Le Tribunal civil, dans l’urgence, vient d’interdire au Crédit suisse de continuer à livrer les noms de ses employés aux autorités américaines. Une décision qui jette une lumière nouvelle sur l’état d’esprit des banques et la responsabilité du Conseil fédéral.
Avocat genevois, ancien bâtonnier, Alec Reymond se félicite de la décision du tribunal de première instance, faisant interdiction aux banques de continuer de « balancer » leurs collaborateurs aux Américains. « L'Etat de droit redresse la tête », a-t-il déclaré à la presse.
Pour l'avocat, le simple fait que le Crédit Suisse ait essayé de justifier le maintien de sa démarche est « emblématique de la volonté de cette banque de plaire, à tout prix, aux autorités américaines - pour des motifs que, malheureusement, on ne comprend que trop bien - et donc de mépriser d'autant plus les droits de ses employés. Ils ont fait un choix commercial qui ne les grandit pas ».
L'autorisation du Conseil fédéral, publiée postérieurement à la notification de cette décision, n'était pas le blanc-seing dont parlaient les banques. Cependant, « à des fins politiques qu'il m'est difficile d'approuver, le gouvernement fédéral a entretenu une sorte d'ambiguïté, une sorte de rideau de fumée sur l'ensemble de cette affaire, et il porte assurément sa responsabilité dans l'enchaînement des évènements qui a amené plusieurs milliers d'employés à être jetés en pâture à une autorité étrangère ».
Interview d'Alec Reymond
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Si on avait eu pendant la deuxieme guerre mondiale le miserable conseil federal actuel, nous aurions fini la majorite en camps de concentration ou une minorite comm SS!