Ueli Maurer a fait ce que personne n’avait osé. A l’ouverture du WEF (World Economic Forum), où il intervenait la semaine passée au titre précisément de Président de la Confédération de la Suisse, le pays hôte, il a donné notre pays en exemple, plutôt que de faire dans la repentance comme le veut la mode actuelle. Imaginez le culot, la surprise, le scandale ! La honte, pour certains.
Le prévisible est arrivé plus vite que prévu
La rédaction des observateurs.ch ne prétend pas être experte en futurologie. Il y a à peine trois semaines nous osions suggérer que le Président de la Confédération Ueli Maurer avait beaucoup de chance de devenir au cours de son mandat un Conseiller fédéral populaire et apprécié par la population, bien qu’UDC et malgré le dénigrement constant dont il a fait et fait toujours l’objet de la part des médias et de bien de politiciens d’autres partis politiques. Autrement dit, il allait contre toute attente, faire rapidement partie de ces quelques conseillers fédéraux d’origine modeste devenus très populaires, pour ne pas dire légendaires, avec un lot de blagues qui se racontent encore dans les réunions des années après leur départ du CF.
D’emblée, U. Maurer avait donc annoncé que sa principale préoccupation serait d’être proche de la population et que son objectif premier n’était nullement de serrer un maximum de mains de politiciens étrangers et de voyager le plus possible dans le monde entier.
Première « gaffe » : il saluait les Romands dans un français fédéral qui constituera précisément l’une des premières blagues à devenir légendaires et dont se moquent déjà et encore certains journalistes. On se demande parfois ce que feraient ces derniers s’ils n’avaient pas l’UDC à se mettre sous la dent quand ils ne savent pas qu’écrire.
Oser donner la Suisse en exemple face au monde entier
La réalité dépasse déjà très largement nos prévisions, avec une précision qui ne peut que laisser pantois. En premier lieu, Ueli Maurer a fait ce que personne n’avait osé. A l’ouverture du WEF (World Economic Forum), où il intervenait la semaine passée au titre précisément de Président de la Confédération de la Suisse, le pays hôte, il a donné notre pays en exemple, plutôt que de faire dans la repentance comme le veut la mode actuelle. Imaginez le culot, la surprise, le scandale ! La honte, pour certains.
Qu’a-t-il dit au juste? Il s’est positionné en David contre Goliath. Plutôt que de nous critiquer, les grands Etats devraient s’inspirer du succès du système libéral suisse(le discours original était en anglais). Il a dit cela face au monde entier, devant le gratin économico-politique international ( 40 chefs d’Etat étaient présents la semaine passée à Davos, parmi bien d’autres acteurs déterminants de la marche du monde). Il trouve inquiétant que des Etats puissants exercent une pression sur des compétiteurs petits mais couronnés de succès. Ils les accusent même de vouloir forcer les petits à ajuster « pour le pire » leur cadre plutôt que d’améliorer le leur.
Le thème du Forum était « le dynamisme résilient », qui ne peut être atteint, selon notre Président, que par une compétition pacifique entre les places économiques. Il rappelle d’autres éléments fondamentaux du système politique suisse qui expliquent notre situation enviable et enviée (mais non dite; lui le dit haut et fort) : la diversité stimule la compétition, quel que soit le domaine de la société ; la démocratie directe renforce la Suisse, notamment en maintenant des impôts peu élevés. Bref, il met en valeur la Suisse et en est fier alors que d’autres, même à l’interne, passent leur temps à souligner nos graves imperfections, voire notre culpabilité congénitale.
On n’avait pas entendu ce genre de propos depuis des lustres, et surtout de la part d’un président de la Confédération. Pas de profil bas, pas d’excuses, pas disposé à se soumettre à la première menace venue. Même pas arrogant, contrairement à ce qui a été dit, simplement la réalité. Ici pas de déni de réalité, ni de promesse d’un avenir radieux, juste la situation actuelle en comparaison internationale. Il est à parier que même les habituels spécialistes de la critique du petit pays qu’est la Suisse et dont le succès insupporte, ont été surpris, voire intérieurement admiratifs. Espérons qu’ils le resteront et qu’ils hésiteront un peu avant de poursuivre avec leur vision stéréotypée, stéréotypes en plus instrumentalisés en fonction de leurs propres intérêts. Tout le monde critique les stéréotypes, ce qui n’empêche pas de les utiliser et de les instrumentaliser à des fins politiques. Tout est bon en vue d’imposer des rapports de force, du moins tant qu’il n’y a pas de contre-offensive. Là elle est venue. Il est certains aussi qu’une grande partie de la population suisse attendait depuis longtemps ce genre de propos réconfortants face à tant de dénigrements et de critiques mal intentionnées.
Etre positif sans être arrogant, simplement reconnaître la réalité, n’est-ce pas ce à quoi les Suisses ont aussi droit. Même si cela est tout de suite moqué : c’est du « il y en a point comme nous », a-t-on rétorqué. Etrange habitude, que celle qui ne supporte pas le moindre discours positif, en plus à la face du monde entier !
Si certains médias ont ironisé sur ce discours, d’autres journaux, qui se veulent pourtant de référence, n’en ont même pas pipé mot. Le silence est une arme bien connue des médias. Mais quelle arme, quel effet et quel image pour ces médias?
