Les socialistes, c’est bien connu, n’apprécient guère le capitalisme. Ils refusent l’exploitation des travailleurs par le capital accumulé, ils n’aiment pas les patrons. Tout comme ils n’aiment pas l’argent. C’est la raison pour laquelle, en France, ils empêchent l’accumulation du capital par les taxes sur les revenus, les impôts sur le capital, les droits de succession, etc. Ce qu’ils refusent, c’est la loi d’airain du profit qui produit un certain ordre social, une société hiérarchisée et inégalitaire. Pourquoi pas?
Encore faudrait-il être cohérent. Car les socialistes découragent la formation de capital en France, ils le spolient lorsque, par miracle, il se constitue, à un point tel que celui-ci ne voit généralement qu’une issue, pour se préserver, se vendre. Et depuis des dizaines d’années, c’est ce qui se fait à grande échelle. Le capital français se vend à l’étranger. La propriété, refoulée à l’intérieur, revient de l’extérieur. Le statut de cette propriété, bien sûr, ne change pas, elle reste propriété, tyrannique, elle impose la dure loi du capital, mais… cette fois, elle le fait de l’étranger! Est-elle plus douce? Certainement pas! ! Au contraire, elle se fait encore plus d’airain car sans visage et anonyme. Le capital étranger est plus dur, plus rigoureux que le capital local, il est abstrait, il obéit à des règles qui sont clairement plus strictes, on le voit à chaque fois, soit quand il y a conflit social, soit quand il y a fermeture ou délocalisation. Le capital international a des droits et des exigences que le capital local n’ose pas imposer. Normal, car il n’est pas soumis au chantage implicite dans lequel vit tout entrepreneur français. L’entrepreneur domestique, c’est le bon mot, bien adapté, est ligoté, privé de toute autorité rien que par la menace des tribunaux de prud’hommes ou du percepteur!
La liste des firmes françaises bradées à l’étranger en raison des limites au capital qui sont imposées en France est longue, inquiétante. Tout se passe comme, si faute de pouvoir se mettre en valeur et se trouver à l’aise en France, dans son pays d’origine, le capital préférait prendre le masque de l’étranger. D’Alstom à SFR, en passant par les 27.000 brevets d’Alcatel, hier Fitch et aujourd’hui Dentressangle, la liste est longue. Humiliante. C’est le jeu de Monopoly perdant.
La France perd l’une après l’autre les chances de se reconstruire à son profit, dans sa logique et pour son avenir. Les atouts, les fonds de commerce, les savoir-faire basculent et sont mis au service de la logique de développement d’autres propriétaires, d’autres maîtres.
La liste des contrôles qui passent à étranger est affligeante. Comment rebâtir un tissu économique si les plus beaux fleurons disparaissent, sont pillés par l’étranger, passent sous contrôle d’autres, qui n’ont pas forcément des objectifs compatibles avec ceux de notre pays. Car une entreprise n’est jamais isolée, elle fait partie d’un tout dans un pays et c’est la cohérence avec le tout qui fait sa force.
Nous ne sommes pas pour une planification à la française, délire d’incompétents qui ont ruiné nos industries comme l’informatique ; non, nous sommes pour la cohérence de l’appareil économique d’un pays. Ce qui disparaît ou devient soumis à une autre logique et d’autres finalités est perdu pour le développement français. Une firme favorise l’essor d’autres firmes, elle irrigue, elle fait naître d’autres entreprises qui, un jour, si les socialistes lui prêtent vie, deviendront grandes. Que ce soit par la sous-traitance, l’essaimage ou l’imitation.
