M. le Président, écoutez-moi

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Le témoignage d’une jeune française adoptée.

"Je n’ai que 15 ans, mais je ne suis pas idiote : la loi Taubira m’inquiète, la loi Taubira me fait peur. Désormais, par votre faute, des orphelins seront privés délibérément d’un père ou d’une mère. A cause de vous, des orphelins ne pourront jamais mettre un visage sur les mots maman ou papa.

La réalité des orphelinats, je la connais, monsieur le Président. J’ai été adoptée au Liban et je vis actuellement dans une famille adoptive de sept enfants. Je suis la seconde. Et je peux vous dire, monsieur le Président, qu’un enfant dans un orphelinat ne possède rien. Il a juste un espoir. Il rêve de ses futurs parents. Il les idéalise. Il a envie d’avoir un père et une mère. Et surtout, il en a besoin. Avec cette loi, monsieur Hollande, vous privez un orphelin de la seule chose qu’il ait, de son rêve, de son espoir.

Ma mère biologique a dû me confier à l’orphelinat après que mon père l’a abandonnée. Car, voyez-vous, elle voulait le meilleur pour moi, elle souhaitait que j’aie une mère et un père, le père qu’elle ne pouvait me donner et la mère qu’elle ne pouvait être. Elle m’a confiée pour mon bien. Et vous ne pouvez trahir la confiance des mères biologiques. Imaginez, une seule seconde, la douleur que j’éprouve en regardant mon nombril. Alors, songez que vous êtes en train de causer une douleur telle que la mienne à des orphelins ! N’avez-vous aucun remords ? Les ventres des femmes ne sont pas des caddies, pas plus que les enfants ne sont un droit. Il n’y a pas de droit à l’enfant, mais les droits de l’enfant : celui d’avoir un père et une mère.

[...] Je vous en conjure, écoutez votre peuple, écoutez-moi."

Marie Talleu, 15 ans.

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