Un enthousiasme à soulever … nos montagnes
Toujours positif et optimiste, Ueli Maurer a profité de ce tremplin international pour afficher un autre enthousiasme, celui pour le projet de la candidature grisonne en vue des Jeux Olympiques d’hiver de 2022 ; cela à la barbe des esprits chagrins qu’effraie le moindre projet un peu coûteux, et de tout le monde écolo-peureux-tétanisé qui ne jure que par la décroissance et autre projet régressif, dépressif et destructif. Pour lui, l’obtention de ces jeux renforcerait le sentiment d’appartenance nationale et créerait contacts et liens dans la population. Et de citer La Norvège qui 20 après Lillehammer aimerait à nouveau organiser de tels jeux. Son enthousiasme a été immédiatement contagieux puisque telle personnalité de l’économie s’est dite disposée à quitter son poste sur le champ pour défendre un tel dossier si on le lui demandait, et même gratuitement. Cette contagion de l’enthousiasme est certainement elle aussi attendue par la population et fait enfin pendant au monopole de l’agenda EcoPopiste.
Qui sont les vrais conservateurs rétrogrades ?
Les pires conservateurs suisses ne sont peut-être pas ceux qui sont régulièrement stigmatisés comme tels. Ou quand les prétendus progressistes apparaissent pour ce qu’ils sont, comme par exemple certains médias et journalistes qui tout en se voulant en phase sont plus déphasés que jamais et croient encore que se moquer de l’UDC c’est être dans le vrai.
Quand le fossé entre médias et journalistes devient gouffre
Comme on pourrait penser que notre critique régulière d'une certaine gente journalistique est une marotte, nous allons offrir un nouvel exemple, en rien inventé, malgré son énormité. Cette fois il s’agit d’un papier de la rédactrice en chef adjointe de l’Hebdo (édition du 10.1.2013) qui parle une nouvelle fois de l’UDC et de Ueli Maurer, un rituel chez elle. Le contraste avec les propos ci-dessus devrait suffir à montrer que l’on peut vivre sur une autre planète ( que l’on croyait pourtant éteinte), tout en prétendant parler des réalités actuelles. On croit rêver, encore une fois. Citons Chantal Tauxe car on ne nous croira pas:
« On voudrait pouvoir se réjouir qu’un fils de paysans modestes accède à la présidence de la Confédération. Mais la fonction efface-t-elle la personnalité ? Notre système institutionnel lave-t-il vraiment de tous leurs péchés antérieurs ceux qu’il distingue ? Président de l’UDC, Maurer était le voyageur de commerce des solutions simplistes ou franchement racistes que propose son parti en matière de migration ou d’assurances sociales. Depuis quatre ans au gouvernement, il démontre l’impossibilité pour les blochériens de passer des paroles aux actes. Maurer continue à dire n’importe quoi, il ne répond pas aux inquiétudes qu’il a lui-même nourries, il n’amène aucune solution. Il nous fait rire, mais depuis quand est-ce la finalité d’un président de gouvernement ? »
A quand le grand réveil ?
Que dire de plus après cela ? Si vous avez besoin d’un exemple du fossé entre certains médias et journalistes et la réalité, celui-là est idéal-typique. On comprend mieux comment le grand philosophe K.Popper a pu en arriver à proposer la nécessité d’un permis à points pour les journalistes, comme pour les automobilistes. Et donc un retrait d’un certains nombre de points suivant le degré de gravité des erreurs. Dans le cas présent, il ne resterait certainement plus beaucoup de points à cette rédactrice en chef adjointe.
Ce genre de propos ne doit pas non plus contribuer à augmenter la crédibilité d’un métier pourtant important ni à améliorer l’image d’une profession sérieusement à la peine.
A quand le grand réveil et le retour sur terre et à la réalité ?
Je profite de votre site pour saluer votre nouveau président et lui faire part de toute ma sympathie.
Merci M. Maurer de parler français, même avec des imperfections! En tant que français devant m’exprimer en allemand avec mon chef et mes collègues, j’aimerais que mon allemand soit aussi bon que votre français! Ceux qui vous critiquent et se moquent, j’aimerais les voir au pied du mur et s’exprimer en dialecte suisse allemand!
Merci à la Suisse qui m’offre un travail et des relations sociales apaisées alors que mon pays, la France, s’effondre économiquement, socialement et culturellement et que les relations y sont empreintes d’une violence sociale larvée.
Merci à la Suisse pour son économie libérale, pour sa démocratie vraie, la seule en Europe.
Merci à la Suisse pour la diversité de ses langues et des ses cultures.
Le prince et évêque de Genève, St François de Sales, appelait cette perfection divine de l’unité dans la diversité de l’univers : l’uni-diversité.
Oui, la Suisse est un exemple parfait d’un pays uni-divers.
Merci M. Maurer.
Merci à la Suisse.
L’attitude de Monsieur Maurer me renvoie au livre de Marie-Hélène Miauton. “Banques suisses, les raisons de lutter, lettre ouverte au peuple suisse”. Les propos de Madame Miauton sont pertinents, mesurés et fermes. Je lui rend donc hommage!
Bravo M. Maurer, voilà un digne représentant le la patrie; enfin une tête qui dépasse à CF aplaventriste.