Chute de la Maison libérale: l’amorce d’une Révolution conservatrice

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Décaillet dans GHI.

Le oui du peuple et des cantons, le 9 février, dévoile un rééquilibrage au sein de la droite suisse. L’amorce d’une Révolution conservatrice qui ne fait que commencer.

Le séisme du 9 février 2014 marque une double chute, qui correspondait à une double fracture, dans le paysage politique suisse. A gauche, c’est la victoire des réalistes (à l’image des socialistes et des Verts tessinois) face aux bobos. A droite, la victoire de l’aile protectionniste, souhaitant renouer avec l’idée de frontière, face aux libéraux, libres échangistes, et souvent dérégulateurs. Ce scrutin historique n’aura pas été un débat droite-gauche. Mais le fracas parfois désordonné de plusieurs batailles. Internes à la gauche, ou à la droite. Dépassant les clivages traditionnels. Pour mieux faire resurgir une carte du pays qui ressemble furieusement à celle du 6 décembre 1992, le rejet de l’Espace économique européen par une nette majorité de cantons, mais un faible écart du peuple.

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Un commentaire

  1. Posté par Economico le

    « Cette croissance n’a été répartie correctement ». Les signes d’alarme sont effectivement apparus vraiment très progressivement. Le PLR et Economie Suisse doivent aller défendre la cause de la Suisse à Bruxelles, car ils sont les véritables coupables de cette situation. La lecture des résultats du vote dans le canton de VD et GE est interprétée positivement par les libéraux, mais compte tenu de l’électorat UDC dans cette région, il y a largement de quoi se remettre en question. D’ailleurs, l’initiative ne serait pas passée, si les proportions habituelles avaient été conservées. La réalité est que cette croissance se transmettait de façon trop hétérogène à l’économie locale, de telle sorte qu’un grande part de la population a fini par voir progressivement que le rapport bénéfice/coût inférieur à 1 dans le camp des Suisses. Cette distorsion est liée au fait qu’il est possible de travailler en Suisse sans y vivre. Vous n’avez pas ce problème à Londre, puisque les immigrants sont obligés de dépenser la quasi totalité du salaire localement. Et, il semble raisonnable de penser que les économistes de Bruxelles peuvent comprendre que cette spécificité nécessite de faire une exception au dossier Suisse. Comme le soulève M. Hildebrand, le modèle européen va également devoir évoluer pour subsister.

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