En 2011, la Conférence des recteurs des universités suisses, qui venait de commanditer une étude, s'inquiétait des montants trop faibles des bourses Erasmus.
Extrait de la Newsletter de janvier 2011, intitulée "Bologne n’est pas achevée dans le domaine de la mobilité":
"Un nombre toujours plus grand d’étudiants suisses effectuent une partie de leurs études à l’étranger. La Suisse a déjà presque atteint l’objectif d’un taux de mobilité de 20%. Après la réforme de Bologne, l’investissement administratif et le niveau bas des bourses restent toutefois d’importants obstacles à la mobilité.
Durant les quinze dernières années, la Suisse n’a participé au programme d’échange ERASMUS que de façon indirecte. Un accord bilatéral permet depuis le début de cette année une participation officielle. La responsabilité de la mise en œuvre du programme passe dans le même temps de la CRUS à la Fondation ch. A l’heure de la transition, le bureau d’information et de coordination Erasmus Suisse (ICES) de la CRUS tire un bilan positif: alors qu’un peu moins de mille étudiants suisses ont participé au programme ERASMUS en 1995-1996, plus du double font le pas aujourd’hui.
[...] Seuls les privilégiés peuvent-ils financer des études à l‘étranger?
A côté des difficultés administratives, ce sont avant tout des raisons financières qui empêchent les étudiants d’aller à l’étranger. Yasmine Inauen confirme ce résultat d’une enquête menée par la CRUS: «Nous avons le sentiment que tous ne peuvent pas se permettre un échange à l’étranger. Les bourses ERASMUS restent très modestes.»"
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Correction: Dominik Feusi: Seuls 32% d’Erasmus servaient aux échanges universitaires [Audio]
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Très cher Monsieur Courten,
Figurez-vous qu’un grand nombre d’étudiants vivent encore chez leurs parents, et que de ce fait ils évitent très souvent de verser un loyer avec les charges qui l’accompagne. En partant à l’étranger c’est une charge en plus que de devoir louer une chambre dans une des capitales européennes. Ajoutez à cela qu’il n’est pas aisé de trouver un emploi d’étudiant pour un semestre ou une année académique sur place. Le temps d’être formé ou encore la très rude concurrence avec les étudiants locaux dans une Europe en crise n’en rend pas la tâche plus facile non plus. L’échange relève, il est vrai, du privilège. Cependant, quand on voit la qualité de nos Universités je ne vois absolument aucun intérêt à partir. Ces échanges, croyez-moi étant étudiant moi-même, sont très souvent que des beuveries, et ce ne sont pas les élèves les plus brillants qui partent, les exigences aux examens de l’Université d’accueil étant très souples pour les étudiants Erasmus.
Quand on peut vivre sans bourse à Zürich, Genève ou Lausanne, on peut vivre sans bourse partout en Europe ou le coût de la vie est nettement plus bas. Partir en Erasmus de plus ne supprime pas l’accès aux bourses “normales” suisses pour les étudiants dans le besoin. Cet argument est donc absolument faux. Erasmus n’était donc absolument pas limité aux étudiants les plus privilégiés.
Par contre: “Les avantages principaux de ce programme sont l’exonération des droits de scolarité de l’université d’accueil” http://fr.wikipedia.org/wiki/Erasmus Quand une année d’écolage à Oxford coûte 24’000.- par exemple, alors qu’auparavant c’était gratuit, la sortie de la suisse du programme Erasmus a supprimé la possibilité de faire un échange pour la quasi -totalité des étudiants suisses. Au contraire, cela n’a fait qu’accentuer les inégalités.