Cette foi de combat sans concession, cette conviction d’avoir le droit de porter ses signes et de pratiquer ses rites dans tous les secteurs de la société, cette impossibilité de renoncer à la moindre revendication pour témoigner d’un début de volonté de se rapprocher de la population majoritaire promet encore, en Suisse comme ailleurs, des lendemains cuisants.
Jeudi a eu lieu à Montreux un débat sur la burqa opposant principalement Hani Ramadan, directeur du Centre islamique de Genève, et Pierre Cassen du site Riposte laïque.* Le thème a largement débordé sur l'islam d'aujourd’hui dans nos sociétés.
Une centaine de personnes étaient présentes, dont une grande majorité de musulmans. Les deux débatteurs ont témoigné d’un respect de l’adversaire qui a permis à chacun d’exprimer ses idées sans être interrompu. Dans le public, le débat était un peu plus vif, mais il n’a jamais dégénéré. Réalité à apprécier à sa juste valeur: une telle confrontation est par exemple impossible en France, vu l’ambiance actuelle. Et aussi parce que Pierre Cassen n’est jamais invité au moindre débat: la quasi-totalité des médias qualifient RL de site d’extrême droite et en conséquence le boycottent. *
J'ai retiré de cette soirée une plus grande compréhension sur la manière de ressentir leur religion par ces musulmans. Mais cette compréhension m’a déprimée davantage encore à leur sujet.
Hani Ramadan était à la hauteur, maniant parfaitement le mensonge et la provocation et nous jetant avec aisance ses exigences à la figure au nom des valeurs qu’il rejette. L’intelligence et la maestria de Pierre Cassen lui ont permis de démonter largement ce discours exclusivement manipulateur.
Mon désespoir vient de ce que j’ai entendu de la part des croyants du public, dont de nombreuses jeunes filles voilées.
J’avoue avoir cru jusqu’ici que la plupart des musulmans suisses, dont ces jeunes filles souvent nées dans notre pays, soutenaient la burqa davantage comme un pion de plus à avancer pour imposer leur religion que comme un habit qui pourrait les tenter. Ce qui m’a d’abord surprise, c’est de constater jeudi que la burqa était pour elles un vêtement islamique tout à fait naturel. Je porte le voile, tu portes le niqab, ma nièce la burqa, nous sommes toutes sœurs et en route pour le paradis... Inch Allah.
Mais ce qui m’a pétrifiée, c’est leur réponse à la question: y a –t-il parmi vous des filles qui porteraient la burqa si elle était tout à fait acceptée (y compris au travail)? Au moins trois d'entre elles ont acquiescé et d’autres donnaient l’impression d’être vivement tentées. Aucune ne semble avoir été choquée.
Pour ces jeunes filles, la burqa et ses variantes ne sont en aucun cas le signe de l’absence de droits des femmes dans les pays ou ils sont portés (abbaya en Arabie saoudite et au Yémen, burqa en Afghanistan, tchador en Iran... niqab en croissance constante dans de nombreux pays, parallèlement à l’islam radical).
Deuxième constat de cette soirée, mais celui-ci est une confirmation: il est impossible à une très grande majorité des disciples de Mahomet de reconnaître le moindre problème, non seulement dans leurs textes, mais aussi dans la réalité actuelle de l’islam. Ainsi, lorsque Soumia Khaled, qui s’affirme non pratiquante mais croyante, explique qu’elle subit des actes d’intolérance croissants en Suisse et plus encore au Maroc (parallèlement à l’augmentation des niqabs), ses « sœurs » voilées manifestent immédiatement plus que des doutes. L’une d’elles apporte même la preuve de la mauvaise foi de Soumia par le fait qu’elle-même se rend souvent aussi au Maroc et n’a absolument pas observé ce phénomène.
Mêmes dénégations lorsqu’un participant qui a sillonné il y a 30 ans de nombreux pays islamiques affirme que voiles et niqabs étaient infiniment plus rares. Il a mal vu, comme tous ceux qui ont constaté cette ouverture de l’islam et une émancipation des femmes pleine de promesses durant deux tiers du XXe siècle.
Face à un tel degré de cécité (volontaire ou non), il devient impossible d’imaginer le moindre rapprochement entre la foi obstinée de cette pieuse communauté et les valeurs d’ouverture et de liberté de ceux qui représentent encore une large majorité des citoyens.
Cette foi de combat sans concession, cette conviction d’avoir le droit de porter ses signes et de pratiquer ses rites dans tous les secteurs de la société, cette impossibilité de renoncer à la moindre revendication pour témoigner d’un début de volonté de se rapprocher de la population majoritaire promet encore, en Suisse comme ailleurs, des lendemains cuisants.
- · * Voir le compte-rendu de Caroline Alamachère dans Riposte laïque. Je faisais partie des dénommés "Grands témoins", trois personnes auxquelles la parole a été donnée avant le débat avec le public.
Mireille Vallette, 5 octobre 2013
J’ai la plume qui me démange…mon féminisme en prend un sacré coup…Que des fondamentalistes musulmans promeuvent la burqa (et tout le tasouin) rien d’étonnant puiqu’ils l’ont inventée, mais de la part d’une ex-conseillère d’état Mme M.Brunschwig-Graf (émission infrarouge du 1.10.13) c’est un comble, que dis-je, une aberration. Cette dame se voile la face… Connaît-elle l’histoire de cette invention grotesque conçue de toute pièce (et noir c’est noir) par les Frères musulmans. Un brin d’histoire.
Le fameux discours de Nasser de 1953. Un des grands conseillers des Frères musulmans interpelle le gouverneur Nasser en fin d’exiger que toutes les femmes de la nation portent le voile. Nasser fait remarquer que la fille du quémandeur est étudiante en médecine à l’Uni du Caire et qu’elle ne porte aucun voile….Et d’ajouter “Comment voulez-vous que je demande à 10 millions de femmes égyptiennes de porter ce fichu voile dès lors qu’il ne l’applique pas à sa propre fille.”..fin de citation…Dans l’auditoire une voix masculine se fait entendre “Qu’il l’a porte lui-même” Oua..ah…Oups. Idem pour le quatuor Blancho-Ouardiri-frères Ramadan et j’en passe…Mais pas vous Madame. Votre tolérance aveugle ne sert que leur intolérance…N’avez-vous pas compris que nigab,burqa, lapidation, et tout le cha(rab)ria inhérent font partie des bases du fondamentalisme musulman….Votre contradiction n’a pas d’égale. Il est plus qu’ impératif..de le dire et le répéter sans fléchir tant à l’Association SOS racisme qu’à d’autres socialos (remember les minarets) en mal de déplaire à leurs chers immigrés, les religions ne sont pas des RACES …et donc le terme raciste est définitivement i n a p p r o p r i é. Enfin à ces fondamentalistes, islamiques de tout poil, renouvelant et affûtant sans cesse leurs armes oratoires lapidaires, au but avoué de culpabiliser, réduire au silence si nécessaire, toute contestation, opposition visible et invisible : Non passaran.!..Pardonnez cette envie irrépressible de leur dégainer à mon tour : christianocide, humanocide, féminocide, démocratocide, liberticide, religiosicide, justiscide, beautécide, musicocide, artecide, culturicide…voltairicide….Ainsi ne soit-il pas.