Quelques jours après l’acceptation de l’initiative “Contre l’immigration de masse”, l’UDC communique en proposant une série de mesures concrètes pour la mise en application de la volonté populaire majoritaire.
"L'UDC invite tous les partis et les autorités à faire suivre par des actes les courageuses déclarations qui ont précédé le vote de notre initiative et à lancer un important train de mesures urgentes pour contrôler et limiter l'immigration:
- désormais les travailleurs arrivant en Suisse recevront des contrats de travail de courte durée (10 mois en règle générale) et les autorités n'accorderont que des autorisations de séjour d'un an;
- avant d'accorder une autorisation de séjour, l'autorité devra vérifier si l'employeur est réellement en état de conclure des contrats de travail de durée illimitée (par exemple, les entreprises saisonnières ou les petites exploitations PME);
- le regroupement familial pour les ressortissants d'Etat tiers doit être restreint. Si nécessaire, la Suisse résiliera la CEDH et la conclura à nouveau avec une réserve à ce niveau;
- le regroupement familial pour les citoyens UE doit être limité aux époux, aux parents et aux enfants;
- le regroupement familial ne sera pas accordé aux personnes recevant des prestations des assurances ou institutions sociales;
- les personnes admises provisoirement et les personnes bénéficiant d'une autorisation de séjour de courte durée n'ont pas droit au regroupement familial;
- les personnes entrant en Suisse grâce au regroupement familial ne reçoivent qu'une autorisation de séjour et non pas une autorisation d'établissement;
- aucune aide sociale ou aide d'urgence ne sera accordée aux personnes n'ayant jamais travaillé en Suisse; les personnes qui ne peuvent pas financer leur séjour en Suisse doivent quitter le pays;
- supprimer les incitations à recourir aux prestations sociales et adapter les directives CIAS;
- généraliser l'échange d'informations entre les autorités (notamment concernant les assurances sociales);
- restreindre le versement de prestations complémentaires qui ne doivent être accordées qu'après un séjour minimal de 7 ans en Suisse;
- durcir les peines sanctionnant les abus par des simulacres d'entreprises ou d'engagements;
- durcir les conditions pour l'obtention de permis d'établissement par les étrangers;
- ne pas prolonger l'autorisation de séjour d'étrangers au chômage depuis plus d'un an;
- ne pas admettre le statut d'apprentis pour des personnes domiciliées à l'étranger (frontaliers);
- ne pas admettre de stages de plus d'un an;
- augmenter et uniformiser l'imposition des frontaliers, un nouvel accord doit être conclu à cet effet avec l'Italie;
- combattre les abus dans le droit d'asile en réduisant l'attractivité de la Suisse, en accélérant les procédures et en exécutant systématiquement les décisions;
L'UDC est volontiers prête à soutenir, dans le cadre du débat en cours, d'autres mesures limitant l'immigration que les partis concernés soutiendront également au Parlement. Il est grand temps d'agir pour le bien de la Suisse."
Communiqué de l'UDC, 14 février 2014
Peut-on avoir la source de cet article? Il ne figure apparemment pas sur le site de l’UDC.
Cher M. de Rougemont,
Je ne jubile pas d’avoir raison, même pour la partie que vous me concédez. Je déplore que nous ayons dû assister à une politique emprisonnée dans le pro ou contre UDC.
Quand une proposition est dans l’intérêt du Payis nous nous devrions de faire absraction de qui en ait la paternité. Mais là, je vous l’accorde, je plane dans l’utopie en raison de ma digestion…
@Andrea
Vous avez en grande partie raison.
Ce fut une erreur cardinale du “système”, aussi aidé dans ses errements par l’UDC/SVP qui ne soutenait pas ce qu’on appelle les mesures d’accompagnement.
N’oublions tout de même pas qu’une partie de la motivation des initiants a été de “se farcir” l’UE si j’ose résumer. ainsi. Et ils ont réussi.
Je suis d’accord avec M. Rougemont, la majorité des points pouvaient être réglés avant avec le droit applicable.
La proposition de dénoncer la CEDH est une imbécilité qui ne pouvait venir que de l’UDC.
