Contraception et avortement : qui trompe qui ?

Caïn Marchenoir
Nom de plume, chroniqueur
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L’avortement à tout prix

« Extrêmement trompeurs » (ici), c’est ainsi que le ministère français du droit des femmes qualifie de nombreux sites internet visant à prodiguer conseils et aides aux femmes en détresse.

Le prétexte ? Ceux-ci proposent aux femmes qui hésitent à avorter de bien reconsidérer leur position.

Ainsi donc le simple fait de décourager l’avortement n’est pas accepté par la doxa officielle. Peu importe si tout le monde est unanime sur le fait qu’un avortement a des conséquences extrêmement douloureuses sur celle qui le pratique. Si vous voulez avoir droit à une reconnaissance officielle à ce niveau-là, il semble que vous deviez, coûte que coûte, encourager les avortements. Et tant pis pour vous si par la suite celles que vous conseillez passent par d’horribles souffrances…

De ce côté-ci de la frontière, même si nous n’avons pas la chance d’avoir un ministère du droit des femmes, certains veillent au grain et sont prêts à dénoncer à leur tour l’infamie de ceux qui osent dire aux femmes qu’avorter n’est peut-être pas la meilleure solution. Ainsi Alain Pfammatter, responsable des consultations de santé sexuelle au planning familial de Lausanne, déplore que de telles organisations ne soient pas clairement labellisées anti-avortement sur le net. Si on suit cette logique, il faudra donc bientôt un message d’avertissement sonore et clignotant incontournable mettant en garde le quidam qui ose s’approcher d’un peu trop près d’un tel site internet. On ne sait jamais, les pestiférés doivent rester entre eux et il convient à la police de la bien-pensance de prendre garde que personne ne les approche de trop près. Des fois que cela serait contagieux…

Des exigences de transparence à géométrie variable

Bizarrement, Monsieur Pfammatter et ceux qui le suivent ne semblent pas vouloir d’un tampon « Ce site encourage l’avortement » sur ceux qui se conforment aux prescriptions de l’establishment. En tout cas, cela ne transpire pas dans ses propos…

On est également en droit de se demander si Monsieur Pfammatter oblige ses troupes à avertir leur clientèle que l’utilisation de pilules contraceptives peut provoquer de graves dommages à la santé allant jusqu’au décès (ici).

Et puisque la préservation de l’environnement est devenu une de nos grandes préoccupations, est-ce que Monsieur Pfammatter, toujours dans le même souci de transparence, est prêt à ce que les siens en rajoutent une couche en mettant clairement en garde contre le désastre environnemental que constitue l’ingérence de pilules contraceptives (ici) ?

Sinon, il nous faudra effectivement conclure qu’en matière sexuelle certaines organisations sont effectivement extrêmement trompeuses. Mais peut-être pas celles que l’on croit…

Caïn Marchenoir

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