Extraits
KIOSQUE COURTOIS
Le dicton du jour
« Entre angoisses et tremblote, tout le jour Manu grelotte ! »
Commençons par la cérémonie des Bobards d'Or 2015 : une 6e édition très disputée
Mardi soir avait lieu la 6e cérémonie des Bobards d'Or, présidée par Jean‑Yves Le Gallou. Cette cérémonie parodique a pour objet de dénoncer les plus grands bobards médiatiques de l'année écoulée, et d'identifier les meilleurs « artistes » de la désinformation. « Nous n'avons pas affaire à des médias d'information, a rappelé Jean‑Yves Le Gallou, mais à des médias de propagande »
Caroline Fourest a été sans conteste l’icône de la soirée : elle a d'abord remporté haut la main le bobard Balalaïka qui récompensait le plus beau bobard antirusse. N’avait‑elle pas affirmé au micro de France Culture que les pro‑Russes, je cite, « arrachaient au couteau les globes oculaires » des militaires ukrainiens ? Ajoutant que ces mutilations pouvaient aussi bien avoir été commises, je cite : « Avec une cuillère, une fourchette à escargot, un pic à glace, voire une pelle à gâteau ». Quelle imagination, Caroline ! Mais pas surprenante de la part de quelqu’un pour qui les frères Kouachi avaient, « de très beaux yeux bleus ». Eh oui ! Notre Caroline nationale (antinationale plutôt) s'est ensuite vue décerner le prix Bruno Roger‑Petit, prix du « journalisme de qualité » pour cette phrase, magnifique, je cite Caroline : « 98 % des délinquants sont des enfants d'hétéros ». Ubu en a rêvé, Caro l’a prononcée. Quel talent ! Pas étonnant qu’elle soit la chouchoute des médias, auprès desquels elle a micros et caméras ouverts.
Parmi les autres bobards, citons i>Télé, qui a eu le courage de se séparer de ce pelé, de ce galeux d’Eric Zemmour, pour « malpensance en réunion ». Pour ce geste superbe, et d’ailleurs récidiviste, i>Télé méritait bien le « Kapo d'Or ». Autre vedette, justement récompensée au cours de la soirée : John‑Paul Lepers, qui s'est vu attribuer le « Bisounours d'Or » pour son reportage démontrant de manière irréfutable que le lien entre immigration et délinquance était un odieux préjugé populiste, naturellement dénué de tout fondement.
Les Assises pour la liberté d’expression se tiendront ce dimanche à Rungis
Quatre ans après les Assises internationales sur l'islam, qui se sont tenues à Paris à l’initiative entre autres de Riposte laïque, l’association présidée par Pierre Cassen entend de nouveau alerter massivement l’opinion ce dimanche sur la défense de la liberté d’expression. Sur le site de son association, Pierre Cassen avoue avoir été à deux doigts de se résigner à des Assises Internet. Certes, sans risque, mais je le cite : « Dans ce cas, pas de communion entre patriotes, pas de dialogues, pas d’impression de partager un destin commun, pas d’apéro saucisson pinard où les participants peuvent discuter amicalement avec les orateurs, pas d’émotion, pas de sentiment de force collective… ». Fin de citation. Soucieux que ces Assises soient celles de la parole libre retrouvée, les organisateurs ont invité des orateurs de sensibilités, certes, différentes, mais qui partagent, je cite : « Une volonté commune de défendre un pays qu’ils aiment et une liberté d’expression à laquelle ils sont charnellement attachés ». Ces Assises se dérouleront dans un contexte politique proprement surréaliste…
Le désarroi du régime à l’approche des élections départementales devient de plus en plus manifeste. Ainsi, mardi dernier, Marion Maréchal Le Pen interpellait le Premier ministre à l’Assemblée au sujet de l’action politique du pouvoir qui semble se résumer à une lutte obsessionnelle contre le Front National. La réponse de Manuel Valls fut proprement sidérante. Main tremblante, scansion aboyante — d’aucuns ont avancé l’hypothèse du syndrome cérébelleux — le Premier ministre a donné au pays l’image d’un psychopathe en action. Son discours fut une suite d’imprécations vides dans lesquelles il revendiquait le droit, je cite : « De stigmatiser le Front National », un parti qui pèse électoralement près du double du PS. Si Christiane Taubira est un « tract ambulant pour le Front National », elle n’est manifestement pas la seule au gouvernement à remplir cette fonction.
