Nos lecteurs nous écrivent.
Amusant comme le temps change et arrange les choses... Rappelez-vous, au lendemain du 9 février, M. Barroso criait à qui voulait l’entendre qu’il n’y aurait pas de négociations sur la libre circulation, que c’était terminé, qu'il fallait passer à autre chose. Cette vision d’une fin de non recevoir était soutenu par certains politiques dont MM. Montebourg et Cohn-Bendit. (voir ici )
Peu après, Mme. Merkel (la vraie cheffe de l’UE) a sonné la fin de la récré et rappelé qu’ils ont besoin de la « petite » Suisse, consciente qu’elle est qu’une rupture avec les helvètes signifierait des pertes énormes pour les deux parties.
Plus tard, on apprend que la Croatie est d’accord pour le compromis sur la libre circulation proposé par la Suisse et que la Grèce (qui exerce la présidence de l’UE en ce moment) souhaite que ce compromis soit ratifié rapidement (ce dossier avait reçu un « point A », c’est à dire qu’il était destiné à être approuvé sans débat par le Comité des représentants permanents de l’UE, voir ici). Toute la mécanique était même déjà en place, les communiqués prêts à partir pour se féliciter de ce succès diplomatique.
Seulement voilà, la Grande Bretagne entend prendre le temps d’examiner le texte avant de se prononcer (le texte aurait été modifié à la dernière minute). Cela a conduit à une déclaration intéressante du président de la commission des affaires étrangères de l’UE qui dit « être fermement décidé à signer rapidement avec la Suisse afin de débloquer les problèmes en suspens ». (ici) .
Ce qui est intéressant de constater, c’est qu’il y a 2 mois, on nous promettait la fin du monde (façon 1992) avec une UE vociférante et intransigeante alors qu’à présent, cette même UE est pressée de signer un accord avec la Suisse qui prévoit, notamment, la réintégration de celle-ci dans Erasmus et Horizon 2020. Changement de position à 180° ! Se sont-ils rendus compte qu’ils ont absolument besoin de nos millions pour faire fonctionner leur « machin » ?
Olivier
Une fois de plus (toute notre histoire le prouve) il s’est révélé qu’en s’affirmant, même si on n’est que David, on gagne et que les lâches n’en finissent pas de perdre. Il est heureux qu’une majorité de nore peuple reprend du poil de la bête.
Bonjour,
Sans désirer du tout la fin des bilatérales, je ne vois absolument l’intérêt de revenir dans Erasmus. Le conseil fédéral vient d’annoncer un plan B parfaitement utilisable (et à mon avis meilleur qu’Erasmus car non dispersé en une multitude de subventionnettes à organismes dont je ne mentionnerai ici pas la ridicule liste “à la Prévert”).
Donc merci à l’UE d’arrêter les déclarations fracassantes contre la Suisse, mais Erasmus, ils peuvent le garder pour eux, s’ils parviennent à le financer sans la grosse contribution suisse …