Ce 2 septembre, quinze ans et un jour après y être entré, je quitte Le Monde : en ce lundi, le dernier lien juridique entre ce journal et moi est défait, par le « solde de tout compte ». Que je quitte volontairement un titre prestigieux étonnera peut-être. Mais certes moins que la raison qui m’y pousse: la censure mise en œuvre par sa direction, qui m’a empêché de poursuivre dans ce journal enquêtes et reportages sur le dossier de Notre Dame des Landes.
Au terme de l’histoire que je vais ici retracer, il ne me restait qu’une issue, si je voulais conserver la liberté sans laquelle le journalisme n’a pas de sens : abandonner le confort d’un salaire assuré et de moyens de travail avant que soit étouffée la dernière marge d’expression qui me restait, la chronique Écologie.
Faiblesse de nos moyens face aux millions des oligarques qui contrôlent les médias. Nous ne sommes rien, ils sont tout. Mais nous avons ce que l’argent ne peut pas acheter : la conviction, l’enthousiasme, la liberté.
Nous attendons votre livre enquête pour très bientôt.
Il ne s’agira là pas seulement d’écologie mais bien de corruption!
A bientôt M Kempf!
Vous avez raison M. Kempf, cela me rappelle un autre M. Kempf à Genève, très bien d’ailleurs. Ne croyez pas que la masse des gens croient tout ce que les journalistes écrivent, on sait très bien que c’est dirigé et que vous n’avez plus la liberté sinon celle de faire des commentaires insipides sur des sujets encore plus insipides. C’est comme pour Obama, il n’est pas libre, son coeur n’est pas pour la guerre ni sa raison, mais ces généraux qui ne vivent que par le sang versé là ou ailleurs, du moment que cela fait ronronner les industries de l’armement, le tiennent prisonnier de ses décisions.