Petite remarque:
Si les points qui pouvaient être réglés par le droit avant le vote du 9 février ne l’ont pas été, c’est principalement parce que l’UDC et ses (anciens?) amis économique les ont toujours combattus et se sont opposés à des applications strictes.
On refuse d’appliquer le droit, puis on le dénonce? C’est n’importe quoi. Mais ça marche, car la population ne sait pas pour qui roulent leurs élus, principalement leurs élus de droite et de droite conservatrices.
Ensuite, petite mise à jour du lundi matin, les premières mesures de “rétorsions” ne sont pas trop fait attendre. Gel des négociations sur l’extension des programmes communs de recherche et d’ERASMUS…heureusement que la suisse est bourrée de matières premières et de ressources naturelles, on pourra s’en peine mettre la recherche entre parenthèses quelques annéees…merci qui?
Michel de Rougemont,
Si les “propositions que le droit antérieur au vote du 9 février pouvait résoudre: 2, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11, 12, 14, 18” avaient été appliquées, il est possible que les effets négatifs de la libre circulation percus, ou vécus, par nos concitoyens ne nous auraient pas amenés à cette initiative.
Or, il se trouve que l’inaction des instances qui devraient appliquer ces mesures devient insupportable (p.ex. l’application des mesures pour l’expulsion des criminels étrangers). Dans ce vote, il faut y voir un ras-le-bol de cette ineptitude. Au vu des réactions de cette dernière semaine, les intentions d’appliquer la volonté populaire ne paraissent pas se manifester, si ce n’est la décision de ne pas étendre la libre circulation à la Croatie, appliquée et communiquée de la pire des façons: “vous l’aurez voulu!”.
Ce n’est pas celle-ci la Suisse que je souhaite, ce n’est pas la Suisse que plusieurs de nos concityoens sont d’accord d’accepter. N’humilions pas le suisse. Sa liberté le rendrait imprévisible.
Souscription à 100%.Mais il fallait le faire il y a dix ans…
J’en pense qu’ils ont raison même si cela semble “pas sympa” du premier abord. Ce sont les seules mesures qui permettront d’éviter que la suisse se retrouve au fond du gouffre d’ici quelques années. Car il ne faut pas rêver, les entreprises (multinationales et PME qui s’installent en suisse et pour lesquels dépensons (et nous endettons par des dizaines de millions par an (surtout les communes et cantons) pour construire des routes, des écoles, des logements pour les recevoir) quitteront notre pays dès que cela ne sera plus assez rentables pour elles. TOUS les mois ces entreprises licencient à tour de bras leurs quelques employés suisses les premiers qui se retrouveront au chômage et ensuite leurs expatriés qui partiront en laissant des centaines d’appartements aux loyers trop chers pour des suisses. Sans parler de toutes l’infrastructure démesurée laissée derrière eux et que les suisses devront entretenir, encore une fois avec leurs impôts! Les frontaliers/étrangers ne viennent pas pour nous aider! Ils viennent pour le fric, parce que pour l’instant même la moitié du salaire suisse est suffisant pour vivre comme un roi dans leur pays. Résultat les suisses n’ont bientôt plus d’autre choix que d’aller se loger en France (ou en Allemagne ou en Italie) pour trouver un toit à un prix abordable pour leur famille. Ces mêmes suisses qui sont critiqués et haïs par les frontaliers car ils OSENT venir habiter sur leurs platebandes et qu’ils font augmenter les loyers! (Faut entendre les maires de ces villes frontalières!) Ils viennent profiter de la suisse, pas pour l’aider ! La suisse ne peut pas accueillir toute la misère du monde et supporter la gestion catastrophique de cette dictature UE du fric et du pouvoir. Cette UE qui OSE critiquer les suisses alors qu’elle même met des barrières à l’entrée des travailleurs l’inter communautaires, en obligeant les entreprises à payer les employés au minimum du SMI et une nouvelle loi pour que si elles engagent elles paient les mêmes charges sociales dans le pays d’origine que celles qu’elles devraient payer en France, pour freiner la déferlante