Comme je l’ai déjà souligné, après les martyrs de la liberté d’expression, les médias se tournent vers d’autres victimes: les musulmans pieux. Le Temps de ce vendredi 23 janvier nous en donne une magnifique illustration avec un article intitulé: «Nous sommes aussi des victimes des terroristes».
La journaliste est allée s’abreuver à la Mosquée de Lausanne qui se présente comme l’image même de la modération. On y fêtait par chants, cymbales et tambours la naissance de Mahomet lors d’une « journée réservée aux femmes ». Et pourquoi ne pas fêter le prophète avec les hommes? Céline, la journaliste, n’est pas curieuse. Si elle l’était, elle aurait aussi, par exemple, regardé sur le site de ce lieu de culte quels textes sont proposés aux croyants modérés. Elle en aurait découvert un tout récent, posté le 15 décembre 2014, qui se retrouve dans différentes rubriques. Son titre :
« Il n’est pas permis de célébrer les fêtes des non musulmans »
Petits extraits d’un grand charabia, dont la signification est néanmoins lumineuse: «Parmi ce qui est interdit et qui est un grand péché il y a le fait de se ressembler aux mécréants que ce soit par les habits ou l’embellissement ou de célébrer leurs fêtes, de même il est interdit de se faire ressembler aux grands pécheurs. Ainsi il est interdit de fêter les fêtes spécifiques aux mécréants tel que noël ou le jour de l’an, de faire des décorations pour cela, ainsi que de les aider à cela ou leur souhaiter la bonne fête (s’il sait qu’ils font de la mécréance en ces occasions comme le fait qu’ils disent que Jésus est fils de Dieu et il les aide à cela ou les félicite en cela, il devient mécréant). Aussi il est interdit de fêter les anniversaires. Cela est indiqué par la parole du Messager (…)
«Donc la signification précise du Hadîth est la suivante : « celui qui se fait ressembler aux mécréants ou aux grands pécheurs en faisant ce qui est spécifique à eux, alors cela est interdit » [voir: Comment le Musulman Préserve sa Foi. Éviter Apostasie, Mécréance, Blasphème].»
(…) L’Imam Al-Bayhaqiyy a rapporté dans ses Sounan: « Évitez les ennemis de Dieu durant leur fête ».
Des musulmans blessés
Dans notre «média de référence», la journaliste annonce une autre couleur: «Que l’attentat terroriste à Charlie Hebdo ait été commis en cette période, par des hommes prétendant «venger» le messager d’Allah, ne fait qu’ajouter la désolation au drame » Le porte-parole de la mosquée, ami des juifs et des chrétiens, ne dirait pas mieux.
Il n’a tout de même pas digéré le dernier Charlie Hebdo: «Les musulmans se sentent blessés. On s’en prend à un symbole essentiel pour éduquer nos enfants. La paix confessionnelle et la cohésion sociale ne sont-elles pas plus importantes que l’absolue liberté d’expression?» On raconte que le prophète Mahomet, lorsqu’il était insulté, répondait par la bonté. «C’est l’enseignement que nous transmettons à nos fidèles, pour faire baisser la pression».
Rappelons que Mahomet, selon le récit religieux musulman, a fait assassiner plusieurs satiristes et poètes qui s’étaient moqué de lui. Mais « pour Laïfa Nour, une participante, l’islam est à l’image du prophète Mahomet: paix et douceur. » (…) «Notre religion n’enseigne pas le meurtre.» Prière de vérifier dans le saint livre.
« Hanane, autre participante, redoute deux choses: «Les extrémistes qui disent de nous que nous ne sommes pas de vrais musulmans. Et ceux qui, dans la société, ne connaissent pas l’islam et en ont peur.» Je fais partie d’une troisième catégorie: ceux qui connaissent l’islam et qui en ont peur. Une troisième interviewée affirme: «On nous enseigne le bon comportement, sans dogmatisme.»
Une petite allusion à l’affreux wahhabisme, ennemi juré de la tendance habbache que représente la mosquée, fait toujours du bien aux journalistes. Céline savoure…Une autre pleureuse signale qu’elle cherche sans succès depuis trois ans un apprentissage de secrétaire (ça n’existe plus, mais passons), à cause de son foulard. Et il n’est pas question qu’elle l’abandonne. L’aide sociale lui permet probablement de respecter son dogme. Une autre, apprentie infirmière, a refusé un stage au CHUV car elle aurait dû ôter le précieux couvre-chef.
