LA UNE DE L'AGEFI
Nouvelle plainte contre Valérie Trierweiler
MARDI, 16.12.2014
Un Français de Genève relance la Cour d’appel de Paris contre l’ex-compagne de François Hollande.
Mohammad Farrokh
L’inlassable Xavier Kemlin a fait recours à la Cour d’appel de Paris contre l’ordonnance du 18 novembre 2013 qui refusait d’informer sur sa plainte pour «recel de détournement de fonds publics» à l’encontre de Valérie Trierweiler, ex-compagne du Président Hollande et donc, pour la rumeur publique, «première dame de France».
La cause a été entendue le 15 décembre. La Cour présidée par Edith Boizette rendra sa décision le 19 janvier. «La décision de la Cour d’appel est très attendue car elle devra la justifier en droit», estime Xavier Kemlin. Le 11 avril 2013 déjà, le procureur de la République avait classé sans suite la plainte de ce Français, installé à Genève depuis une vingtaine d’années, domicilié à Troinex, et qui prêtera serment en tant que citoyen suisse et genevois en janvier 2015. Sa société squareway.com est spécialisée notamment dans l’encryptage de communications sur téléphone mobile.
Dans son ordonnance du 18 novembre 2013, le Doyen des juges d’instruction de Paris estime pour sa part qu’il n’y a pas de détournement de fonds publics et qu’il ne peut par conséquent pas y avoir de recel. Dans le mémoire rédigé pour Xavier Kemlin, son avocat André Buffard relève notamment qu’il n’existe aucun statut juridique pour le conjoint du chef de l’Etat et estime qu’elle n’était pas, contrairement à ce qu’écrit le Doyen des juges d’instruction, une collaboratrice «bénévole du service public».
L’avocat de Saint-Etienne dénonce les frais engagés pour Valérie Trierweiler au service de laquelle étaient affectées cinq personnes rémunérées ensemble 19.742 euros. Les centaines de milliers d’euros dépensés par l’Etat pour Valérie Trierweiler doivent être, ainsi va l’argument, considérés comme significatifs, ce qui est incompatible avec une activité bénévole. Le mémoire égratigne au passage l’ex-»première dame» en rappelant ses prises de position politiques pour promouvoir un candidat aux législatives soutenu par Ségolène Royal et s’étonne qu’elle se répande à l’étranger pour faire la promotion d’un ouvrage où elle ridiculise le chef de l’Etat français. Mais il est clair que, derrière l’action intentée contre son ex-compagne, c’est le chef de l’Etat qui est visé, d’autant que sa vie sentimentale est susceptible d’avoir un volet fiscal dans la mesure où les «concubins notoires» doivent faire «masse commune» de leurs avoirs pour l’ISF. Si cela n’a pas été fait, les conséquences sont potentiellement dommageables pour Hollande qui, déjà, ne sort pas précisément grandi du mémoire d’André Buffard. «Si Trierweiler est condamnée pour recel, l’auteur du détournement est Hollande qui pourrait être poursuivi à la fin de son mandat», relève pour sa part Xavier Kemlin. Par ailleurs l’homme d’affaires français et bientôt genevois attend toujours que le Parquet donne suite à sa plainte de février 2013 contre François Hollande pour fraude fiscale.
Source : L'Agefi, Mohammad Farrokh, 16 décembre 2014
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