12 députés sur 577 osent donc se dire libéraux en France. C’est peu, mais c’est représentatif de l’état de socialisme dans lequel se trouve le pays.
Le 21 août dernier, des députés UMP lancent médiatiquement dans « Le Figaro » le groupe « Réforme et Liberté », constitué un mois plus tôt. Ils sont 13 membres du principal parti d'opposition à le composer, dont 12 députés de l'actuelle Assemblée nationale française qui en compte 577.
Au prochain congrès de l'UMP, qui doit avoir lieu cet automne, ce groupe a déposé une motion, baptisée LORE, pour Liberté Ordre République Espoir, où les 13 se présentent à la fois comme libéraux et comme conservateurs.
12 députés sur 577 osent donc se dire libéraux en France. C'est peu, mais c'est représentatif de l'état de socialisme dans lequel se trouve le pays. Jamais la définition de l'Etat donnée par Frédéric Bastiat n'y a été aussi vérifiée qu'aujourd'hui:
« L'Etat, c'est la grande fiction à travers laquelle tout le monde s'efforce de vivre aux dépens de tout le monde ».
Ces 13 UMP sont - il faut les citer pour la postérité - Luc Chatel, Hervé Novelli (le seul à ne plus être député), Hervé Mariton, Etienne Blanc, Philippe Cochet, Daniel Fasquelle, Marie-Louise Fort, Philippe Houillon, Alain Moyne-Bressand, Axel Poniatowski, Arnaud Robinet, Michèle Tabarot, Pierre Morel-à-l'Huissier.
Les quatre principes de leur motion LORE peuvent être résumés par cette citation de Disraëli qui y figure en bonne place sans le nommer:
« Réformer ce qu'il faut, conserver ce qui vaut ».
Cette citation montre les limites à la liberté qu'acceptent ces 13 puisqu'à titre de commentaire ils reconnaissent souhaiter construire le progrès et réformer le pacte social français pour garantir la solidarité, puisqu'ils soulignent spécifiquement ne pas être partisans du laisser-faire: il ne faut tout de même pas exagérer...
Quand dans leur motion ils écrivent: « pas d'aide sans contrepartie, il faut le dire, il faut le faire », ils montrent à quel point ils ne se sont pas complètement affranchis du socialisme (caractérisé par l'aide en tout genre, avec ou sans contrepartie), auquel ils prétendent opposer liberté et responsabilité.
Quand ils veulent inscrire la liberté d'entreprendre dans la Constitution ils sont bien naïfs. Ils devraient se souvenir que dans les constitutions des républiques socialistes soviétiques les libertés y étaient garanties et la démocratie affirmée, quoique, il est vrai, affublée de l'adjectif populaire.
Quand ils concèdent qu'« il est temps d'assumer pleinement que la monnaie unique conduit à un partage de responsabilité commune des compétences budgétaires, tandis que certaines politiques communautaires touchant à la vie quotidienne méritent d'être rapatriées au niveau des Etats », ils acceptent une monnaie politique dont le but avoué est la négation du principe de subsidiarité qu'ils voudraient voir restauré.
Quand ils veulent « mener une véritable politique en faveur de la famille durable », ils se montrent par là même favorables à l'interventionnisme étatique. Ce qu'ils confirment quand ils disent que la natalité est une des conditions du financement de la protection sociale...
Ils sont beaucoup plus convaincants quand ils pensent « que l'entreprise n'a pas besoin de subsides publics mais de moins de contraintes pour qu'elle puisse se développer et s'adapter à un monde toujours nouveau ». ou quand ils disent que « l'urgence est à la réduction des dépenses publiques, pas à l'augmentation de la fiscalité dans un pays qui connaît déjà des prélèvements obligatoires records ».
Bref ces 13, malgré tout, font un premier pas, tout petit, vers la libération du pays et représentent, en quelque sorte une exception culturelle dans un monde politique français presque totalement acquis au socialisme.
Il faudra beaucoup plus que cela pour changer les mentalités des Français en perdition. Ce sera un travail de longue haleine, qui nécessitera, comme l'a dit récemment le philiosophe Philippe Nemo à la dernière Université d'été de la Nouvelle Economie à Aix-en-Provence, la reconquête de la recherche scientifique, de l'éducation et des médias.
En attendant on espère que parmi ces 13 ne se trouvera pas un renégat, comme dans l'évangile, ce qui ramènerait leur nombre à celui symbolique de 12 et diminuerait encore les chances d'une libération, déjà bien maigres à brève échéance.
EN FRANCE !!!!!!!!!!!! c est la berezina!!!!!!!!!!!!!!!!!!
on voit que des impots!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
cordialement