«Le rapport Bergier permet de compléter l’histoire suisse, mais il ne faut pas le prendre pour la vérité absolue», commente une gymnasienne lors des journées consacrées aux 10 ans du fumeux rapport. C’est assez rassurant de voir que des élèves n‘avalent pas tout cru ce qu'on leur prémâche. Tel cet enseignant au Gymnase de Provence, à Lausanne, Dominique Dirlewanger - président de la commission pédagogique des enseignants d'histoire du secondaire - qui explique dans Le Temps: «Lorsqu’un élève m’accuse de ternir l’image de la Suisse, j’entre en matière, j’explique, je montre des documents. Et le plus souvent, cela amène l’intéressé à revoir sa position ». CQFD… Ce qu’il fallait déformer! Ces journées auront fait plus de tamtam dans les médias avant que pendant la discrète célébration à l’Uni de Lausanne. On retiendra cette perle du professeur Jost à propos de la «prétendue neutralité suisse»: «L’achat du Mirage était un choix des militaires suisses pour aller lâcher une bombe atomique sur Moscou!» Une affirmation qui fait sourire de la part de cet ancien pilote militaire, une caricature à l’image de son enseignement. A ne pas prendre au sérieux... (O.G)
Le professeur Jost ne s’est vraisemblablement jamais remis d’avoir dû s’éjecter de “son” Mirage sur ordre de son leader (il volait en double patrouille) à la suite d’une panne de carburant dont il n’était, semble-t-il, pas totalement responsable.
Ph.Zeller