La dépêche ne dit pas si ledit statut s'accompagne d'une pension, mais le Brigadier General Robert Cardenas, capitaine au 44e bombardier en 1944, abattu par les Allemands aux commande de son B-24, et qui fait partie des 1500 soldats américains internés en Suisse, en rajoute une sacrée couche.

La dépêche, toutefois, n'est pas très claire, qui précise, en préambule, que Cardenas n'a pas été, à proprement parler, un prisonnier de guerre, mais qu'il a joué un rôlé-clé dans la reconnaissance des internés américain à ce titre. Une distinction semble être faite entre camp d'internement et camp de prisonnier, comme celui de Wauwilermoos, dans le canton de Lucerne, où étaient incarcérés ceux qui avaient tenté de s'échapper. Cardenas n'a jamais été prisonnier à Wauwilermoos, mais dit l'avoir visité. Selon lui, le responsable de la prison était:

"Un nazi, pas seulement un sympathisant nazi."

"Les lits étaient des planches de bois et certains d'entre eux n'étaient que de la paille sur le sol."

Les prisonniers américains auraient été été victimes de violences physiques et sexuelles, de famine, du gel, de conditions insalubres sans pratiquement d'installations sanitaires.

"C'était exactement la même chose, sinon pire, que dans n'importe quel camp de prisonniers en Allemagne", a insisté Cardenas. "C'était horrible."

160 Américains auraient été retenus à Wauwilermoos.

Depuis, Cardenas et le descendant de l'un de ces internés militent pour la reconnaissance.

"Nos hommes ont souffert la même chose que ceux qui ont été au Vietnam et au Stalag, et je pense qu'ils devraient recevoir une médaille", a conclu Cardenas.

Bref, tant de reconnaissance confond, et, vous l'avez compris, on n'a pas fini de cracher au bassinet. Mais le message est passé, la prochaine fois, on laissera les Allemands s'en charger et prendre tous les torts...

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