Rappelons enfin que l’imam de cette mosquée a posté il y a quelques années sur son site la litanie des sanctions de mort et de coups de fouet promis aux transgresseurs de la charia. Il a notamment rappelé le devoir de frapper dès 10 ans les enfants qui délaissent leur prière et l’exécution des adultes qui tombent dans le même travers. Et dans des sermons enregistrés, l’imam a dit entre autres ceci:
«Il est du devoir du tuteur (père) d’ordonner à son fils et à sa fille de 7 ans de faire la prière, et de les frapper s’ils la délaissent.»
Et encore: «Tariq Ramadan cherche à plaire aux chrétiens et aux juifs. Il cherche à plaire aux diables. Mémorisez ça bien: celui qui cherche à plaire aux chrétiens et aux juifs, il s’attire la Colère de Dieu! »
On ne peut pas accuser la Mosquée de Lausanne d’être incohérente dans ses enseignements. Elle est en tout cas une parfaite illustration du double langage de ces adorateurs de l’islam. Et de l’insoutenable légèreté des journalistes.
Mireille Vallette, 24 janvier 2014
Merci Mme Vallette pour vos interventions lucides à propos de l’Islam. Ma famille Suisse “Levantine” a résidé en Turquie depuis le milieu du 19e siècle. Je suis moi-même né à Trébizonde, à l’est de le Mer Noire, et suis retourné en Suisse en 1951 à l’âge de 10 ans pour ma scolarité. Mes parents sont définitivement retournés en 1972. Déjà à cette époque, la remontée de l’Islam commençait à rendre la présence de non croyants (les “giaours”) inconfortable. L’ignorance de nos milieux politiques vis-à-vis de la nature profonde de l’Islam me rend pessimiste pour l’avenir à long terme de notre culture.
La cohabitation avec l’Islam va être très difficile chez nous. L’Islam n’est pas seulement une religion, mais également un code civil et une manière de vivre en se soumettant à ses lois énoncées dans le Coran. Son idéologie exclut les autres manières de se comporter et de croire. L’acte de mise à mort est autorisé dans certaines circonstances dans le Livre. Il nous a fallu plusieurs siècles pour nous libérer de dérives semblables dans nos sociétés “relativement” démocratiques – et dans les quelques cas où des fascismes ont sévi, ces derniers n’ont pas fondé leur domination sur une divinité dont le caractère intangible accentue le pouvoir auprès de populations peu instruites.
L’Islam est très divisé. On n’a qu’à observer les massacres et guerres sectaires qui ont lieu en son nom. Mais les racines du mal se trouvent dans l’interprétation des écrits. Il reste un très grand travail d’éducation à faire afin de relativiser ces écrits et de faire accepter les principes plus pragmatiques de la démocratie pour construire une société. Mustafa Kemal l’a mis en œuvre en 1932 en Turquie. Mais son acte visionnaire est de plus en plus compromis actuellement par l’instrumentalisation de l’Islam pour la conservation du pouvoir politique.
Nous devons absolument veiller à conserver les libertés si chèrement acquises dans nos sociétés occidentales. Et – certainement – encourager nos milieux politiques à prendre conscience de la manière insidieuse avec laquelle une idéologie étrangère peut s’infiltrer dans nos structures.
Intégrer ne signifie pas se soumettre.
Bravo Mme Vallette, pour chaque article parlant de dentisterie, un article apportant la vérité ! Merci de ne rien lâcher, nous sommes derrière vous.
Comme je dit toujours à mon dentiste :
PAS D’AMALGAME
Bravo Mireille Vallette! Je me suis beaucoup énervée en lisant cet article bien que je sache depuis longtemps que Le Temps n’est plus un journal de référence et auquel je m’abonnerai jamais. La journaleuse n’a même pas demandé à ces filles pourquoi elles insistent à porter le foulard, signe d’une soumission totale.
Les musulmans sont victimes des terroristes (musulmans, il faut ABSOLUMENT préciser), eux-mêmes victimes de Mahomet, le plus parfait des musulmans, il est le modèle à suivre, à imiter, à singer. La boucle est ainsi bouclée.
732 & PADAMALGAME
Vous avez oublié d’inclure le lien vers l’article en question: http://www.letemps.ch/Page/Uuid/09f80e00-a24e-11e4-b189-26eecf90f1b5/A_la_mosquée_de_Lausanne_Nous_sommes_aussi_des_victimes_des_terroristes
Merci Madame Mireille Vallette.
