De tous temps, l’Homme s’est rendu compte que s’il maltraitait son environnement direct, il finissait par en payer les conséquences. La pensée traditionnelle lie les causes et les effets avec le souci d’atteindre une compréhension harmonieuse. Elle a toujours été écologiste. En revanche, le progressisme propose une idée et agit contre vents et marées. Cette bravoure ignorante nous vaut aujourd’hui des cascades de conséquences fâcheuses. Il serait bon de se demander comment les Verts ont pu s’acoquiner autant avec les idées socialistes, la raison ne se résumant certainement pas au triste Dany le Rouge.
L’initiative d’Ecologie et Population, dite ecopop, suggère que la démographie aurait un rôle direct dans le déséquilibre écologique et qu’il n’est envisageable de voir les choses durablement et harmonieusement qu’avec une démographie plus naturelle ; s’adaptant, par la force des choses, aux contraintes directes, sans que l’on ne la dénature, ensuite, artificiellement par de l’immigration. Il était fatal, qu’un jour ou un autre, des écologistes finiraient par s’en remettre à des notions de bon sens au regard d’un certain ordre naturel.
Huit d’entre eux, à l’assemblée des Verts, ont opté pour cette initiative. C’est un score bien maigre, mais il n’est pas représentatif de ce qui peut se dire en coulisse et des réflexions qu’ecopop suscite. En revanche, le refus à quatre contre un de l’UDC soulève d’autres interrogations, dans ce parti si habitué à mettre sa langue de bois dans sa poche.
On pense, alors, immédiatement à l’initiative sur l’immigration de masse, aux réactions et menaces qu’elle a suscitées, aux retournements de veste après son approbation par le vote populaire. On pense au mal qu’elle aura, sans doute, à être appliquée par des politiciens qui avaient d’autres projets en tête, allant du socialisme global à la globalité des échanges. Que l’UDC refuse de risquer un bide, nous n’en croyons rien, ce serait faible et inélégant, inhabituel et en rupture avec leur goût pour la provocation.
A l’UDC, des politiciens ont eu peur, peur des menaces de l’UE. Quand un gouvernement - au grand dam d’Oscar Freysinger et de ceux qui soutiennent sa pétition de bon sens - choisit de s’aligner sur les sanctions d’un organe supra-national technocratique, il n’a plus d’autre choix que de s’en remettre à son allié objectif. Dans un monde multipolaire, l’unilatéralité idéologique, surtout pour un pays comme la Suisse, qui a intérêt à garder une certaine neutralité, est une bien mauvaise stratégie.
On note aussi une contamination des esprits par les belles idées du libéralisme économique. C’est une chose qui n’a jamais eu cours dans le Monde, tant la notion est contradictoire: l’idée de liberté totale des échanges nécessite aussi la circulation totalement libre des personnes. Tous les économistes de pointe feront de savantes analyses pour justifier la nécessité de l’immigration, sans voir que le Réel leur donne tort. Selon eux, le spectre de l’isolement communiste ou fasciste - on ne sait plus très bien! - planerait sur nous!
De même, pour un Vert, il est difficile de renoncer à sauver la Planète, à penser l’écologie globalement, parce que celle-ci n’a pas de frontières. Alors, pour créer une alternative à l’écologie de gauche, on créa l’écologie “libérale”, mêlant la loi du marché avec la loi de la nature. Cela n’en fait pas une écologie de droite pour autant et ce vide persiste.
Il y a beaucoup de Verts qui pensent à des solutions locales et à qui il tarde de s’opposer efficacement à la densification et à la destruction des espaces naturels, notamment en mettant un frein à l’immigration économique. Les termes d’ecopop sont stricts, mais les temps sont durs. Ce sont pourtant les écologistes qui aiment le catastrophisme et la demande d’actions immédiates.
Il est probable que, dans ce jeu de dupe, une coalition nouvelle se dessine, une coalition traditionnelle et causale, mais l’impulsion devra venir des Verts, pour forcer l’UDC à se démarquer et à les excéder. Ecopop devrait rassembler au maxiumum entre 30% et 40% des suffrages, sans l’approbation d’un seul parti. Si le score est inférieur, il se peut que l’on freine même le développement de la loi sur l’immigration de masse, mais si le score est bon, cette loi en bénéficiera et la peur reculera.
Thomas Mazzone, le 26 août 2014
Dans le texte « une démographie plus naturelle » : sans moyen de contraception? Avec 4 enfants par femme?
Tant que la Suisse attirera des entreprises au plan mondial avec des cadeaux fiscaux, comment s’étonner que les personnes ne sont pas tentées de les suivre? Et d’ailleurs, la main d’oeuvre en Suisse ne peut suivre cette évolution : les entreprises attirées arrivent en nombre et il leur faut des employés. On ne peut imaginer piller les forces vives d’autres Etats en profitant de la mondialisation économique sans une contrepartie « mondialisation politique » ou humaine… Glencore, par exemple, possède des mines en Afrique où elle n’a jamais payé un franc d’impôt (elle rapatrie ses bénéfs à la société mère imposée à Zoug). On se découvre des ressources naturelles énormes qu’on pille ailleurs pour presque rien… ne peut-on pas imaginer, objectivement, que cette contribution à la misère de ces pays donnerait le droit à certains de vouloir s’installer dans le pays qui accepte leur pillage?
