Ecopop: on est parti pour le procédé désormais habituel, qu'à l'instar du regretté Dr Müller, dans l'île Noire, nous appellerons le traitement B. D'abord, tout le monde va tomber sur cette initiative. On va traiter ses partisans de tous les noms, parmi lesquels le mot "fasciste" devrait évidemment figurer en bonne place. Les "milieux économiques" vont la combattre. Mais au final, le vote, dans un sens ou dans l'autre, pourrait bien être très serré.
Si le peuple et les cantons disent non, le Mammouth. Tamedia et Ringier rendront hommage à l'infinie sagesse d'un souverain qui ne s'en laisse pas conter par les sirènes du populisme.
S'ils disent oui, on dira immédiatement qu'ils ont mal voté, n'ont pas compris l'enjeu, et que la décision est de toute façon inapplicable en vertu du "droit supérieur" et des "accords internationaux".
Pénible routine. Amertume du prévisible. Notre démocratie fonctionne pourtant très bien, elle est vivante, dérangeante, elle nous réveille, nous amène des sujets négligés par les corps intermédiaires. Ce qu'il faut changer, c'est l'insupportable uniformité de nos médias. Pour cela, il faut de nouvelles offres, afin de parvenir à une vraie diversité et une authentique pluralité de points de vue, dans notre pays. Vaste programme. Mais magnifique ambition. A la fois citoyenne et culturelle, au sens profond, puisqu'elle charrie ce que la langue allemande appelle une Weltanschauung. Une vision du monde. Là se trouve le véritable enjeu de ce qui nous manque tant, aujourd'hui. Parce que la musique est toujours la même.
En attendant, va pour le traitement B. Avec une bonne dose de chloroforme. Le procédé est tellement clair. Et le filigrane, tellement visible.
Pascal Décaillet, Sur le vif , 19.03.14

Est-ce que la position de la gauche sur l’initiative de la Marche Blanche est défendable?
Je m’apprête à lancer l’initiative “slip ou caleçon?” Ça va, c’est bon, tout le monde est satisfait, pas d’abus de démocratie? Après, j’embraye avec “lunettes ou lentilles de contact?”, et tant pis si l’UE et les globalo-mondialistes couinent!
@ Jacouille (qui porte sans doute bien son pseudo) – ni fonctionnaire, ni bobo, ni lunettes roses… Votre intervention élève vraiment la discussion. Bravo.
@Nicolas
Selon vous nous ne devrions voter que sur les sujets que tout le monde est à même de comprendre parfaitement. Face à ça, 2 possibilités : Ou nous apportons la connaissance au plus grand nombre et nous votons sur tout ; Ou seul une “élite” détient la connaissance et nous ne votons plus sur rien. Je comprends que vous souhaitez la 2ème option
Cette vision élitiste et oligarchique de l’organistion politique n’est pas la mienne.
Concernant maintenant la question de la démographie, 2 choses:
– Tout d’abord, l’initiative Ecopop stipule que l’accroissement démographique DUE AU SOLDE MIGRATOIRE devra être limité à 0.2%. C’est donc uniquement l’immigration qui est visé et pas la démographie interne.
– Ensuite, je pense qu’il faut toujours aborder la question de la démographie en prennant en compte la notion d’espace/territoire. En effet, sur un espace donné, il y a une limite au nombre de personne que les capacités du territoire peuvent permettre de faire vivre (espace de vie, ressource naturelles, etc…). Ajouter également la notion de qualité de vie (dont la définition peut varier d’une personne à l’autre) et on se rend vite compte qu’il y a effectivement un nombre maximum de personnes qui peuvent vivre sur un territoire.
En ce qui concerne la Suisse, avec seulement 40% de nos besoins alimentaires et 60% de nos besoins énergétiques couverts par nos ressources et un entassement des gens de plus en plus invivable (Genève par exemple), mon avis est que nous sommes déjà trop nombreux.
@Gaspard. C’est l’immigration que l’initiative veut limiter. “La part de l’accroissement de la population résidant de manière permanente en Suisse QUI EST ATTRIBUABLE AU SOLDE MIGRATOIRE ne peut excéder 0,2 % par an sur une moyenne de trois ans.” Pour ce qui est du planning familial il paraît pourtant plein de bon sens si on veut une immigration choisie et non pas subie qu’une partie des fonds que la Suisse offre généreusement pour aider au développement des pays d’origine de cette immigration soit consacrée à les aider aussi à avoir une natalité choisie et non pas subie.
@Nicolas> “Est-il juste, cohérent, nécessaire, souhaitable,ou indispensable que la limitation démographique de la population soit un principe inscrit dans la constitution suisse?” C’est au peuple suisse d’en juger et à personne d’autre.
Sacré Nicolas !!…..mdr….encore un petit bobo fonctionnaire moraliste bien placé à la bouche en cœur et aux lunettes rose, voir arc en ciel, qui quoi qu’il arrive, conservera son bon petit confort entretenu par le cochon de contribuable…….douce naïveté !
Il est vrai que les quelques 250 guignols qui sont aux Chambres fédérales maîtrisent mieux les sujet de votation que le simple pékin.
Je n’en dirai pas plus sur cet espèce d’élitisme que proclame Nicolas.
@ Peter Bishop – voter sur des sujets dont même les plus érudits d’entre nous (je n’en fais pas partie) ne comprennent que partiellement les enjeux, c’est un abus de démocratie directe à mon avis, d’autant plus qu’en cas d’acceptation, la constitution est modifiée de manière durable.
