Fulvio Pelli au Parlement le 15.04.2013.
« Le deuxième paradoxe de cette initiative qui décourage les mères de prendre un emploi est qu'elle est issue de forces politiques qui en même temps demandent avec force de freiner, ou mieux encore de diminuer, la présence d'étrangers en Suisse. Qui, sinon les femmes des nouvelles générations, célibataires mais aussi mariées et mères, peut contribuer à faire baisser en Suisse la demande de forces de travail étrangères ?
[...] Le premier paradoxe de cette initiative est que si elle semble être une initiative en faveur des femmes, elle est en réalité une initiative en faveur des hommes: comme les femmes qui prennent soin personnellement de leurs enfants ne disposent pas d'un revenu, la déduction promise par l'initiative est en réalité appliquée au revenu de leur mari. L'initiative dite pour les familles promet donc une prime aux maris des femmes qui renoncent au travail pour rester à la maison.
[...] L'initiative incite donc les femmes à choisir un système familial qui les fera dépendre de leur mari et soustrait au monde du travail des femmes suisses ou résidentes, normalement bien formées, qui ont la volonté et la capacité de travailler, tout en pouvant en même temps être d'excellentes mères, en faveur d'autre (sic) femmes ou d'hommes qui viennent de l'étranger. »
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Des femmes qui dépendent de leur mari ? Mais quelle horreur ! Ce serait effectivement tellement mieux qu’elles dépendent de leur manager, d’un chef de rayon voire d’actionnaires apatrides globalisés.