En sus de ses tremblements, Manuel Valls n’hésite pas à étaler ses « angoisses », je cite : « Mon angoisse, c'est le FN à 30 %, pas au deuxième tour, mais au premier tour des élections départementales. Un FN à 30 %, c'est d'une extrême gravité. Mon angoisse, c'est un FN à 30 % au premier tour, parce que son programme est un désastre pour le pays ». Fin de citation. Et naturellement d'en appeler à l' « esprit du 11 janvier » pour tenter de colmater les brèches. « Esprit du 11 janvier, y es‑tu ? M’entends‑tu ? Que fais‑tu ? »
Sans doute plus grand‑chose : la sidération mentale a manifestement fait long feu… La presse n'est pas non plus en reste en matière de manipulation. Ainsi, récemment accusé par Jean‑Luc Mélenchon d’avoir trop parlé du FN pendant son émission, Jean‑Jacques Bourdin a dû avouer que le temps consacré au sujet l’a été en grande partie à dénigrer le Front National. Mais les Français ne sont pas dupes. Dernière preuve de cette inefficacité, l'échec de Nicolas Sarkozy à imposer sa formule « FNPS » comme élément de langage. Selon un sondage Odoxa, 64 % des personnes interrogées n’ont pas compris la formule du président de l'UMP. Les critiques fusent même de l'intérieur de l'appareil. François Fillon juge la formule « réductrice ». Bernard Debré la trouve carrément « ridicule ». Laurent Wauquiez, secrétaire général, est sévère avec l'ancien président, je cite : « Franchement, ça n’a plus rien à voir avec le Sarko de 2012. Il n’a plus la queue d’une idée ». Fin de citation. Alors que tous les ténors du showbiz politique sont discrédités, reste… un Alain Juppé.
Les médias de l'oligarchie tentent en effet de convaincre l’opinion que le seul barrage contre le pacifique Bleu Marine est l’ancien Premier ministre de Jacques Chirac, 70 ans au compteur, et 77 à la fin de son mandat s’il est d’aventure élu en 2017. Alain Juppé, qui se prévaut d'une étiquette plus ou moins droitière, est plébiscité par 52 % des sympathisants de gauche. Une proportion qui grimpe à 60 % pour les seuls sympathisants socialistes. Les positions d'Alain Juppé en faveur de toutes les dérives sociétales (mariage pour tous, salles de shoot pour tous, sédation létale pour tous…) expliquent certainement cet élan de sympathie de la part de l'électorat de gauche. Rappelons par ailleurs qu’Alain Juppé votait Krivine au temps de sa lointaine jeunesse. Concernant les élections départementales, il a approuvé la formation d'un « front républicain » anti‑FN. Il n’est pas inutile de rappeler quelques éléments du long pedigree judiciaire de l’actuel maire de Bordeaux.
Le 30 janvier 2004, Alain Juppé est condamné par le tribunal correctionnel de Nanterre à 18 mois de prison avec sursis, et à une peine de 10 ans d'inéligibilité, dans l’affaire des emplois fictifs de la ville de Paris. Le tribunal juge qu'Alain Juppé à, je cite : « Délibérément recouru à des arrangements illégaux » pour favoriser l'action du RPR, que la nature des faits était « contraire à la volonté générale exprimée par la loi » et qu'il avait ainsi « trompé la confiance du peuple souverain ». La présidente du tribunal exige l'inscription de cette condamnation à son casier judiciaire. Sa condamnation à l'inéligibilité, réduite à un an en appel, le conduit à quitter ses fonctions parlementaires, municipales et partisanes. En 2005, Alain Juppé s’exile au Canada, histoire, se faire oublier. Malgré des remous dans le monde universitaire québécois, il enseigne à l’Ecole nationale d'administration publique, à Montréal. Plusieurs universitaires canadiens s’étonnent qu’un homme politique condamné à une peine d’inéligibilité puisse donner des cours à de futurs hauts fonctionnaires. Etonnons‑nous, pour notre part, qu’un ancien repris de justice puisse un jour occuper la magistrature suprême…
Pendant ce temps, la gestion des maires Front National est plébiscitée par leurs administrés
A huit jours du premier tour des départementales, cette nouvelle enquête d’opinions affole encore un peu plus le système. Un an après les élections municipales, 73 % des habitants des communes administrées par le FN se disent « satisfaits » de leur maire, selon un sondage Ifop publié jeudi. Cette cote de satisfaction est supérieure de 10 points à la moyenne des autres villes françaises de même taille. Les qualités le plus souvent attribuées par les habitants à leur nouveau maire FN sont, pour près de 80 %, l'autorité, le dynamisme et la compétence. 60 % souhaiteraient que leur maire Front National soit réélu à l'issue de son mandat, en 2020. Ce sondage devrait rassurer Joris Hébrard dont l’élection à la mairie du Pontet vient d’être invalidée : il va pouvoir se représenter sereinement à la nouvelle élection qui aura lieu très prochainement.
