L’origine sordide des lois anti-racistes

Thomas Mazzone
Enseignant, écrivain

Dans un article publié par l’Institut Hoover de l’Université de Stanford [traduction], on apprend que les lois dites “anti-racistes” ont été adoptées au niveau international par lobbying de l’Union Soviétique. Le but: avoir ainsi une loi qui pourrait permettre, de façon insidieuse, à museler toute critique du bolchévisme.

La Déclaration de Droits de l’Homme adoptée en 1948 ne contient aucune restriction de la liberté d’expression. En revanche, il fut discuté, dans le cadre de l’article 19 sur la liberté d’expression, du fait d’accepter ou non la tolérance de l’intolérance (éternel contresens de la “Liberté”, dont on dit qu’elle s’arrête où commence celle des autres). Les Britanniques proposent alors qu’on en reste là et que le bon sens, finalement, suffit à rendre cette déclaration efficace dans n’importe quel pays qui voudrait limiter la portée de ceux qui attentent délibérément à la liberté des autres. Pour cela, on jugeait que nul besoin n’était de risquer de restreindre la liberté d’expression globale plus que nécessaire.

 

Résumé des discussion qui eurent alors lieu:

  • On ajouta pourtant une clause pour satisfaire les Soviétiques (Doc ONU e/cn.4/Sub.1/sr.27). Ils la refusèrent, s’accordant avec les Tchécoslovaques pour dire que ladite clause n’allait pas assez loin.
  • Prétextant la présence de groupuscules fascistes et nationaux-socialistes en Europe, les Soviets continuèrent de faire pression. Ils souhaitaient aussi obtenir de la Commission les moyens légaux de réprimer les “agitateurs capitalistes” dans leur propres pays.
  • Alors que l’article 7 et l’article 29 permettaient déjà de restreindre les idéologies dites “de haine”, les Bolchéviques tentèrent d’étendre les restriction à la préférence nationale (ou “pour une nation spécifique”). Les Belges et les Américains s’y opposèrent violemment.
  • Du côté de l’URSS, on revint plus tard à la charge pour affirmer que sans interdiction des “discours de haine”, toute convention serait inutile.
  • L’article 7 qui fut alors adopté ne regardait que “l’incitation à la discrimination”. Cependant, tout du long, les Bolchéviques avaient cherché à interdire toute forme “d’incitation”, quelle qu’elle soit, en étendant la définition à suffisamment d’objets.

 

En 1966, à l’occasion de la ratification par 167 états de la Convention, on ajouta à la liste des Droits de l’Homme, un article 20 (2), interdisant toute “haine contre une nation, une race ou une religion”. Les promoteurs de cet article utilisèrent la commémoration des 20 ans de la Deuxième Guerre Mondiale et de l’Holocauste pour justifier sa nécessité. Les diplomates qui votèrent en faveur de cet article étaient issus d’Etats soit non-occidentaux et peu soucieux des Droits Humains, soit communistes. Il faut dire que ce qui influença la Commission de manière décisive fut la résurgence, en 1965, de vandalisme contre les biens et mémoriaux juifs en Allemagne.

Dans le cadre de l’article 4, les USA souhaitaient ne bannir que la violence, alors que les Soviétiques insistèrent pour qu’on dissolve et interdise tout groupe taxé de fascisme, racisme ou discrimination raciale. Il était, dès lors, évident que les partisans de lois “anti-discrimination” ne poursuivaient pas les mêmes objectifs suivant d’où il venaient. Pour les Communistes, il était clair que ce serait un bon moyen pour faire taire les opposants et la Yougoslavie d’alors possédait déjà un tel article dans son code pénal.

Puis, la pression se fit sentir du côté des pays à majorité musulmane, insistant pour qu’on condamne la “diffamation à l’égard des religions” et “l’islamophobie”. Ils finirent par adopter, en 1990, leur propre “Déclaration du Caire”, laquelle protégeait de manière inconditionnelle la Charia. En 2003, on pencha finalement et largement en leur faveur au niveau global (Commission et Conseil des Droits de l’Homme).

Après cette apogée de faveurs en 2003, plusieurs pays commencèrent à se distancier d’une telle démarche et il est regrettable que l’on voie, aujourd’hui, l’Europe incriminer avec emphase les mots considérés comme offensants ou blessants. Il ne fallut pas longtemps à certains pour oublier que ces mêmes lois furent engendrées par une bataille idéologique qui, durant la Guerre Froide, rendit prisonniers les états d’Europe de l’Est.

 

Thomas Mazzone, le 13 décembre 2014

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5 commentaires

  1. Posté par sevi le

    je souhaite savoir les dates des 1ères lois ou décrets interdisant de collationner pour les services de l’Etat en France les origines raciales. Ce qui permettrait de connaître le % issu de l’émigration : espagnol, italien, polonais, maghrébins, etc ? comme aux EU
    merci

  2. Posté par Pierre H. le

    @ Thomas Mazzone
    Excellent article ! J’avais lu quelque chose aussi à ce sujet il y a une année environ mais il faut que je remette la main dessus. Les « élites » mondialistes veulent uniformiser l’Humanité faisant perdre culture et racines de tout un chacun et créant ainsi LE parfait mono consommateur. Pour parvenir à cette homogénéisation de la société, il faut évidemment forcer le mélange par l’immigration et l’invasion et créer des lois antiracistes empêchant toutes obstructions à ce projet par ces apatrides mentaux que sont les socialo mondialistes et qui n’ont évidemment aucune sympathie pour une quelconque race. Ils ne veulent que « débabeliser » l’Humanité à des fins vénales et de contrôle. Obama (qui n’aurait gagné en fait sa réélection contre Mitt Romney qu’à cause de magouilles) a été voulu et choisi comme Président que parce qu’il représente le symbole de ce métissage et qui est sensé donner un message fort au Monde, venant de la 1ère puissance mondiale. Une espèce d’eugénisme, en quelque sorte en modifiant par mélanges les naissances au lieu de le faire par la science. Tout ça tient la route, comme explication.

  3. Posté par Pierre H. le

    En France, ceux qui traitent les autres de racistes sont en général ceux qui ont un orgasme quand l’équipe de France de foot gagne !
    1 – N’est-ce pas raciste envers les autres équipes ?
    2 – Si les Nations n’existent plus (selon les globalises antiracistes), pourquoi donc s’exciter pareillement quand l’équipe de sa Nation (inexistante) gagne ? Parce qu’ils sont les vrais racistes et jubilent quand leur Nation écrase les autres !

  4. Posté par Anonyme le

    J’ai toujours été contre le racisme, mais je remarque que les patriotes, que ce soit en France ou ailleurs en Europe, sont trop souvent taxés de « racisme » par les élites mondialistes pour être trop fiers de leur pays

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