Avortement: les regrets de l’Unicef

Dès lors qu’il est fondé sur une discrimination sexuelle.

 

Nonobstant d'innombrables dénégations, le Fonds des Nations unies pour l'enfance, l'UNICEF, a soutenu régulièrement, au cours de trois dernières décennies, divers programmes d'accès à l'avortement dans les pays du Tiers-Monde sous prétexte, notamment, de santé sexuelle.

Dès la fin des années 80, l'UNICEF encourage de multiples projets de soutien à l'avortement en Afrique. Dès 1996, il se retrouve, dans divers documents de l'ONU, aux côtés de l'OMS, d'ONUSIDA et, surtout, du Fond des Nations-Unies pour la Population, financé, entre autres, par la Suisse et à l'origine des politiques forcées de planning familial telles que pratiquées en Inde ou en Chine (source).

Imposés à marche forcée en échange de l'aide internationale et appliqués sans aucun discernement, les programmes de régulation des naissances de l'ONU, à vocation de réduire la pression démographique des pays du Tiers-Monde, ont eu pour principal effet la discrimination sexuelle à la naissance et le déséquilibre gravissime qui en découle aujourd'hui. Malgré la sévérité des lois, les populations confrontées aux politiques de l'enfant unique ou de restriction des naissances ont procédé méthodiquement à l'avortement des filles au bénéfice des garçons. C'était à prévoir, l'ONU ne l'a pas prévu.

Après avoir travaillé assidûment à la création de cette situation, l'UNICEF fait appel à ses donateurs pour inverser la tendance: dans une lettre datée du 15 novembre dernier, la branche suisse de l'UNICEF écrit en termes déchirants:

"Aucune petite fille ne devrait mourir avant d'être née unique­ment en raison de son appartenance au sexe féminin. Aidez-nous en faisant un don."

Changement de rhétorique poignant, il ne s'agit plus d'amas de cellules mais bien de petites filles qui ne verront pas le jour.

"Plus d’un million de filles manquent à l'appel en raison de leur appartenance au sexe féminin. Parce qu’elles ne sont pas désirées ou coûtent trop cher. Parce qu'elles sont méprisées ou discriminées. Les foetus féminins n'ont pas le droit de grandir dans le ventre maternel en raison de leur sexe. Cette sélection selon le sexe est une réalité dans différentes régions du monde.

unicefDès leur naissance, les petites filles sont allaitées et nourries insuffisamment, on les néglige et les soigne trop tard en cas de maladie. Les bébés de sexe féminin sont abandonnés après la naissance et livrés à la mort. Les filles se font lapider, brûler, fouetter. Uniquement parce que ce sont des filles, comme si le fait d'être une fille était un crime.

Le monde gaspille par milliers la vie des filles. Nous nous investissons très activement pour que les petites filles puissent naître, grandir, bénéficier d'une protection bienveillante et développer pleinement leurs potentialités grâce à la formation: nos programmes en Inde, au Bangladesh et en Arménie ont pour but d'ouvrir des écoles pour les filles et les mères, de permettre aux femmes d'accéder aux micro-crédits, de soutenir les institutions qui s'occupent des filles concernées, assurent leur survie et les protègent, d'encourager les lois qui sanctionnent la discrimination et de faire progresser leur application dans les sociétés concernées. Aidez-nous à atteindre l'objectif zéro en faisant un don en faveur des filles."

Voilà, en peu de mots, le résumé de la politique anti-nataliste mondiale de ces trente dernières années, politique à laquelle l'UNICEF a contribué sans faiblir. On a privé, par peur, par égoïsme, au nom du fantasme malthusien, des hommes de leur droit fondamental de vivre et de se reproduire. L'on a soutenu les dictatures qui étaient prêtes à faire rempart autour de nos richesses. C'est d'ailleurs le même esprit qui s'est appliqué, en Occident, aux classes les plus défavorisées: l'élimination systématique de ces enfants qui "coûtent trop cher" et finissent par manquer "à l'appel", d'où le besoin de les remplacer par d'autres êtres humains qui "coûteraient" moins cher. Disposition des hommes et des peuples qui signifie le mépris et l'ignorance de tout ce qui fait l'homme. Mépris qui s'est étendu, en cascade, d'un monde à l'autre, jusque sur la têtes des êtres les plus faibles, les plus démunis, les petites filles à naître des pays pauvres. Voilà le monde qu'ils nous ont fait, les larmes de l'UNICEF arrivent trop tard. Remplacez "filles" par "enfants" dans le texte ci-dessus et vous obtiendrez en clair les raisons et les causes de toutes les guerres à venir.

2 commentaires

  1. Posté par François Volff le

    Dans la Roumanie de Ceaucescu, l’avortement était libre. Mais s’il y avait trop d’avortements dans un secteur, on recherchait et punissait durement les médecins trop zélés. UNICEF, FNUAP se comportent comme des gestionnaires de stocks. Mais il s’agit de stocks de garçons et de filles.

Et vous, qu'en pensez vous ?

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