L’asile et l’abbé

Uli Windisch
Rédacteur en chef

Il ne suffit pas de se satisfaire d’être minoritaire, de penser être seul à être dans le vrai et à défendre nos valeurs fondamentales, de peindre nombre de diables sur la muraille, tout en affirmant que « L’Eglise n’est pas là pour apporter des solutions mais pour réaffirmer des valeurs », car sans solutions on ne retrouvera ni ces valeurs, ni une vie en société plus vivable, ni même la confiance dans les diverses autorités dont vous faites partie.

 

Penser à la complexité des phénomènes sociaux et politiques, à leur aspect multidimensionnel et aux effets de ce que l’on dit devient de plus en plus rare dans le traitement des thèmes politiques « chauds », thèmes qui créent la polémique et qui divisent la population.

L’asile en est un exemple archétypique et les discussions sur ce thème se résument très vite à des stigmatisations dénigrantes et diabolisantes réciproques totalement injustifiées et contreproductives.

Le journal Le Matin Dimanche, du 5 mai 2013 vient de consacrer deux pleines pages à une interview de l’abbé Martin Werlen qui tient un discours quasi inconditionnellement favorable à tous les requérants qui voudraient obtenir l’asile, et présente cette position comme devant être celle des Eglises en général.  Deux pleines pages le dimanche, cela signifie toucher le public le plus large possible en espérant un impact lui aussi maximal.

Ma question : quel est l’effet réel d’une présence aussi massive. Ne pas poser cette question revient à ne pas tenir compte de la réception d’un tel message par les lecteurs et le grand public.

Ma thèse : sur un sujet aussi délicat, il est très facile de produire des effets contraires à ceux souhaités et je prétends qu’en l’occurrence c’est clairement le cas. Je respecte pleinement le point de vue de cet abbé mais je pense qu’il n’est pas possible, sur un tel sujet, de se situer d’un point de vue uniquement moral ou religieux, en plus très personnel, sans tenir compte de ce qu’est devenue la réalité de l’asile  pour une grande partie de la population, et qui vit quotidiennement au contact de tous les aspects de l’asile.

Implicitement, le discours de cet abbé revient à accuser tous ceux qui ne partagent pas son point de vue des péchés les plus divers ; il s’en prend, indirectement, à un très grand nombre de personnes et de groupes de la population,  même si tel n’est sans doute pas toujours son intention. Cela revient à coup sûr à créer des effets pervers comme le montre très aisément une approche en termes de communication politique. L’asile est devenu un problème fondamentalement politique, et l’on sait que la communication politique consiste en une lutte ayant pour but de tenter d’imposer sa propre définition, ici de l’asile. Or, l’asile recouvre aujourd’hui des réalités des plus différentes, depuis les personnes qui sont réellement menacées dans leur vie ou leur intégrité corporelle jusqu’aux délinquants et criminels qui usurpent ce statut afin de se livrer à leurs activités. Cela, en nuisant,  simultanément et gravement, aux vrais réfugiés et surtout à l’image du réfugié en général. S’il n’y avait que quelques rares cas de personnes n’ayant rien à voir avec l’asile mais revendiquant abusivement ce statut, il n’y aurait guère de problème fondamental mais ces usurpations d’identité se comptent aujourd’hui par centaines, voire par milliers et pas uniquement dans notre pays.

On peut certes se contenter de chercher à être en accord avec sa conscience personnelle, sans tenir compte de ces multiples réalités et dont certaines sont totalement inacceptables pour une grande partie de la population, qui se revendique pourtant elle aussi de valeurs morales et chrétiennes. Ces personnes sont déçues, voire révoltées par le fait que l’on puisse ne pas tenir compte de leur vécu, parfois scandaleux et insupportable. Résultat : certaines finissent par prendre leur distance avec les Eglises.

N’est-ce pas le fait d’une certaine forme d’intégrisme, qu’il soit politique, idéologique ou religieux que de penser que l’on est seul à être dans le vrai, et que les autres sont nécessairement dans l’erreur, l’égoïsme, le dévoiement, l’inhumain, etc. Ce genre d’attitude ne revient-il pas  à durcir les fronts et à se contenter du beau rôle : on se veut exemplaire et on critique tous les autres.