des ouvriers des pays de l’est. Ca c’est pour la théorie, car dans la pratique, tout comme en suisse, les abus sont légions, les citoyens de l’UE en subissent tous les jours les conséquences, raison pour laquelle ils approuvent la votation des suisses et pourtant, ils en ont plus de la moitié moins que chez nous avec 20 fois plus d’espace pour les loger sans erradiquer leurs surfaces agricoles. Les suisses ont toujours accueillis et accueillent toujours avec plaisir les réfugiés et en sont fiers. . Personne n’est contre les réfugiés quand ces demandes sont justifiées. Le problème c’est que la majorité de ces demandeurs ne sont pas des réfugiés, mais des immigrés économiques et non politiques. Des demandeurs sans aucune qualification pour la plupart, dont beaucoup sont venus pour voler et dealer, ne parlant et/ou ne voulant surtout pas apprendre une de nos langues, mais qui par contre, exigent d’avoir des logements tous confort, faire venir toute leur famille, cousins, petits et arrières petits-cousins y compris et veulent pouvoir être nourris et vivre selon leurs coutumes et leurs religions, en nous l’imposant. Et ne me dîtes pas que ce sont des cas rarissimes. Hélas c’est le contraire sinon les suisses ne se rebifferaient pas. Ils sont majoritaires il suffit de regarder autour de soit. Dans l’ouest lausannois ils sont légions, on les voit tous les jours, les femmes se promener dans les centres commerciaux et les hommes dans des BMW et autres Audi. D’ailleurs les “vrais” réfugiés, eux nous respectent et vivent leur religion et leurs coutumes dans le privé, ils apprennent notre langue et dès qu’ils en ont le droit ils travaillent. Non je ne suis pas raciste, mais je suis furieuse contre tous ces politiques faux-Q, de gauche comme de droite, qui méprisent le peuple, ne remplissent pas le mandat pour lequel ils ont été élus, ne pensent qu’à satisfaire leur soif du pouvoir et leur portefeuille, qui lèchent les bottes de l’UE au lieu de protéger notre pays et qui par leur incompétence crasse rendent les suisses moins tolérants car ils voient venir la catastrophe à grand pas. Et ce sont NOUS, les suisses lambdas, qui paierons les conséquences catastrophiques de leur avidité. La suisse est un petit pays, avec plus de montagnes que de plaines, nous refusons de bétonner tout le pays, de supprimer nos terres agricoles pour créer des logements qui ne seront plus que des carcasses vides dans quelques années de toute façon. Où est la logique ? Nous ouvrons nos frontières alors il faut construire des routes, des logements, des immeubles de bureaux pour les multinationales, des écoles etc pour les recevoir. Alors des entrepreneurs étrangers et suisses font venir des ouvriers étrangers pour construire toute cette infrastructure. Pour soigner cette masse de nouveaux arrivants nous agrandissons nous hôpitaux et engageons là encore du personnel majoritairement étranger. Mais c’est le serpent qui se mord la queue! Et ne me dites pas que la suisse reçoit de l’argent de l’UE (recherches, universités) etc C’est vrai à un détail près, la CH verse aux pays de l’UE 1,5 fois PLUS qu’elle n’en reçoit! Que nos politiciens respectent leurs citoyens et fassent leur boulot au lieu de rêver de gloire, de pouvoir et d’un siège à Bruxelles pour pouvoir vendre leur “voix” aux lobbies les plus généreux.
…et dans la foulée supprimons les offices de promotion économique!
En donnant un numéro à chacun des points voici mon analyse rapide et superficielle:
– propositions que le droit antérieur au vote du 9 février pouvait résoudre: 2, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11, 12, 14, 18
– Objet de la votation : 1, 13, 15, 16
– Pas objet de ce qui a été voté : 3 (CEDH), 17 (fiscalité)
Dont imbécile :
– 3 (CEDH, que l’on explique exactement ce qui est faut dans cette convention, donc aussi dans notre constitution…),
– 15 (apprentis, en contradiction avec besoins de l’économie)
Rendre personnellement responsables les cadres de l’administration ou des institutions de mandat public en cas de violation ou “countournement” des principes sus-mentionnés?