Des musulmanes vivent de facto sous la charia à Montréal, et la courageuse Najet Ferjani sonne l'alarme.
Elle préside SAFIR, un groupe de défense des femmes musulmanes, où elle est témoin d'innombrables abus commis par des maris au nom de l'islam...
Samedi soir, Mme Ferjani a sonné l'alarme: «Les hommes utilisent des passages dans la religion [l'islam] pour contrôler notre capacité, notre savoir-faire, et même notre existence comme être humain...»
Par exemple:
- Il ordonne à sa femme de mettre le salaire qu'elle gagne dans un compte conjoint et de n'y pas toucher sans sa permission, sinon il se mariera à une deuxième femme «car Allah a permis jusqu'à 4»...
Ou encore:
- Il interdit à sa femme de sortir avec les enfants, et si elle le fait sans son accord, «elle sera maudite et ne pourra pas sentir l'odeur du paradis.»
- Sur le bien-être social, il se marie avec deux femmes et déclare au gouvernement qu'il vit seul. Il justifie ces fraudes en invoquant l'exemple du prophète de l'islam.
Très impliquée dans sa communauté, Najet Ferjani préside SAFIR, «un organisme fondé par des femmes pour défendre les femmes», voué à venir en aide aux femmes musulmanes. Sa clientèle est majoritairement constituée d’immigrantes maghrébines résidant à Saint-Léonard, mais aussi à Anjou et à Montréal-Nord.
Avant de fonder SAFIR, Najet Ferjani a dirigé le Bureau associatif diversité réinsertion (BADR), où elle a «été témoin de plusieurs situations malheureuses vécues par des femmes de la communauté; des incidents qui l’ont profondément touchée».
Samedi soir, elle a sonné l'alarme:
Les histoires des sœurs que j'écoute chaque jour m'oblige de sonner l'alerte. Je vous donne des exemples (des cas)
- Un homme parraine une femme, il l'amène ici, tout d'un coup il la prive de tout (sortir, étudier, encore plus de parler à sa famille) sous peine d'enlever son parrainage.
- Un homme fait le chantage à sa femme, la mère de ses enfants, si elle ne met pas le salaire dans un compte conjoint et ne le touche pas sans sa permission, il se mariera une deuxième car Allah a permis jusqu'à 4.
- [...] elle n'as pas le droit de sortir avec les enfants même au parc car il n'est pas d'accord et si elle le fait sans son accord elle sera maudite et ne pourra pas sentir l'odeur du paradis.
- [...]
- Un homme se marie avec deux [femmes] et il est sur le bien-être social, pas seulement ça, il déclare au gouvernement qu'il vit seul, donc trois fausses déclaration. Monsieur dit qu'il revive la sonna [la vie à la manière du prophète de l'islam].
- Un homme qui prend la moitié du salaire de sa femme, pourquoi? Car c'est grâce à lui qu'elle est au canada. Un homme qui utilise toute sorte d'hypocrisie pour faire croire à des sœurs pieuses qu’il est l’idéal et lui convaincre de se marier zawaj chaar3i et de toute façon il est pieu et ce qui compte pour lui c’est l'accord devant Allah, l'imam et les témoins, après un peu de temps il l'écarte comme s’il ne la connais pas pour aller chercher une autre victime.
Et la liste est longue, vraiment longue.
Les hommes utilisent des passages dans la religion [l'islam] pour contrôler notre capacité, notre savoir-faire, et même notre existence comme être humain qui a les mêmes droits et obligations devant Allah. Je ne voudrais pas rentrer dans d’autres détails car déjà ça fait mal au cœur.
[...]
J’aimerais qu’on se met ensemble et faire une enquête plus profonde sur le sujet : c’est quoi les causes de ces problèmes? Où sont no imams par rapport à tout ça? où sont les mosquées, les centres communautaires? LES CONSEILSS D'IMAMS???où sont nos journalistes musulmans? nos intervenants? Pourquoi les femmes ‘en parlent pas et si elles parlent c juste au moment de crise pour se soulager. Est-ce qu’on connait vraiment nos droits comme femmes musulmanes et comme femmes canadiennes? Est ce qu’il ya des femmes qui veulent prendre l’initiative et participer à notre enquête? Encore plus est ce qu’il ya des femmes qui veulent que ça change?.
(source)
Mme Ferjani démontre beaucoup de courage. Et si elle fait une sortie publique, ce qui est plutôt rare dans ces communautés, c'est parce qu'elle juge que la situation est extrêmement grave. Elle veut que les choses changent.À noter : Mme Ferjani s'est déjà fait expulser d'une mosquée après avoir posé des questions analogues à celles qu'elle vient de soulever:(source)La solution pour aider ces femmes, selon un musulman au Québec? L'application de la charia (et Mme Ferjani a cliqué *j'aime*)!(source)Sources:Mme Ferjani sonne l'alarme: https://archive.today/PyqkdEt ici: https://archive.today/OAIaXLe groupe Facebook «La femme tunisienne libre» a partagé mon billet: voici le commentaire de Ahl El-Hawa, qui vit à Montréal:(source)
Extrait de: Source et auteur
Et vous, qu'en pensez vous ?