Illustration :

D’emblée on nous dit dans ces deux pages que « le plus piquant des abbés  (un abbé doit-il piquer ? NDR) dénonce la tendance des politiques à grossir le trait au sujet de l’asile ».

Voilà un premier axe de la polémique ; il y a ceux qui accusent et créent par la même occasion un groupement censé exagérer la réalité des « faux réfugiés » ; ce dernier groupement ayant été constitué, contre sa volonté et par ceux qui le dénoncent, va répliquer en accusant le premier de nier, minimiser la réalité, soit faire preuve d’angélisme, de naïveté, etc. La polémique est ainsi enclenchée, et chaque camp haussera le ton : les premiers étofferont et aggraveront leurs accusations en parlant d’inhumains, de xénophobes, de racistes, etc, et les seconds reprocheront aux premiers d’être responsables de l’aggravation de la situation par leur inaction, etc.

La principale caractéristique du discours de l’abbé est sa très grande généralité qui permet de s’en remettre à des principes généraux ou des dogmes qui ne permettent pas de rendre compte de la variété et de la complexité de cette réalité quotidienne de ce qu’est devenu l’asile. Ainsi quand il dit : « on ne peut en tout cas pas revendiquer les valeurs chrétiennes et se référer aux sources de notre foi, et tout à la fois fermer les yeux sur la détresse des autres et la réalité de l’asile. Les requérants d’asile ne sont pas un problème. Ce sont eux qui ont un problème ». Avec un tel raisonnement on ne voit que ce qu’on veut voir, ce qui revient donc à refuser des pans entiers de la réalité, ceux qui deviennent précisément insupportables pour une grand partie de la population. C’est cela qui crée des effets pervers. Avec un autre grand risque : celui de se retrouver de plus en plus seul…et faire fuir les paroissiens.

L’abbé parle d’un défi à relever : « accepter et aider les personnes les plus démunies ». Ici on ne peut qu’être d’accord. Mais le criminel n’est pas un démuni, il aurait plutôt tendance à démunir les autres. Et les requérants criminels existent, répétons-le,  par centaines et ils viennent avec cette intention criminelle. Pourquoi ne pas faire cette nuance, monsieur l’abbé ? C’est ce que vous demande la population touchée et, moyennant ce pas dans leur sens, elle se retrouverait avec vous, du moins faut-il l’espérer, s’il n’est pas trop tard, car certains pourraient penser que vous ne changerez pas puisque vous semblez ne voir qu’une partie de la misère sociale, en écartant celle de nombre de nationaux.  Pourquoi ne pas parler des deux ?

Personne ne dit que les requérants sont « systématiquement des personnes à problèmes ». C’est une autre généralisation. Je pense qu’en réalité la quasi-totalité de la population est prête à aider ceux qui sont dans le besoin, même ceux qui ont le moins de moyens. Mais ils ne peuvent accepter que vous n’évoquiez leur situation qu’accessoirement ou pas du tout. Du coup, ils se sentent négligés. En voulant être proche de tous les requérants, sans distinction, vous vous éloignez de vos ouailles traditionnelles. Vous rendez-vous compte de l’effet de vos dires ?

« La peur de l’autre a toujours été présente. On a peur de ce que l’on ne connaît pas ». Mais que faites-vous de ceux qui sont confrontés, de façon violente, très violente parfois, à ceux qui se disent requérants et qui sont en réalité des criminels ? Vous oubliez que l’on peut avoir peur avec raison, surtout lorsqu’on connaît ce dont on a peur. J’ai proposé dans un autre articlede faire des visites guidées de certains quartiers et places de villes où vous-même ne resteriez pas très longtemps, même en soutane.

