Les pédagogistes s’affolent… pourquoi donc?

André Duval
Enseignant,  Ex- président de l'ARLE

Tiens donc? De nouveaux présidents à la tête des DIP cantonaux, des novices, seraient donc soupçonnés de ne pas en être capables…Ou plutôt, y aurait-il un gros risque que ces « novices » ne soient pas assez de Gauche?
C’est de cela dont le SER a peur…
J’en veux pour preuve l’inquiétude que montre ce syndicat face à l’arrivée de Oskar Freysinger à la tête du DIP valaisan. Car l’homme, conscient du risque de nivellement par le bas, ne cache pas sa réticence au PER.

Des "pédagogos" ou des "novices" pour réformer l'école romande

On apprend dans la TdG que le syndicat des enseignants romands (SER) se fait du souci...

Les prochaines élections sont en cause. Car d'ici peu, les différents gouvernements auront changés et donc, inévitablement, également les différents chefs des DIP. Ainsi, d'ici la fin de l'année, la conférence intercantonale de l'instruction publique (CIIP) romande va perdre quatre de ses membres sur huit.

Selon le SER, la nouvelle configuration de cette CIIP risque de poser quelques problèmes pour la mise en place du plan d'étude romand (PER) car...cette réforme nécessite "une approche beaucoup plus professionnelle et réflexive" !!!

Tiens donc? De nouveaux présidents à la tête des DIP cantonaux, des novices, seraient donc soupçonnés de ne pas en être capables...Ou plutôt, y aurait-il un gros risque que ces "novices" ne soient pas assez de Gauche?

Allons donc, soyons réalistes, et disons clairement de quoi le SER a peur.

Ce PER est une véritable ratatouille pédagogiste, une véritable plate-forme de lancement conçue tout exprès à l'attention des nombreux pédagogos qui pourrissent notre école en distillant leur idéologie malsaine.

Une usine à gaz dans laquelle une chatte ne retrouverait pas ses petits!

Alors, en réalité, ce que craint le SER c'est de perdre la main mise sur l'école.

Imaginez qu'avec le renouvellement de la CIIP, un sérieux coup de barre soit donné...dans le sens contraire à celui tant désiré par nos fossoyeurs scolaires!

Imaginez qu'une majorité des présidents de DIP se mettent en tête d'enfin donner du bon sens à notre école en clarifiant une bonne fois les plans d'études de façon à ce que chacun s'y retrouve et comprenne, les enseignants comme les parents.

Imaginez que ces présidents décident d'enfin doter l'école d'un matériel didactique opportun et efficace!

C'est de cela dont le SER a peur...

J'en veux pour preuve l'inquiétude que montre ce syndicat face à l'arrivée de Oskar Freysinger à la tête du DIP valaisan. Car l'homme, conscient du risque de nivellement par le bas, ne cache pas sa réticence au PER.

Alors, en définitive, quel avenir pour notre école romande?

Des "novices" de bon sens qui sont prêts à redresser la barre ou des pédagogos aveuglés qui vont droit au naufrage?

André Duval, 16 août 2013

6 commentaires

  1. Posté par christian roy le

    Avant la gauche c’était la droite avec tous les petits copains aux postes clés. Est venue ensuite la gauche qui a placé ses pions. Reviendra la droite ou l’extrême droite et ceux-là encore octroieront à leurs potes les places tant enviées. Les petits rigolos de la politique n’empêchent pas l’école de tourner ; alors cessez de vous affoler messieurs les députés de l’extrême-gôche à l’extrême-drouate et considérez plutôt que la société change et que vous ne pouvez pas l’en empêcher. Il y a plus de 30 ans que j’enseigne et je peux vous assurer que l’école n’est pas celle que vous croyez.

  2. Posté par Antonio Giovanni le

    « Alors, en réalité, ce que craint le SER c’est de perdre la main mise sur l’école… » c’est exactement LA raison : la gôche s’est offert, par droit immémorial de cuissage, l’éducation et l’école ; c’est le moyen dont elle jouit, use et abuse, selon le vieil adage « Qui possède la jeunesse, possède l’avenir » pour transformer la société proprement sans laisser des taches de sang, comme elle le fait dans les pays où elle se sent les mains libres. L’idée qu’un esprit puisse se former et se développer et mûrir hors de ornières de son idéologie lui est proprement inacceptable intellectuellement, car ce n’est dans l’ordre de ses plans de mainmise sur la pensée et les consciences ; une idéologie qui s’est construite sur le modèle de la dictature ne saurait fonctionner autrement même dans un démocratie, car ses adeptes conserveront toujours l’empreinte dont elle les a intimement estampillés…
    Le jour où un gouvernement de gauche laissera l’école aux bons soins de la société et non dans les mains de ses mercenaires encartés, alors j’oserai confier mes enfants à cette école-là en toute sérénité!

  3. Posté par Jean Romain le

    Si on souhaite voir à l’œuvre l’affolement des pédagogos, il faut lire ce que les Verts genevois préconisent aujourd’hui, lundi 19.8.13, pour l’école : le retour du refoulé ! ’68 qui s’en revient du trottoir !
    Les quatre opérations de l’école Verte à Genève :
    1. L’addition des impôts
    2. La soustraction des revenus
    3. La multiplication des lacunes
    4. La division du travail

  4. Posté par Pierre-Henri Reymond le

    Pédagogue? Je ne peux pas encaisser Jean Piaget. Que dire des pédagogistes et des pedagogos? Je me suis laissé dire que la gauche est fille du marxisme, et de Rousseau. Selon lesquels l’homme, l’enfant, naît bon et la société le corromp! A ce point, la « droite » manifeste une ferme et parfois virulente opposition.
    Et moi, je suis d’accord avec Marx et Rousseau! Voici pourquoi.
    D’abord parce que les sages bien-pensants s’extraient de la société! Comme si leurs belles idées leur avaient épargné la contamination.
    Ensuite à cause du deuxième « commandement », celui assorti d’une promesse…
    traduit en français petit nègre par « honnore père et mère », ce qui implique à tort qu’ils sont des modèles. Honore, en hébreu, est encore plus fort, puisque il indique la gloire! Mais pas seulement! Le poids aussi! Ce qui signifie, en clair, accepte le poids déterminant que pèsent tes parents et leur société dans ta vie et ton avenir! Ne fuis pas dans la marginalité. Va ton chemin en partant d’où tu es! Ne fais pas du passé table rase.
    Je crois en avoir assez dit pour induire une méditation fertilisante.

  5. Posté par Cain_Marchenoir le

    Oskar Freysinger est la meilleure chose qui soit arrivée au monde de l’enseignement….Il faut que le cours enseignant fasse bloc derrière lui pour qu’on remette les pédagogistes à la place qui est la leur: en tout cas pas dans le monde de l’enseignement….
    Pour le PER, une fois de plus il voit juste, c’est affolant de faire un document qui soit aussi illisible que celui-ci….

  6. Posté par Böse Birgitt le

    Typique suisse et nordique cette façon sournoise de manipuler nos démocraties avec une trogne de gentil troll …qui cache la forêt. On est loin de la faconde du sud… Mais il s’agit bien de régner ds les 2 cas, de façon de + en + autoritaire en prétextant que le monde DOIT se gérer globalement. Merci beaucoup!

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