Les bourgeons du Printemps de Tunis découvrent plus d'épines que de roses. Après les tergiversations des partis “islamistes modérés” sur l'application de la charia ou non, la décapitation d' “apostats” chrétiens, le régime actuel bascule dans un contrôle serré de sa presse nationale.
Incarcération du directeur d'une chaîne de télévision privée pour une émission de politique satirique, nomination forcée de dirigeants attachés à l'Etat dans certains quotidiens, les pratiques actuelles fleurent bon certaines pratiques du régime précédent, l'enthousiasme des Occidentaux en moins.
La répression se fait jour à bien des étages pour le seul bénéfice d'une vision absolue de la domination politique de l'islam (terme arabe pour « soumission »). Est-ce une nouvelle muraille des mentalités qui se dresse au sud de la Méditerranée, un rempart de fer du genre de ceux qui, renversés sur l'Europe, peuvent rapidement se changer en barges de débarquement ?
Le temps n'est peut-être plus loin, désormais, où l'on en viendra à se demander, à la suite de Churchill, si l'on n'a pas, somme toute, «tué le mauvais cochon».
Et vous, qu'en pensez vous ?