Le débat en est arrivé à un niveau tellement bas au Grand Conseil de Genève…..
Le débat en est arrivé à un niveau tellement bas au Grand Conseil de Genève que plusieurs députés se demandent ce qu’ils font dans cet hémicycle.
Vendredi soir, après plus d’une heure de bataille rangée qui s’apparentait à de la guérilla parlementaire au sujet du CEVA, le président du MCG qui avait traité Genève de République bananière et qui avait accusé certains députés de corruption, puis qui s’était vu personnellement remettre en cause par un député PLR, s’est levé, hors de lui, et lui a lancé un verre d’eau à la tête. S’en est suivi une scène passablement ubuesque confuse où tout le monde, debout au milieu de l’arène, s’est retrouvé à deux doigts d’en venir aux mains.
Dans une ambiance surchauffée et piteuse, après une longue interruption de séance décidée par un président débordé, le vote sans surprise a clos ce qu’on ne peut pas appeler des débats.
Le fait de faire prévaloir dans ce Parlement l’émotion sur la compréhension, la morale sur l’analyse et la vibration sur l’argumentation, le fait que ces débats soient filmés, le fait de décréter sans cesse ce qui est discutable et ce qui ne l’est pas, métamorphose les séances en une succession d’épisodes de Dallas sur Léman !
Dans cette affaire, le MCG, du moins son président, a été trop loin. Il se bat, il est en désaccord, il hurle, il vocifère, il gesticule, il donne l’impression de jouer sur tous les tableaux, mais c’est toujours le même tableau, un tableau de chasse, et c’est son droit. Car il a adopté cette posture et n’entend pas en changer. Les mots sont faits pour transformer la violence en piques qu’on lance parfois à la figure de son adversaire pour le toucher ; lorsqu’on lui lance un verre d’eau, cet adversaire devient un ennemi, et le débat parlementaire en changeant de degré change de nature. La vulgarité s’invite, puis domine.
Or il est, à l’évidence un parti qui a intérêt à que ce débat change de nature, et qui fait tout pour cela, c’est le MCG. Depuis sa création, ce parti fonde sa légitimité sur le malaise politique et social : plus Genève ira mal, plus il aimantera sur lui les voix des mécontents. Et à Genève, il y en a des mécontents avec les boulettes à répétition d’un gouvernement qui aligne les méprises, les maladresses, les mauvaises décisions, les erreurs de jugement ; avec une Genève où monte l’insécurité, une circulation catastrophique, une crise aiguë du logement, des frontaliers qui hérissent bien des gens, des agressions de rues qui se multiplient, une école impuissante à instruire, les braves gens de chez nous se demandent pourquoi nous sombrons dans ce redevenir animal. C’est dans ce contexte tendu que tout le monde connaît, que le MCG joue son rôle de catalyseur : il transforme le râleur ordinaire en indigné systématique. Quitte, pour y parvenir, à tout faire pour que Genève aille plus mal encore. Résultat? Les urnes de l’année prochaine que le président du MCG escompte remplir en sa faveur.
Son travail de fourmi n’a qu’un but : engranger des voix. Mais là il est allé trop loin!
http://youtu.be/qRhPMbFeBAc
Bon, l’affaire du verre d’eau se clôt actuellement seulement.
1. Fin février, le Tribunal fédéral a tranché et a confirmé l’exclusion de M. Stauffer dans l’affaire du verre d’eau.
2. M. Stauffer avait déposé plaine contre M. Weiss et contre moi-même. Le ministère public avait balayé cette plainte au motif que ce qui avait été dit était assez proche de la vérité. M. Stauffer avait ensuite fait recours, mais devant le peu de chance d’aboutir, il a préféré retirer sa plainte.