Steeve Briois, maire d’Hénin‑Beaumont et figure de proue de la percée frontiste aux élections municipales, en 2014, s’est vu décerner fin janvier le prix du Trombinoscope 2015, qui récompense le meilleur élu local de l’année. La remise de ce prix a d’ailleurs été une nouvelle occasion de mettre en évidence le sectarisme de la gauche, puisque Claude Bartolone, président socialiste de l’Assemblée nationale, a refusé d’assister à la cérémonie. Steeve Briois s’est défendu de toute volonté d’établir un « laboratoire idéologique » dans sa commune. Il entend, je cite : « Défendre une gestion de bon sens ». D'ailleurs, ajoute‑t‑il avec réalisme, il serait impossible d'en faire un symbole idéologique, compte tenu des pouvoirs finalement « restreints » d'un maire.
Une baisse de 10 % de la taxe d’habitation en 2014, ajoutée à une nouvelle baisse de 5 % cette année, une dette allégée de 800 000 € et des investissements en hausse de 2 millions d’euros, la gestion frontiste se caractérise par le triangle magique : moins d’impôts, moins de dettes, davantage d’investissements. Le maire d’Hénin‑Beaumont a également signé un arrêté anti‑mendicité, débarrassant le centre‑ville d’une mendicité rom particulièrement agressive. Grâce à cette gestion, Steeve Briois est d’ores et déjà crédité d’une réélection à plus de 60 %. Cette vitrine du Front National devrait peser non seulement sur les élections départementales de dimanche en huit, et en quinze mais également sur les élections régionales de décembre prochain pour la nouvelle région Nord‑Pas‑de‑Calais‑Picardie.
Terminons par deux chiffres inquiétants
Le premier, c’est 26
C’est le nombre de mètres carrés de terres fertiles qui, en France, se transforment chaque seconde en béton. Le journaliste Frédéric Denhez s’en alarme dans son livre « Cessons de ruiner notre sol ! » aux éditions Flammarion. A ce rythme, soit 82 000 hectares en rythme annuel, notre pays pourrait à terme se retrouver privé de terres fertiles et d’agriculture naturelle, remplacées par des usines agroalimentaires. Un schéma qui semble d’ailleurs aller dans le sens du Traité transatlantique, que Bruxelles souhaite imposer au plus vite. Lors du Conseil européen du 18 décembre 2014, les chefs d’Etats ont ainsi enjoint l’Union européenne de conclure les négociations avec Washington d’ici la fin 2015.
Le second chiffre, c’est 320
C’est le nombre de personnes considérées comme, je cite : « De dangereux djihadistes » par les services secrets britanniques, qui sont rentrées au Royaume‑Uni après avoir séjourné sur les territoires de l’Etat islamique. Les chiffres révélés par le Sunday Telegraph dimanche dernier font état de 700 départs pour la Syrie, et, donc, de 320 retours. Ce sont ainsi près de la moitié des ressortissants britanniques partis combattre aux côtés de l’Etat islamique qui sont maintenant rentrés au Royaume‑Uni. La présence avérée de cette cinquième colonne chez nos voisins britanniques, et sans doute partout en Europe, n’inquiète nullement Manuel Valls, dont la seule angoisse est la montée du…
FRONT‑NA‑TIO‑NAL !
Et vous, qu'en pensez vous ?