Le Conseil fédéral est d’avis que l’initiative populaire «1:12 – Pour des salaires équitables» ne tient pas ses promesses. Elle entend réduire l’écart entre les salaires les plus élevés et les salaires les plus bas, mais cet objectif pourrait être synonyme d’autogoal pour nombre de salariés. Le Conseil fédéral et le Parlement recommandent donc de rejeter l’initiative.
Accepter l'initiative affaiblirait le marché du travail et la place économique suisse. L'initiative représente une entorse aux principes de la politique de marché du travail suisse, qui repose en premier lieu sur des négociations et des décisions décentralisées et non sur des dispositions légales rigides. Cette politique a permis à l'économie suisse de créer et de conserver de nombreux emplois de qualité en ayant un taux de chômage très faible. De ce point de vue, la Suisse est très bien placée au niveau européen. L'acceptation de l'initiative remettrait en question un système qui a fait ses preuves. De nos jours, les grandes entreprises sont très mobiles et la concurrence est forte entre les places économiques. L'acceptation de l'initiative risque de faire partir à l'étranger des entreprises établies en Suisse. Les entreprises étrangères qui cherchent un nouveau lieu d'implantation pourraient craindre les restrictions concernant les salaires élevés et ne pas s'établir chez nous. L'affaiblissement de la place économique suisse toucherait aussi les PME, qui fournissent souvent les grandes entreprises.
En cas d'acceptation de l'initiative, l'Etat et les assurances sociales se heurteraient à un fort recul de leurs recettes. En effet, les personnes ayant un haut salaire versent des impôts et des cotisations aux assurances sociales élevés. Les diminutions de recettes toucheraient la Suisse au moment où les collectivités publiques sont confrontées à des défis croissants, comme le vieillissement de la population. Elles accroîtraient les problèmes financiers actuels des assurances sociales.
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“Donc la majorité des assurances sociales ne seront pas touchées par une limitation des salaires à par exemple 500’000.-. Rassurés?”
Voilà un commentaire bien digne d’un JuSo.
Les cotisations salariales et patronales pour l’AVS-AI-APG, qui représentent de loin les prélèvements les plus importants, ne sont pas plafonnées, alors que leurs prestations, elles, le sont.
Quant aux impôts, à l’exception d’un petit canton où ils ne sont QUE proportionnels (et où avait sévi un popiste à la moustache stalinienne), ils sont progressifs. Donc…
Ne parlons pas de ce que deviendraient les montants ne servant plus de rétributions. Tout bénéf pour les actionnaires et leurs actions, entre autres.
Passons aussi sur les nombreux moyens permettant de contourner cette mesure idiote.
Interrogeons-nous, pourtant, sur l’ “intelligence” d’initiants essentiellement motivés par la frustration, l’envie, la haine des plus riches, sans que les moins avantagés aient la plus petite chance d’en tirer un quelconque profit.
Que l’Etat puisse avoir pour rôle de décider ainsi des politiques salariales A L’INTERIEUR d’entreprises PRIVEES, est une des pires aberrations économique depuis les plans quinquennaux à la mode soviétique. Il faut vraiment être de gauche pour commettre une telle connerie.
Quant à être rassuré… Que des milieux censément responsables puissent se rallier à une idée encore plus imbécile que démagogique, ça n’a vraiment rien de rassurant! Je souhaite à leur initiative autant de succès que celle du GSsA.
Ne vous faites pas trop de soucis concernant les assurances sociales. Il y a des limites au dessus desquels les hauts salaires ne payent plus leur cotisations.
Par exemple la LAMAL a une cotisations qui n’est pas en fonction du salaire. L’assurance accident a une limite de 126’000.-/an au dessus de laquelle on ne paye plus. L’assurance chômage n’est facturée que pour les premiers 315’000.-/an, au dessus avec un salaire de 0.5 millions ou 50 millions, on paye la même chose.
Donc la majorité des assurances sociales ne seront pas touchées par une limitation des salaires à par exemple 500’000.-. Rassurés?