Courage, continuez, … comme toujours il y a quelques résistants, beaucoup de lâches et un immense troupeau de moutons!
Et voici le grand idéologue remplacementiste qui plaide pour le métissage:
http://www.dailymotion.com/video/x70491_le-commencement-d-un-monde-de-jean_creation
Le Commencement d’un monde de Jean Claude Guillebaud
Partout dans nos médias, on assiste à l’offensive des musulmans en vue d’officialiser leur idéologie liberticide et barbare.
Peuple suisse, soyez sur vos gardes !
17 fois par jour, les prieurs musulmans appellent à la haine contre les chrétiens et les juifs. Leurs prières sont une incitation à la haine, à la violence ou à la discrimination envers les juifs et les chrétiens … mais aussi contre tous les non-musulmans.
Si l’on reconnaît officiellement leurs dogmes mortifères en tant que religion, tous ceux qui oseront critiquer l’islam, ou relever les incompatibilités avec nos lois, seront susceptibles d’être condamnés.
Et le piège se refermera sur notre pays, nous serons tout juste bon pour financer notre destruction.
Exemple: 24heures, page 2, 24-25.01.2015
Djihadistes et musulmans: les nécessaires nuances par Bashkim Iseni
Carte blanche Pour Bashkim Iseni, le directeur d’albinfo.ch, le contexte suisse est différent de celui des autres pays européens
Depuis les attaques terroristes contre Charlie Hebdo, la menace djihadiste et la présence musulmane en Europe sont très présents dans les médias. Ces deux réalités méritent toutefois une lecture quelque peu plus nuancée.
L’extrême violence commise à Paris par des jeunes qui se revendiquent d’un islam politique, suscite des inquiétudes et un effroi légitime. Cette menace djihadiste peut aussi objectivement menacer la sécurité de la Suisse et la vigilance accrue doit être de rigueur. Néanmoins, le lien entre djihadistes et présence des musulmans dans les pays occidentaux est parfois établi de façon trop mécanique.
Autrement dit, même si les auteurs de ces actes abominables sont issus de familles musulmanes, il faut relever qu’ils ne représentent qu’une frange marginale d’une jeunesse radicalisée. Les auteurs, qui sont souvent psychologiquement et socialement vulnérables, ont été intentionnellement coupés de leur base culturelle et familiale et immergés dans une nébuleuse djihadiste globale sans lien avec un territoire.
Comme le souligne Olivier Roy, l’un des meilleurs connaisseurs de cette problématique, «les jeunes radicalisés, s’ils s’appuient bien sur un imaginaire politique musulman (la oumma des premiers temps), sont en rupture délibérée tant avec l’islam de leurs parents qu’avec les cultures des sociétés musulmanes».
«En Suisse, les populations musulmanes sont plurielles et diverses»
Lorsqu’on évoque aussi le fait musulman en Suisse, une observation s’impose. A l’image d’autres pays européens, la Suisse compte une minorité sociale – suisse et immigrée – de confession musulmane, qui gravite entre 4 à 5% de sa population. Toutefois, l’analogie s’arrête là car la comparaison statistique éclipse une réalité sociologique plus subtile. Plus concrètement, en Suisse, les populations musulmanes sont plurielles et diverses et on peut très difficilement utiliser le terme de communauté musulmane. Autrement dit, chaque groupe de population musulmane cherche à vivre sa foi en harmonie avec sa culture d’origine, ce qui contribue au maintien de leur diversité. De plus, elles sont principalement originaires du continent européen, c’est-à-dire des Balkans et du monde turc.
Même si ces dernières années ces régions sont la proie à un foisonnement de mouvements salafistes et de recrutements djihadistes pour les fronts du Moyen-Orient, la majorité des musulmans de Suisse et des familles dont elles sont issues ont évolué dans un esprit de tolérance traditionnel, séculaire, avec des populations chrétiennes. Enfin, à la différence de la plupart des pays européens, la Suisse n’a pas de passé colonial et sa minorité musulmane, qui est en voie d’intégration harmonieuse, n’est pas confinée dans des ghettos ethniques ou religieux sans perspectives socio-économiques. (24 heures)
http://www.24heures.ch/signatures/reflexions/Djihadistes-et-musulmans-les-necessaires-nuances/story/22901121