La mixité, l’immigration, l’intégration, c’est génial… pour les autres.
"Chez les Rochat*, à Lausanne, on est fâché. Leur fils n’entrera pas en 7e à Béthusy, comme ils le voulaient puisque c’est «la meilleure école du canton», mais à Saint-Roch, où rôdent les dealers. Ils hésitent à prendre un avocat.
Les Muller de Genève exultent au contraire, se vantant auprès de leurs amis d’avoir arraché à force de démarches le transfert de leur fille dans un établissement où le taux d’allophones est deux fois moins élevé que dans celui qui lui était initialement attribué.
A l’heure de la rentrée, témoignages et anecdotes se bousculent. Avant de réussir à déménager eux-mêmes à Champel, des Genevois ont domicilié fictivement leur enfant chez un parent, afin qu’il soit scolarisé dans ce beau quartier. A Sauvabelin, sur les hauts de Lausanne, un jeune couple n’a pas encore de progéniture mais s’inquiète déjà de devoir, le jour venu, la mettre à l’école d’Entre-Bois. La mixité sociale, grand principe de l’école publique, serait-elle de plus en plus contestée?
[...] Encore serait-il plus juste de parler des demandes qui paraissent motivées par un rejet de la mixité sociale, ce motif étant très rarement avancé frontalement.
«Hors de question que mon fils fasse son gymnase avec la racaille de l’Ouest lausannois!» Tout en nous lisant cet extrait d’une lettre de parents, Patrick Monbaron, directeur du Gymnase Provence, convient qu’une telle virulence est exceptionnelle. Dans la plupart des cas, c’est une «partie de poker menteur».
[...] «Des parents français récemment installés à Lausanne m’ont demandé quelle était la meilleure école pour y inscrire leurs enfants, raconte Gérard Dyens. Je n’ai pu que leur répondre que toutes les écoles étaient bonnes et que de toute façon ils n’avaient pas le choix!»
[...] Quant au débat sur le libre choix de l’école – plus large puisqu’il s’étend au choix des pédagogies –, il a avorté en Suisse. Des initiatives du Lobby Parents avaient remis en cause il y a quelques années le principe général de l’école de quartier. «Deux ou trois cantons ont dit non et cela a servi d’éteignoir»."
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Et avec cette émigration que nos gauchistes nous imposent a l’entonnoir; ces réflexes de défense, légitimes, des parents ne vont pas aller en s’apaisant.