"Au tournant du millénaire, certains des meilleurs cerveaux de l’administration fédérale ont passé des mois à imaginer le futur de la population suisse au XXIe siècle. Leurs conclusions, rédigées en 2001, étaient sans appel: le nombre d’habitants allait diminuer et les autorités devaient se préparer à gérer un pays vieilli, amoindri.
[...] La réalité a vite déjoué ce pronostic. Le cap des 7,4 millions d’habitants a été franchi en 2004, celui des 8 millions en 2012, sous l’effet d’une immigration européenne presque sans précédent.
[...] Que s’est-il passé? Notre enquête le démontre: politiquement, l’administration fédérale ne pouvait admettre que l’immigration augmenterait suite aux accords de libre circulation. Et c’est pour cela qu’elle a à ce point méjugé l’avenir."
Source: Le Temps
Dans le même dossier, Le Temps pose cette question à l'économiste Reiner Eichenberger:
"– L’administration a-t-elle délibérément minimisé l’immigration liée à la libre circulation?
– Disons qu’il existe une sorte de spirale du silence. L’Office fédéral de la statistique et celui des Migrations donnent des mandats à des scientifiques qu’ils jugent fiables. Ceux qui feront un travail de qualité, avec un résultat clair, dont on sait dans quelle direction il ira – c’est-à-dire favorable à la libre circulation. Ils veulent un résultat qui sera politiquement acceptable. Pour cela, ils recourent à ce que j’appelle des économistes «pistoleros», c’est-à-dire ceux qui utiliseront les meilleurs arguments pour convaincre le peuple et les médias. A l’inverse, les résultats des études critiques sur les effets de l’immigration sont passés sous silence."
Source: Le Temps
Le gars à la SECO qui accepte des voyages en guise de commission dans l’attribution d’un contract sans mettre celui-ci au concours n’est après tout pas loin du CF: tu me grattes le dos et je fais de même pour toi