Une intervention pour le moins intéressante et courageuse que celle du journaliste et écrivain suédo-algérien Yahya Abu Zakariya qui, sur une chaîne de télévision libanaise, a pris les terroristes à partie pour leur dire sa façon de penser.

L'on se plaint assez souvent de ne pas entendre ces fameux musulmans modérés pour se priver ici d'une aussi belle tranche: «Vous qui accusez les autres d'hérésie, vous qui vous êtes égarés, qui avez faussé l'image du messager d'allah (Mahomet) et avez tué la compassion dans vos coeurs [...] Pensez-vous vraiment qu'en tuant Issa, Moussa, Mohammed, Khaled, Hassan et Hussein (les équivalents de Pierre, Jacques et Jean) vous allez entrer au paradis, accueillis par des vierges aux yeux de biche (black-eyed)? En lieu et place, c'est Golda Meir qui vous attend, et vous passerez le restant de vos jours avec elle en enfer. » Dur... On ne connaissait ce journaliste depuis bien longtemps, mais on le regrettera bientôt, c'est certain...

Enfin, quand on sait que ces mêmes terroristes estiment que les Occidentaux méritent d'être «explosés » au motif qu'ils «forniquent comme des ânes », on comprend que certains de leurs coreligionnaires plus tempérés, mais pas forcément plus tempérants, redoutent de leur voir prendre les rênes de la société.

Dans la même veine, l'inévitable Tariq Ramadan, pris, lui aussi, d'une fièvre de modération libérale, appelle ses abonnés sur twitter à respecter tout le monde, à l'occasion de la fête de l'Aïd, « même le mouton » ! Quant on sait le sort qui est réservé à cette pauvre bête, on préfère autant que M. Ramadan ne nous respecte pas.