Syrie: la troisième guerre mondiale ?

Dans la presse russe, le président syrien dénonce des « terroristes infiltrés » depuis l’étranger.

Au cours d'un entretien accordé au journal russe Izvestia, le président syrien Bachar Al-Assad a confirmé que les contrats signés avec la Russie seront mis en application, notamment concernant la livraison des S300, système anti-aérien de fabrication russe sans doute le plus performant au monde et dont des éléments auraient été déjà transférés en Syrie.

Assad a encore insisté sur la nature des combattants "rebelles" présents dans le pays:

"Nous avons affaire, au sein des groupes armés terroristes, à des groupes particuliers mais à la fois très similaires. Tout d'abord, idéologiquement, et, deuxièmement, en ce qu'ils reçoivent de l'argent des mêmes sources. 

Leur idéologie - le radicalisme, ne supporte pas l'existence d'autres croyances religieuses, à l'exception de celle professée par les terroristes. Ils ont des leaders idéologiques communs tels que al-Zawahiri, mais chaque groupe a son propre guide.

Leurs sponsors, comme je l'ai dit, sont les mêmes, il s'agit souvent d'Etats, comme l'Arabie Saoudite.

Malgré la désunion de ces groupes, leurs parrains et  leaders d'opinion ont la capacité de manipuler chacun d'entre eux par des messages radicaux. Par exemple, ils peuvent leur dire: "Les musulmans sont obligés d'effectuer jihad en Syrie." En conséquence, des milliers de militants sont envoyés ici pour se battre." (1)

 Le président syrien a encore réagi aux récentes déclarations des chancelleries occidentales:

"Les déclarations faites par les politiciens aux États-Unis, en Occident et dans d'autres pays sont une insulte au bon sens et le révélateur du mépris de l'opinion publique de leur peuple. C'est absurde: on inculpe pas sans preuves. [...] Le mercredi nous avons été accusés, et ce n'est que deux jours plus tard, que le gouvernement américain a annoncé le début de la collecte de preuves. Et comment comptent-ils recueillir des éléments de preuve, à des kilomètres de distance?

On accuse notre armée d'avoir utilisé des armes chimiques dans une zone censée être sous le contrôle des insurgés. En fait, dans cette zone, il n'y a pas de ligne de front claire entre armée et insurgés. Comment le gouvernement peut-il faire usage de produits chimiques ou d'autres armes de destruction massive dans un endroit où il concentre ses troupes? Ceci est contraire à la logique la plus élémentaire. Par conséquent, ce genre d'accusations sont politiques, et la raison de pareilles accusations est à trouver dans la récente série de victoires des forces gouvernementales sur les terroristes.

Quant à l'enquête sur les crimes de guerre en Syrie, nous sommes les premiers à avoir exigé la venue d'une commission internationale. Lorsque des terroristes ont tiré une roquette avec un gaz toxique à Alep, peu de temps après de nombreuses déclarations en Occident sur la volonté présumée des forces gouvernementales d'utiliser des armes chimiques, nous avons demandé la visite d'experts étrangers. Cette position a été convenue avec la Russie, nous aimerions que les Etats-Unis, la France, la Grande-Bretagne soient convaincus que ce n'était pas nous mais nos adversaires qui ont utilisé des armes chimiques, et qu'ils bâtissent leur conviction sur des faits précis, pas des allégations non fondées." (1)

Chose qu'on ignorait totalement, l'on apprend que les "rebelles", les vrais, opposants au gouvernement de la première heure, ont fait l'objet d'un régime d'amnistie. Une information et un commentaire que le lecteur prendra avec les pincettes de circonstance, et de bonne taille si possible, le régime syrien n'étant pas à confondre avec une communauté de baba-cool sous neuroleptiques:

"L'amnistie a produit des résultats positifs. Surtout quand ce qui se passe en Syrie est devenu clair pour tout le monde.

La plupart des rebelles ont déposé les armes et sont retournés à la vie normale. Beaucoup d'entre eux ont rallié le gouvernement. Ces groupes sont à distinguer en deux parties; la première a été trompée par les médias, la seconde comprend ceux qui ont été forcés de rejoindre les milices sous la contrainte des menaces terroristes. Par conséquent, nous croyons toujours que nous devrions laisser la porte ouverte à ceux qui ont décidé de suivre la route qui les a menés à se battre contre leur pays. Alors que beaucoup en Syrie étaient opposés à l'amnistie, elle a payé et a permis de réduire les tensions dans la société."

Pendant ce temps-là, on apprend que les Etats Unis on décidé de maintenir l'USS Mahan et la 6e flotte en Méditerranée, ce qui vient confirmer les craintes d'attaques éventuelles depuis leurs navires en mer, sur le modèle des frappes qui avaient sanctionné "l'allié" Kadhafi en son temps. L'on apprend également que la marine russe aurait mis ses unités méditeranéenne en état d'alerte et ferait voile sur Tartous.

 

(1) Traduction effectuée à l'aide de logiciels, nous nous sommes employés à sauvergarder au mieux le sens du texte. Le texte original fait foi. Merci de nous signaler tout erreur éventuelle en commentaire.

 

Voire encore

Syrie: des terroristes entrain de tirer des obus chimiques (vidéo -> origine non vérifiée)

Syrie: la RTS à nouveau dans le panneau des « rebelles » ?

Syrie: (nouvelles) imprécisions à la RTS ?

Syrie: (nouvelles) imprécisions à la RTS (2) ?

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