Oui il y a de merveilleux contacts, collaborations et vécus communs entre requérants et autochtones, mais ce n’est une nouvelle fois qu’un pan de la réalité. Que faites-vous des jeunes qui deviendront drogués à cause de la marchandise que leur vendent des criminels que l’on ne peut expulser  et qui, si on les arrêtent doivent être relâchés quelques heures après pour mieux recommencer leur  trafics en tous genres, cambriolages, vols, etc ( une trentaine par jour dans certaines villes de chez nous). Il va de soi que ces criminels ne sont pas qu’à chercher parmi les requérants d’asile mais ils sont en nombre à se revendiquer de ce statut, avec tous les effets connus sur les autres.

Vous êtes très durs envers les politiciens, dont beaucoup pourtant agissent pour tenter de limiter cette criminalité et ces peurs ; vous prétendez même que « certains politiciens sont contents que ce sentiment de peur existe… Les politiciens nourrissent des craintes qui leur profitent au final parce qu’ils peuvent proposer des solutions ». Cette fois votre discours devient lui-même très politique, pire idéologique, comme celui de la gauche et de l’extrême gauche, un autre cousinage que l’on reproche « aux curés et autres pasteurs ». Est-ce vraiment cela que vous voulez et vos accusations, sont quand même graves, et sont-elles bien celles d’un discours religieux, chrétien? A ne plus rien y comprendre.

« Les inquiétudes de la population ne peuvent qu’être exagérées », toujours ces tics politiques. Finalement que voulez-vous au juste ?

Les politiciens sont « trop loin du terrain ». Se contentent-ils vraiment des « on dit » du Café du Commerce ? Vous demande-t-on. Votre réponse : « c’est la tendance ». Une façon de ne pas accuser tous les politiciens mais quand même de dire que beaucoup vont dans ce sens.

Le requérant devient : « synonyme de danger … Il faut du courage pour oser  affirmer le contraire dans le contexte actuel ».

Vous qui savez que le mal existe, pourquoi faire comme si la logique criminelle et les criminels  n’existaient pas et les minimiser alors que vous chercher à combattre le mal partout où il cherche à s’insinuer ?

Vous sauvez tout de même  « beaucoup de politiciens PDC qui ont le courage de s’opposer à ce durcissement de la loi ».

On devine ainsi que vous dénoncez ainsi implicitement surtout l’UDC. Mais peut-on continuer  à ne voir dans ce parti que mensonges, manipulations et démagogie quand on sait que ce sont des centaines de milliers de personnes qui votent pour ce parti et que l’on peut sans doute être chrétien et le faire, et ne pas admettre les comportements criminels qui pourraient aussi être perçus comme de graves « péchés ».

« Ne pas voir la détresse humaine est contraire aux valeurs chrétiennes ». Très bien, mais pourquoi ne pas distinguer entre vraie détresse et ceux qui tentent d’utiliser le statut de réfugié pour le détourner à des fins criminelles ? Ne pas faire cette distinction revient précisément à tomber dans la généralisation qui amène bien des personnes, tout à fait humaines et en possession des valeurs les plus nobles, à penser que l’on défend  même les criminels, pire que l’on fait plus pour les criminels  que pour les victimes de ces derniers.

Curieusement vous ne dites pas grand-chose des nombreuses victimes de ces abuseurs, terme qu’utilisent à juste titre ces dernières. Une nuance qui ferait que ces victimes pourraient être en grande partie de votre côté au lieu de vous percevoir comme n’étant plus d’aucune aide non plus. Ce qui est tout de même grave, surtout pour des Eglises. Ne faut-il pas sortir de ce cercle à effets pervers multiples ?

Votre dévouement consiste aussi à œuvrer pour éviter que les gens soient tentés par le mal. Pourquoi ne pas utiliser des moyens technologiques nouveaux, prélèvement de l’ADN par exemple, si cela revient à dissuader ou à retrouver d’éventuels criminels ? Encore une fois, ne faudrait-il pas penser un peu plus aux victimes et donc à titre préventif aux futures victimes puisqu’on sait qu’il y en aura toujours davantage si on n’agit pas avec détermination ?  Pourquoi le soupçon seulement d’un côté alors qu’il est évident qu’il devrait plutôt être plutôt de l’autre.

