Après avoir joué la confusion entre « centres fermés » et « camps de concentration », suite à la question au Conseil fédéral de l'UDC Adrian Amstutz sur l'opportunité d'interner les requérants d'asile récalcitrants, Le Matin rejoue le même air sur la question du « périmètre ».
Et de lancer Hans-Jürg Käser, président de la Conférence des directeurs cantonaux de Justice et Police, sur l'opportunité ou non d’« interdiction de périmètre », soit l'interdiction de se rendre dans certains lieux, comme dans le cas des hooligans par exemple.
Or, ce n'est pas de cela qu'il s'agit, la Commission des institutions politiques du Conseil national a clairement demandé, le 31 mai dernier, « la possibilité de restreindre la liberté de mouvement des requérants en leur assignant un périmètre qu’ils ne pourront pas quitter ».
Ce qui est possible dans un stade de football avec quelques centaines de personnes devient invraisemblable dans les gares, magasins etc. de tout un pays, qui plus est avec les dizaines de milliers de requérants recensés à ce jour.
Les différentes cautions, morales ou pratiques, invoquées dans l'article ont donc beau jeu de balayer cette nouvelle proposition, que personne n'a faite, comme une énième lubie, forcément de droite à l'extrême. Voilà comment l'on travaille dans nos têtes.
Et vous, qu'en pensez vous ?