@ Pascal – le fait qu’une centaine de milliers de votants potentiels aient signé le texte de cette initiative fait-il vraiment qu’ils en aient compris les enjeux?
Quant à la question de fond, vous ne l’abordez (évidemment) pas: est-il juste, cohérent, nécessaire, souhaitable,ou indispensable que la limitation démographique de la population soit un principe inscrit dans la constitution suisse? A titre personnel, et très modestement, je ne suis guère convaincu. Et les rodomontades de Monsieur Pascal Décaillet (si ce n’est pas lui qui a posté ce commentaire) à l’encontre du paysage médiatique de Suisse romande n’y changeront rien. Qui plus est, si la presse est si nulle qu’il le pense, qu’il s’y lance et créée un nouveau titre, je suis certain que ses nombreux admirateurs n’y trouveront rien à redire et l’aideraient à financer cette opération. Ainsi, et pour une fois, il passerait de la parole aux actes – un changement bienvenu.
Et oui, je suis d’accord avec vous, voter une troisième fois pour une caisse maladie unique, c’est aussi lassant. Remarquez néanmoins que l’initiative contre “l’immigration massive” était également la Nième du lot – et cela ne semble pas avoir dérangé Monsieur Pascal Décaillet plus que cela.
Il ne peut y avoir d’abus de démocratie. Par contre, souhaiter limiter le nombre de votations ou, pire, contourner la volonté populaire en en trafiquant l’application, est clairement une limitation de la démocratie. Et ça, c’est inacceptable.
Que cette initiative soit bonne ou pas, c’est une chose. Mais 100k personnes ont souhaité que cela passe devant le peuple. Soit, votons. (P.S. : j’estime aussi que voter une 3e fois sur la caisse unique est un abus de démocratie, mais je voterai quand même et j’espère bien que cette 3e votation sera refusée). Mais limiter les votations parce que cela enfreindrait les lois de l’UE, parce que cela ne plaît pas à X ou Y, ou parce que l’herbe est verte, jamais.
@Nicolas
Je passerais sur vos attaques personnelles sur Mr Décaillet qui n’ont aucun intérêt.
J’avoue être interloqué par votre remarque : “Le fait que l’électorat soit à appelé à ce scrutin n’est-il pas en lui-même un abus du système de la démocratie directe”.
En quoi demander son avis au peuple serait-il un abus de la démocratie ?
Il me semble que justement le but de la démocratie est de demander l’avis du peuple, peu importe le sujet…
Ce que je comprends, c’est que selon vous, il y a des sujets sur lesquels il est autorisé de voter et d’autres non. Le problème avec cette vision des choses c’est : qui décide des sujets qui sont bons ou mauvais ??? Selon quels critères ???
Il me semble que comme pour la liberté d’expression, toute limitation à la démocratie reviens à supprimer la démocratie.
Pour Monsieur Pascal Décaillet, tout est bon pour s’en prendre aux “élites” et au paysage actuel de la presse en Suisse romande. C’est assez normal, car il s’en est fait exclure et il doit en garder une rancoeur assez tenace.
Mais le principe rédactionnel de Monsieur Pascal Décaillet est d’une grande stéréotypie. On s’en prend aux élites qui ne sont pas à l’écoute du peuple d’en bas, de cette Suisse qui se lève tôt, puis aux milieux économiques et divers groupes de pression – dont on peut admettre que la mission est, précisément, de tenter de faire pression; cette dernière s’exerce parfois (souvent) de manière gauche et maladroite, c’est un fait.
Puis, inévitablement, Monsieur Pascal Décaillet passe à la vitesse supérieure et attaque l’uniformité de la presse qui, d’après lui, serait aux ordres desdits groupes de pression.
Pour reprendre l’une des expressions favorites de Monsieur Pascal Décaillet lui-même, c’est son droit, le plus strict, de penser ainsi. Pourtant, il en profite bien de ces milieux, en les squattant régulièrement de ses blogs et articles. Cherchez la cohérence…
En revanche, j’ai la prétention de penser que, par ce genre de discours, Monsieur Pascal Décaillet se garde bien d’aborder la problématique de fond: à savoir, peut-on, au XXIe siècle, inscrire des principes de limitations démographiques dans la constitution d’un pays moderne?
Le fait que l’électorat soit à appelé à ce scrutin n’est-il pas en lui-même un abus du système de la démocratie directe auquel Monsieur Pascal Décaillet semble si attaché?
L’initiative “Ecopop”, ainsi que l’a judicieusement fait remarquer un éditorialiste du présent site, n’est pas souhaitable.
Plutôt que ses péroraisons habituelles sur les injustices du “système” et “l’uniformité des médias”, on préférait lire la prose de Monsieur Pascal Décaillet sur le fond de l’initiative “Ecopop”. Comment la juge-t-il, et pourquoi? Qu’il prenne position sur le fond, pour une fois.
Il faudrait en effet un peu plus de diversité dans l’information que Tamedia / Ringier.
Heureusement qu’il y a des sources d’informations libres et pertinentes comme ce site!
Concernant Ecopop, je trouve que l’initiative va trop loin, d’une part en voulant limiter la croissance de la population locale et d’autre part en investissant dans le planning…
Enfin, elle a le mérite quand même de soulever le problème de croissance “infinie” de la population dans un monde fini…