Michel Garroté -- En décembre 2010, j’avais déjà interpellé une première fois l’ineffable BHL, dans un article -- où je tentais de lui expliquer qu’en France l’antisémitisme franco-musulman était bien là, et non pas, en train de venir, comme lui semblait le découvrir tardivement -- article repris à l’époque sur l’excellent site juif Europe-Israël (Bernard Henri Lévy, tu te réveilles avec la gueule de bois ... ; source en bas de page). Mais l’antisémitisme pratiqué par nombre de franco-musulmans n’est pas le seul problème que BHL, fidèle à son habitude, discerne mal. Il s’était déjà planté, dans les années 1990, sur la Bosnie. Il s’est planté, avec Sarkozy, sur la Libye. Il s’est planté sur la Syrie. Et depuis quelque temps déjà, il se plante complètement sur l’Ukraine.
Je n’ai toujours pas compris pourquoi les médias français accordent autant d’intérêt à l’inintéressant BHL, alors qu’il existe, au sein de la communauté juive de France, des personnalités extrêmement clairvoyantes, tels par exemple Gilles-William Goldnadel et Michel Gurfinkiel. L’alter-juif BHL a contribué à instaurer un islam radical et corrompu en Bosnie en et en Libye. Dans le cas libyen, lui et Sarkozy, en « dégageant » Kadhafi, ont pratiqué le « BHL Charia Express » et ont créé un effet domino qui aujourd’hui nous met aux prises avec, d’une part, le chaos ; et, d’autre part, l’expansion de l’Etat Islamique (EI) jusqu’aux portes de l’Europe.
Dans le cas de l’Ukraine, la BHL-attitude, ne vaut guère mieux. L’Ukraine est un pays chaotique et corrompu. L’Ukraine n’a pas sa place au sein de l’Union Européenne (UE). L’Ukraine n’a pas sa place au sein de l’OTAN. Mais BHL emboite le pas d’Obama et participe ainsi au jeu des pyromanes, jeu qui risque de déclencher une guerre euro-russe dont tout le monde se passerait volontiers. Après BHL Charia Express, voici BHL World War Express.
A ce sujet, Danièle Renon, sur le site Internet du Courrier international, écrit notamment (source en bas de page) : L'Agence de modernisation de l'Ukraine (AMU), initiée par un trio de personnalités européennes dont le Français Bernard-Henri Lévy et soutenue par trois oligarques ukrainiens à la réputation douteuse, suscite critiques et scepticisme. "L'Ukraine a besoin d'un plan Marshall s'élevant peut-être à quelques centaines de milliards d'euros", expliquait le 3 mars le député chrétien-démocrate allemand Karl-Georg Wellmann (CDU) dans un entretien au quotidien Frankfurter Allgemeine Zeitung. L'homme est cofondateur, avec Bernard-Henri Lévy et le député conservateur britannique Lord Risby of Havervill, de l'Agence de modernisation de l'Ukraine (AMU). La raison : "En l'état actuel [du pays], personne n'est prêt à investir", et aurait donc un besoin urgent de réformes.
Danièle Renon : Ce jour-là se tenait à Vienne le forum international Ukraine Tomorrow (L'Ukraine demain), en présence de nombreuses personnalités occidentales, d'une grosse délégation ukrainienne et d'oligarques sulfureux, précise le quotidien viennois Die Presse, qui ajoute : "Celui qui tire les ficelles s'appelle Dimitri Firtach". Recherché par le FBI, assigné à résidence dans la capitale autrichienne, Firtach serait, avec les deux autres milliardaires ukrainiens Rinat Achmetov et Victor Pintchouk, l'un des principaux financiers du lancement de l'AMU. Des investisseurs occidentaux sont également attendus pour alimenter un fonds de 300 milliards d'euros, ainsi que des "investisseurs russes", selon les propos de Firtach à Die Presse, mais la part de ces derniers ne devrait pas dépasser les 25%.
Danièle Renon : Préparé depuis plusieurs mois, l'agence s'assigne trois réformes essentielles : constitutionnelle, financière et fiscale, juridique. Elle devrait être dirigée par un "triumvirat" austro-allemand – Michael Spindelegger, Karl Schlögl, Udo Brockhausen –, comporter huit personnalités européennes qui ont occupé des positions politiques de haut rang, dont Peer Steinbrück, Günter Verheugen, Rupert Scholz côté allemand, Peter Mandelson côté anglais, Vlodzimierz Czymoszevicz côté polonais, ainsi que Bernard Kouchner et Laurence Parisot côté français.
Danièle Renon : Tous sont appelés à travailler avec leurs équipes au sein de groupes de travail indépendants, disent vouloir solliciter des contributions financières, y compris des institutions européennes, et présenteront leur programme de réformes dans "deux cents jours". Si, comme l'affirme Der Spiegel, le gouvernement allemand se dit sceptique, des députés ukrainiens ont déjà résolument pris position contre cette initiative qui n'aurait pas été coordonnée avec les autorités de Kiev et pour laquelle "les politiques européens se seraient laissé abuser" et serviraient de "cache-sexe", résume Stern. De son côté, la presse ukrainienne est claire, relate Der Spiegel dans sa dernière édition, citant un commentaire du journaliste Vitali Portnikov sur ses compatriotes oligarques impliqués dans l'AMU : "C'est comme si des loups décidaient d'une initiative contre la consommation de viande" (fin de l’article de Danièle Renon ; source en bas de page).
Michel Garroté, 11 mars 2015
Les cons ça ose tout, c’est à ça qu on les reconnait……!! (Michel Audiard)
Parlons peu mais parlons bien. BHL est un paon narcissique et un imbécile dangereux. Il s’infiltre partout, fait le paon, et disparait. Pas un politicien français ne lui dit de fermer sa gueule. Il a certainement en plus un passeport diplomatique. Pour les journaleux, du pain béni. Il n’a pas de ligne. Faux, il suit celle de coke selon son épouse.
La vignette est très instructive. Vraiment magnifique!
On peut critiquer BHL sur bien des points de vue mais de là à le qualifier d'”alterjuif” il existe un fossé que vous franchissez facilement, ignorant le sens de ce mot et à qui il s’applique.
BHL a ses originalités contestables mais il n’a pas la haine de soi.
Copie à revoir. A force de trop vouloir prouver…