciel et à la mémoire de Nelson Mandela »
Surtout que l’arc-en-ciel est en noir et blanc depuis toujours !
Et Bernard Lugan commence à en faire les frais. Heureusement que son analyse pointue est disponible sur des sites comme lesobservateurs.ch ou bvoltaire.fr, ou alors dans ses publications.
https://www.youtube.com/watch?v=E7KTLykzFfI
Si vous croisez un mec dans la rue qui porte un tee-shirt « Je ne suis pas Nelson », c’est Lugan !
J’ai connu une Afrique du Sud prospère, avant que la coalition des États bien-pensants ne la livrent à l’ANC. Mais déjà la pression de ces États se faisait sentir par le boycott, et même notre Ambassade (de France) avait des instructions pour préférer Soweto. Les bien-pensants : de sales hypocrites qui ne supportaient pas qu’un pays concurrent se développe en Afrique, sous l’impulsion des Blancs, et par choix tactique préféraient le sous-développement sans apartheid que la prospérité avec l’apartheid. Il est arrivé ce qu’il devait arriver : le pays a régressé. Et le racisme y prospère : car ne nous y trompons pas, ce n’est pas de xénophobie qu’il s’agit, mais bien de racisme. C’est évident pour qui connait bien l’Afrique, et en particulier l’Est et le Sud de ce continent. Mais pour la bien-pensance, c’est impensable, “puisque” des Noirs ne sauraient être racistes, seulement des victimes du racisme. Si ces imbéciles de bien-pensants avaient autre chose que des cervelles de colibris, ils comprendraient que le racisme est la chose au monde la mieux partagée ! Mais chut ! Ceci n’est pas politiquement correct. Nos idiots n’ont pas fini d’aller de désillusion narcissique en dénis de réalité.
Brunschwig Graf ferait bien d’aller distiller sa science en Afrique du Sud au vu du grand nombre de nécessiteux.
Et l’intéressée ferait bien de vérifier que chaque gauchiste en Suisse héberge son Africain, c’est la moindre des choses.
#pasdamalgam