Vous ne nier pas l’existence de requérants criminels mais passez comme chat sur braise sur le sujet et préférer une nouvelle généralisation qui, entre parenthèses, n’est pas si éloignée du fameux politiquement correct lorsque vous affirmez qu’il « est malheureusement courant aujourd’hui d’assimiler systématiquement les mots requérants et criminels ». Mais quelle image avez-vous donc du citoyen ordinaire ? Est-il en état de péché permanent et incapable de discernement ?

Une nouvelle fois, quel est votre  vrai but ? Si l’on veut comprendre ce que les gens pensent vraiment ne doit-on pas chercher à se mettre à leur place et chercher à voir avec leurs yeux, donc se décentrer. Le faites-vous vraiment ?

La culpabilité, vous connaissez. Mais vous redevenez militant politique en nous désignant, nous autres, comme responsables des malheurs des autres : l’argent qui dort dans nos banques et dont les pays de provenance auraient tant besoin. Impression que peut laisser une telle vision militante : nous sommes responsables même des criminels qui viennent nous pourrir la vie. Ne suis pas sûr que cette demande de mea culpa généralisé soit justifiée envers nos concitoyens dans la difficulté et dans la détresse. Curieux d’ailleurs qu’il soit si peu question de ces derniers dans votre acte d’accusation général, trop général et sans doute trop unilatéral. Avec toujours le même risque : création de nouveaux effets pervers et contraires à vos souhaits.

La campagne  politique en cours est l’occasion pour vous de nous rappeler «  qu’aucun pays n’est une île qui peut se préserver de tout, même pas la Suisse. Ce n’est ni chrétien, ni réaliste de prôner le repli ». Etrange ! Vouloir lutter contre des abus et la criminalité venant de l’extérieur serait signe de repli ? Tout le monde le voit et ne peut l’accepter. La cause de beaucoup de ces maux réside dans le fait que l’on a mis tant de temps à réagir.

Pourquoi la tradition humanitaire si ancrée est-elle devenue si hermétique à l’autre ? Vous demande-t-on encore. Vous n’interrogez même pas cette affirmation mais la confirmer en disant que « le pays est traversé par une vague populiste ».Vous ne cherchez pas à comprendre si cela est vrai et si le terme est adéquat.

Comment et pourquoi en est-on arrivé là ? N’oubliez-vous pas que « le populisme » se généralise de pays en pays et à une allure galopante. Suffit-il de le dénoncer ? Cela contribue-t-il à l’assécher ?

Vous dites que les « politiciens doivent créer la confiance et non pas la mettre à mal en nourrissant la suspicion… car une fois que la confiance est rompue, il est extrêmement difficile  de la reconstruire ». Certes, mais vous semblez priser la généralisation-accusatoire. Et à propos de confiance, ne risquez-vous pas de perdre celle qui vous est en principe accordée. Encore un effet pervers. On n’en sort pas.

En réalité, dans cette campagne il en va de quelques problèmes bien précis et réels, et non pas fantasmés par une population devenue inhumaine et manipulée par des démagogues pervers. J’ai toujours compris le citoyen suisse comme quelqu’un de très averti, conscient, responsable  et encore pétri de valeurs fortes dont le monopole n’appartient à personne : « vous n’avez pas le monopole du cœur »!

On devrait à la fois pouvoir prôner le bien et combattre le mal sous toutes ses formes et d’où qu’il vienne, et il me semble que les mesures préconisées pour rendre l’asile à l’asile ont cet objectif et entraîneront une vie meilleure aussi bien pour l’ensemble du  pays que pour ceux qui méritent le statut de réfugié, tout en rendant la vie plus difficile, voire impossible à ceux qui ne méritent aucunement ce statut et qui en plus, par leurs actes criminels, ternissent l’image même du réfugié. Les chances sont d’autant plus grandes qu’une très grande partie de la population approuvera ces mesures (je prends le risque de faire ce pari), non par démagogie mais en espérant pouvoir à nouveau retrouver non pas une île mais un monde un peu plus sûr pour tous, réfugiés compris, et un monde où la peur est du côté des criminels et non des victimes.