Une altercation ne peut exister que si on a deux adversaires. Dans le cas présent je renvoie dos-à-dos M. Stauffer et Weiss. Quel piètre exemple on donne au public. La droite s’enfonce de plus en plus, alors qu’elle devrait être forte et unie pour contrer une gauche qui, par laxisme et doctrine entraîne Genève un peu plus bas chaque jour, Violences, vols brigandages, insécurité, etc… Mon Dieu, qu’il est loin le bon temps où Genève appartenait aux Genevois.
Monsieur Romain,
La provocation de Pierre Weiss est tout aussi inacceptable que la réaction d’Eric Stauffer. Les attaques personnelles et les insultes prononcées par Pierre Weiss méritent un blâme au moins équivalent à celui d’Eric Stauffer. Les deux députés ne sortent pas grandis de cette affaire. Cordialement. Gilles Champoud
Ma recommandation: demander au cheikh de Dubaï de gérer Genève. Les banques regagneront leur lustre et un immense métro sera organisé. Tout cela fera venir les touristes. Surtout si des immenses bordels sont ouverts. Donnez un mandat au cheikh et cessez de vouloir gérer cette république. Dubaï est un modèle exceptionnel.
J’ai mentionné l’école! A propos de laquelle Monsieur Romain a écrit des propos qui ont rencontré mon adhésion. Pourtant je me demande s’il a perçu, selon que la mémoire que je conserve de la tonalité de ses propos me permet d’en juger, s’il a bien perçu la nature fondamentale du problème. J’ai sous les yeux un texte scolaire qui est un symptôme. Ce texte, soumis à l’ARLE et à une autre association, n’a pas retenu l’attention. J’ai vu un autre symptôme dans une école pour adolescents. Dans la salle des maîtres! Une affiche: “je lave et range ma tasse après usage”. Ce qui évoque cette injonction adressées aux chiens, à la porte de boulangeries: “je reste dehors”. Suis-je hors du sujet? Pas tant que ça!
Ce que je pense a-t-il une quelquonque importance? Est-ce même en rapport avec le sujet? Je vous en laisse juges. Papa, je me souviens de mes années d’école, autrefois, et de celle qu’ont “subi” les enfants dont je ne cesse de devenir père. En dehors de l’arithmétique, du français, de la géométrie et de la géographie, rien n’a changé. “Si tous les gars du monde, voulaient se donner la main…” est devenu une sorte de parodie de “aimez-vous les uns les autres”. Qui d’onc m’a appris? M’a appris et autorisé à dire: ” je vous désapprouve, ne vous aime pas, vous déteste” avec une ferme conviction dépourvue d’acrimonie? De telle manière qu’il me demande, pourquoi? M’établissant ainsi dans mon statut de responsable! L’honnêteté me commandera peut-être de dire alors: “au fond, je ne sais pas, mais je cherche”! Le responsable ne répond pas que de ses actes, mais il répond à l’autre. A ce propos je désapprouve que l’on se répande en invectives dans la Presse.
Symptomatique … cette violence verbale voire physique lors de la confrontation des idées! Nous sommes spectateurs d’une grande scène de ce type, tournant au nauséabond, en France voisine … Et si l’invective n’était que l’arme des “loosers”, des provocateurs ?
A force de trop vouloir verrouiller l’expression citoyenne, y compris sur des sujets dits sensibles, en agitant le spectre du pénal, de l’avocat, etc. nous sommes cantonnés dans un périmètre néfaste, réducteur, stérile, celui de la pensée unique abondante en sujets interdits. Voltaire et Rousseau doivent se retourner dans leur tombeau.
Abordons les thèmes de société que cela plaise ou non et parlons-en franchement dans le respect des opinions. Le dérapage sur la vie privée est lamentable, pervers, en tant qu’argument politique. Un verre d’eau peut être rafraîchissant.
Le député MCG a exagéré, mais le député PLR ne devait pas lui reprocher des affaires privées. Ce n’est pas la première fois que Mr Weis s’en prend à la vie privée du président du MCG. Donc il a aussi des torts, les députés PLR devraient se faire oublier, mais ce n’est pas le cas, malheureusement ils persistent et signenr.