Il va de soi, en outre, que, selon le règlement, « aucun ministre ne peut être tenu de présider une célébration pour les partenaires enregistrés si ses convictions théologiques l’en empêchent ».
Puissent les cautèles mises dans le règlement ecclésiastique et l’honnêteté intellectuelle des fidèles et des ministres contribuer à l’unité et à la sérénité au sein de l’Eglise !
« Attaché à la conception du mariage défini comme l’union d’un homme et d’une femme et considérant la différence entre le mariage et le partenariat enregistré, le Synode décide de donner suite à sa résolution de novembre 2012 en inscrivant de manière spécifique l’existence et la différence d’un rite pour partenaires enregistrés dans le Règlement ecclésiastique ».
C’est en ces termes que le Synode a introduit les nouveaux articles relatifs à la célébration pour les partenaires enregistrés selon l’état civil. On peut certes déplorer que le Synode ait décidé d’instituer une célébration pour les partenaires enregistrés et je suis de ceux qui, à l’origine, ont refusé l’entrée en matière. J’ai voté le texte final par ce qu’on y disait enfin – ce qui n’avait jamais été le cas jusqu’alors - hélas ! - que le mariage est l’union d’un homme et d’une femme. A mes yeux, c’était indispensable, car si, notamment à cause de la théorie du genre, notre pays tombe un jour aussi bas que la France – et d’autres pays - et adopte ce que d’aucuns appellent « le mariage pour tous », il faudra alors une vraie bataille théologique au Synode ! On peut toujours y espérer l’aide du Saint-Esprit !
On ne peut certes que regretter la maladresse du Conseil synodal quand, pour donner suite à une résolution du Synode de 2008, il a présenté, en novembre 2012, un projet de rite pour les partenaires enregistrés totalement identique à une bénédiction de mariage. Le trouble que cela a déclenché au sein de l’EERV a été bénéfique, puisqu’il a permis au moins de définir le mariage, ce qui n’avait jamais été fait. En prévoyant pour les partenaires enregistrés selon l’état civil un rite spécifique et totalement différent d’une bénédiction de mariage, et en l’introduisant dans un règlement, le Synode a évité d’ouvrir toute grande la porte à la fantaisie individuelle, ce qu’aurait permis la simple admission de principe d’un rite avec période d’essai en quasi-liberté, ce qui était proposé à choix, en lieu et place d’articles réglementaires. Les débats nourris qui se sont déroulés en synode pour élaborer ces articles devraient inciter les ministres officiant à respecter scrupuleusement la différence fondamentale entre une bénédiction de mariage et une célébration pour les partenaires enregistrés.
Le règlement ecclésiastique cadre strictement le rite en question et l’on peut espérer que l’EERV ne se laissera pas instrumenter par certains milieux qui souhaiteraient faire de la publicité pour les unions de personnes de même sexe au moyen de célébrations religieuses. Ce danger a d’ailleurs été souligné lors du débat synodal et c’est une des raisons pour lesquelles il a été précisé, dans l’article concernant les éléments liturgiques, que « le ministre chargé de la célébration veillera à pondérer les éléments symboliques de manière à éviter une confusion avec une célébration de mariage ».
Il va de soi, en outre, que, selon le règlement, « aucun ministre ne peut être tenu de présider une célébration pour les partenaires enregistrés si ses convictions théologiques l’en empêchent ».
Puissent les cautèles mises dans le règlement ecclésiastique et l’honnêteté intellectuelle des fidèles et des ministres contribuer à l’unité et à la sérénité au sein de l’Eglise !
Suzette Sandoz,13 novembre 2013
Le Synode protestant cherche très certainement l’honnêteté intellectuelle, mais il est spirituellement malade à force de se contorsionner pour plaire aux hommes. Seigneur, souviens-toi de lui!