Il ne suffit pas de se satisfaire d’être minoritaire, de penser être seul à être dans le vrai et à défendre nos valeurs fondamentales, de peindre nombre de diables sur la muraille, tout en affirmant que « L’Eglise n’est pas là pour apporter des solutions mais pour réaffirmer des valeurs », car sans solutions on ne retrouvera ni ces valeurs, ni une vie en société plus vivable, ni même la confiance dans les diverses autorités dont vous faites partie.

Uli Windisch, 12 mai 2013

 

 

6 commentaires

  1. Posté par Eddie Mabillard le

    Monsieur l’abbé, vous voulez détruire notre civilisation Chrétienne, la grande majorité des personnes que vous défendez sont issues d’une idéologie qui veut notre peau et imposer son idéologie. Pire encore, avec la collusion des Églises qui considèrent qu’il faut dialoguer avec cette idéologie, alors que leurs textes le disent clairement qu’ils doivent dominer le monde, ouvrez les yeux Messieurs les Ecclésiastiques, faites preuve d’un peu de réalisme.
    Quand dimanche François a canonisé les 800 martyrs de l’islam, il n’a pas osé affirmer ouvertement et avec force que ces Saints ont été massacrés par l’idéologie musulmane. Cela m’éloigne encore plus de l’Église.

  2. Posté par Jan Marejko le

    Il est loin le temps des Bossuet, Fénelon, Newman, quand l’Eglise recrutait les meilleurs esprits.

  3. Posté par Jacky Brouze le

    Merci pour cet excellent article.
    Cette Église donneuse de leçon sans chercher à comprendre les problèmes de ses fidèles, ne doit pas s’étonner que ces derniers la quittent. Ils sont las d’être sans cesse culpabilisés sans que personne ne s’intéresse à leur propre qualité de vie, qui est en chute libre.

  4. Posté par certeny le

    Merci pour le rappel de toutes ces vérités même si c’est des redites… il ne faut pas se lasser de les réaffirmer.
    Sans oublier que c’est de la collusion avec le « pouvoir » car les églises touchent des subsides importants de la majorité des cantons… la presse même ouvre ses colonnes aux gauchisants comme cet abbé… cela montre la ligne politique des médias qui n’informent pas mais veulent former l’opinion à leurs vues. Les médias ? …indigestes!

  5. Posté par Palador le

    Bravo très bon article. Comme vous le dites, certains milieux essaient toujours de culpabiliser la population en utilisant les éternels arguments tels que: les requérants d’asile déboutés sont obligés de devenirs dealers car ils n’ont que 6frs par jours (nourris logés blanchis). En durcissant les conditions d’asile la Suisse bafoue le conseil des droits de l’homme et manque à sa tradition humanitaire. Il faut régulariser les familles de clandestins car on ne peut renvoyer les enfants qui ont été scolarisés et donc ils doivent pouvoir faire leur vie en Suisse et trouver un emploi, tout ceci au mépris de la légalité et du chômage galopant des jeunes résidents. Toutes ces mesures, toutes ces excuses, tout ces dénis de réalité sur la criminalité étrangère, ce chantage humanitaire (ils viennent ici car ils veulent une vie meilleure) sont systématiquement mis en avant et d’une façon répétée qu’ils finissent par lasser et exacerber une partie de la population celle là même qui subit le chômage, l’insécurité, le dumping salarial, la hausse du prix du logement et qui n’en peut plus de tout accepter et de dire oui à tout.

  6. Posté par Pierre-Henri Reymond le

    Merci Monsieur Windish, d’avoir patiemment détricoté le discours de l’Abbé qui sait. De plus je retiens une de vos observations en particulier. Vous dites que, selon l’économie relationnelle courante, servie par des jugements manichéens, et véhiculée par un discours agressif, nous sommes en état de guerre civile. Je traduis avec mes mots. Cet état de fait s’exacerbe de jour en jour. Que faire? Des compromis?
    Le discours de l’Abbé a quelque chose de pathétique.une comparaison se présente. Elle n’a rien de saugrenu. Imaginez l’Abbé à la place de Salomon, dans le fameux jugement!

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