Nous ne sommes pas pour le repli, la fermeture sur l’étranger et le cocorico, la France n’a pas de quoi chanter et se glorifier de ses insuffisances et de ses prétentions, mais nous élevons contre le bradage du capital français provoqué par:
-un taux de profit insuffisant pour se développer et se rémunérer
-une impossibilité à accumuler le capital par l’excès de confiscation sur les revenus
-une impossibilité à s’enrichir par l’épargne à cause de sa spoliation/confiscation
-une impossibilité d’assurer la transmission du capital par les taxes sur succession
-une mentalité d’envie et de prédation sociale
-une incapacité du secteur bancaire à financer les risques d’entreprise
-un droit du travail qui empêche l’entrepreneur d’exercer ses responsabilités
-une politique monétaire qui dévalorise et dévalue la devise au profit de l’étranger
-une politique qui se prostitue à l’Atlantisme destructeur sans bénéfice aucun
-le système des commissions occultes de 5 à 8% qui incite à réaliser ces opérations
-la lâcheté et la veulerie des grands capitalistes du capitalisme monopoliste d’Etat qui, au lieu de payer pour que l’on lutte de l’intérieur contre le socialisme, préfèrent délocaliser leur patrimoine et celui de leur famille, sans souci de leurs responsabilités ou de leur dette à l’égard de leur pays. Aucune Fondation pour lutter contre les dérives politiques, sociales ou culturelles, aucun fonds pour animer les débats sociaux comme ceux, fondamentaux, vitaux, sur le bradage de notre capital.
Le comble est que ceux qui, comme Valls, osent se gargariser de ces investissements étrangers en France, ne comprennent pas que ceci est un bradage des bijoux de famille. Ils ne comprennent pas qu’au capital est attaché une autorité, une compétence, et que la détention de ces atouts est un enjeu de pouvoir. Pas seulement de pouvoirs d’hommes et de femmes ou de familles, mais aussi pouvoir d’un pays. La France brade son pouvoir économique réel. Et après elle va s’humilier aux pieds des clients producteurs de pétrole, tyrans pour la plupart, pour leur vendre à bas prix le travail des Français. Ces pseudos dirigeants ne comprennent pas que la reconstruction d’un tissu économique passe par des filières cohérentes dont les firmes sont les nœuds et points d’ancrage. Normal, ils ne connaissent rien à l’économie et à l’entreprise. Rien à la production de richesses; tout ce qu’ils connaissent, c’est sa distribution et son gaspillage. Au lieu de tirer gloire des investissements étrangers, ils devraient se poser la question: qu’est-ce qui fait que cette entreprise française peut attirer le capital étranger au point, généralement, que ce dernier la surpaye de 20 à 30% par rapport à sa valeur en France? Où est le trésor de richesse cachée que les Français ne savent pas mettre en valeur et que l’étranger va réussir à mobiliser?
La réponse est simple, tout est dans le statut, il est plus avantageux d’être capitaliste étranger, américain, qatari ou autre chinois que d’être capitaliste national.
C’est aussi une question géopolitique. Quel est le poids d’un pays dont les centres de décision économiques sont ailleurs que chez lui? On le voit en cette période de r-domestication, de dé-globalisation, il y a, au niveau mondial, retour à la coopération étroite entre l’économique et le politique et même le militaire. L’économique sert et masque le politique et le militaire et pas seulement dans la haute technologie. La symbiose est de plus en plus étroite.
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Ajout qui ne choquera personne.
Lausanne a offert des montres à 3000 CHF
série limitée, à Hollande
Article publié le 28.04.2015 chez nos amis lesobservateurs.ch
« Le véritable visage du socialisme: des « petits cadeaux entre amis » que le simple péquin aurait bien du mal à s’offrir, payés par les deniers du peuple qui n’a pas eu son mot à dire.
Le cadeau offert par la Municipalité de Lausanne au président français et à la présidente suisse vient de l’atelier d’Olivier Randin. »
«Elles ne coûtaient pas plus de 3000 francs pièce, se souvient-il. En revanche, la Ville de Lausanne possède l’exclusivité de cette série limitée. Je n’ai donc plus le droit de fabriquer ce modèle.»
Qui parle de Bling?
Bruno Bertez, 29 avril 2015
Arrêtez d’écrire que ceci est de l’incompétence c’est prévu pour casser le modèle social européen, nous sommes tous des grecs mille sabords……
Comme l’avait prévu Hitler, la France deviendra un lieu de vacance et de villégiature, pour les africains, ça c’était pas prévu…………..
…, ah ça ira ça ira ça ira, toutes les marquises et marquis de la monarchie de démocrature s’en iront. Patrick Lévy.