La fécondité mondiale a fortement chuté ces dernières décennies (2,4 enfants par femme… au Maghreb elle est passée de plus de 7 enfants par femme dans les années 60 à moins de 2,5 aujourd’hui), mais la population continue encore d’augmenter du fait de la jeunesse de la population. D’ici qq années, la hausse de la population mondiale commencera à ralentir durablement.
La vision d’Ecopop, c’est : « le nombre fait la pollution », ce qui évite de se poser les vrais problèmes environnementaux, causés en 1er lieu par les entreprises et l’agriculture. A quand une réflexion sur le ralentissement de l’exploitation de la nature (et des hommes) par ces entreprises? Ecopop vise à fermer les frontières d’un pays riche, comme un quartier sécurisé de villas. Le message : « nous ici, on pollue comme on veut en freinant l’immigration. Chez vous, vivez dans la misère, la richesse (qu’on vous pille) n’est pas pour vous, c’est plus écolo pour la planète ».
La population mondiale aura décuplé en l’espace de 300 petites années alors que les humains habitent cette planète depuis près de 3 mio d’années.
Le seul défaut de cette initiative, à mon avis, vient du fait que la petite Suisse fait la leçon au monde. Mais il faudra bien commencer quelque part.
@ Anne Lauwert. La solution est simple. On accorde des allégements aux entreprises qui emploient de la mains d’oeuvre suisse résident en Suisse, un allourdissement des charges salariales patronales pour les personnes imposées à source. De cette façon, les entreprises n’engageront de la mains d’oeuvre étrangère que lorsque celle-ci à un potentiel de forte valeur ajoutée pour l’entreprise.
Emploi – chômage – Cela fait des années que j’entends les mêmes discussions autour du chômage et du manque d’emplois. “Créer des emplois” est-ce possible?
Emploi normal: quand l’herbe de la pelouse est trop haute on appelle le jardinier pour la couper.
Créer un emploi : semer une pelouse pour donner du travail à un jardinier.
Question: un emploi créé, donc artificiel, est-il rentable?
Par contre: chaque jour on fabrique de nouvelles machines qui font le travail de dizaines de personnes. Il y a même des robots qui assurent la distribution des médicaments dans les hôpitaux. Les ordinateurs font en quelques minutes le travail pour lequel il faudrait un temps long à des milliers de personnes.
Si une machine fait le travail de 100 personnes il faut 100 personnes en moins.
Donc, logiquement plus on a de machines moins il faudrait de personnes, or on continue non seulement à faire des enfants mais aussi à importer des étrangers et dans le Tiers Monde on procrée à tire larigot.
N’y a-t-il pas là une contradiction qu’on n’ose pas encore admettre?
Ne va-t-on pas tout d’un coup devoir dire : “ Chers compatriotes, c’est avec grand regret que je vous annonce qu’il n’y a pas de travail pour tout le monde et qu’il y en aura de moins en moins.”
Mais quelles solutions? Dans le passé, tous les 20 ans il y avait une guerre qui éliminait des générations entières sans parler des épidémies qui faisaient table rase. Aujourd’hui nous avons le planning familial qui est moins drastique.
Ce qui manque n’est-ce pas une prise de conscience de la réalité de notre situation à savoir qu’il y a trop d’humains et qu’il faut en réduire la quantité.
Avec l’invasion planifiée et encouragée d’africains en Europe, voter pour Ecopop devient une question de vie ou de mort pour le peuple suisse ! Il faut absolument voter oui !
Je ne suis pas certain que cette initiative apporte des solutions, mais il est clair que l’augmentation de la population n’est pas la solution. En revanche, il est clair qu’il faut redonner de la compétivité aux Suisses en diminuant le coût de la vie dans le pays. La prime de coût de la vie payée par les Suisses est absolument insupportable, elle rend la main d’oeuvre résident en Suisse peut compétitive. Des mesures doivent prises pour faire baisser les postes des ménages les plus élevés: santé, logement, nourriture, mobilité, communication, afin que l’on soit sur des niveaux à peine supérieurs à ceux de nos voisins. On voit clairement que ce niveau de prix serait absolument insoutenable sans immigration. Notre société doit se réformer ce qui doit passer par démantèlement des monopoles, ententes et cartels. Un travail doit être fait par la commission de la concurrence pour revoir sa politique de prix sur les biens de besoins primaires.
Il est regrettable que le CF ne s’active pas à mettre en application l’initiative du 9 février qui devrait largement suffire à rétablir un équilibre.
Vive Ecopop, sachant ce que le CF fait du résultat de certaine votation, cette initiative ne va pas encore assez loin.
Si Ecopop est sans aucun doute la solution la meilleure sur le plan écologique et patriotique; comment peut-on envisager telle solution, alors que l’initiative du 9 février n’a toujours pas été mise en œuvre et effraie les dhimmis du CF ? Est-ce vraiment un sujet de discussion ou alors étape par étape.
Malgré mon profond dégoût des baillis de Bruxelles, je ne pense pas franchir ce pas.
Allah Akbar