Le gâchis de Jean Ziegler

Fabio Rafael Fiallo
Fabio Rafael Fiallo
Economiste et écrivain
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Ziegler quittera la face du monde ayant constaté, au crépuscule de son parcours, l’échec cuisant de tous les mirages fourvoyants qu’il a soutenus, propagés et justifiés.

Difficile, j’en conviens, d’entreprendre l’exercice quand on vit dans une Helvétie qui, tout à son honneur, a fait du libre débat d’idées l’un de ses traits distinctifs. Difficile, j’insiste. Mais essayons-nous-y tout de même. Imaginons, pour être précis, ce que c’est que passer son enfance sous une dictature, faire partie d’une famille de dissidents, une famille poursuivie et surveillée jour et nuit. Imaginons aussi que, avant même d’arriver à l’adolescence, vous voyez des êtres chers emmenés dans des geôles immondes, et y rester des mois éternels, voire des années infinies, pour avoir commis le crime impardonnable de refuser de collaborer avec la tyrannie, pour s’opposer à la barbarie.
Et si, dans pareilles circonstances, vous appreniez qu’à l’étranger, dans des contrées où le jeu démocratique prévaut, quelqu’un dit se battre pour la justice, se baladant sur tous les plateaux de télé pour impartir des leçons de morale et distribuer des blâmes, mais en même temps soutient bien des tyrannies, leur trouvant je ne sais quelle circonstance atténuante, je ne sais quelle vertu, si vous appreniez donc cela, je vous pose une question, cher lecteur: quel sentiment un personnage de cet acabit saurait-il vous inspirer?

«Progressistes», ou crapules?

Pour ce qui est de l’auteur de cet article, c’est avec ces considérations à l’esprit, et par solidarité envers les dissidents des dictatures de tous bords, et envers leurs enfants, qu’il lui est impossible d’éprouver une quelconque admiration ou sympathie envers un citoyen Suisse au-dessus paraît-il de tout soupçon qui n’a jamais tari en éloges envers les pires crapules de ce monde, pour peu qu’elles aient reçu, de la part d’une certaine gauche, des labels de garantie tels que «progressiste», «tiers-mondiste» ou, honneur suprême, «anti-impérialiste».
Ainsi, bardés de ces étiquettes apparemment si prestigieuses qu’elles peuvent justifier tous les crimes d’Etat, les Mengistu, Mugabe, Castro, Kadhafi, Gbagbo, d’autres encore, trouvent tous, ou ont trouvé pendant longtemps, grâce aux yeux du personnage qui nous occupe. Raison suffisante pour avoir un œil critique, méprisant, indigné même, sur lui.
Comment en effet éprouver de l’admiration, ou de la sympathie, pour, lâchons le nom, un Jean Ziegler qui, malgré le fiasco absolu du régime castriste; malgré les 500'000 Cubains répertoriés par l’ONG Freedom House comme ayant connu le goulag et les chambres de tortures de l’île rouge; malgré le harcèlement subi par les «Dames en Blanc» chaque fois que ces femmes, connues par la couleur de leur tenue vestimentaire, sortent dans les rues de La Havane ou de province pour manifester leur soif de liberté; malgré les arrestations à répétition de dissidents qui se poursuivent ce temps-ci; malgré les morts pour grève de la faim en réaction à des emprisonnements insupportables; malgré les déclarations du propre Fidel Castro avouant à un journaliste américain – dans un spasme de franchise dû peut-être à la sénilité – que le socialisme ne marche pas même à Cuba; malgré le constat d’échec de son frère Raúl, obligé de reconnaître que l’économie cubaine se trouve au bord du précipice et laissant comprendre que l’on ne peut pas continuer à en imputer la cause au seul embargo américain; comment, malgré tout cela, éprouver de l’admiration et de la sympathie envers un Jean Ziegler qui, pas plus tard qu’en février de l’année passée, a qualifié d’«explosion de lumière» une révolution cubaine coupable de tant d’ignominie?

Ces odieux dissidents cubains...

Comment éprouver de l’admiration ou de la sympathie pour un Jean Ziegler qui, lors d’un séjour dans l’île rouge fin 2007 en tant que rapporteur spécial de l’Onu sur le droit à l’alimentation, et censé rendre compte de sa mission au Conseil des droits de l’homme de cette institution, refusa de recevoir un groupe de dissidents ayant demandé tout simplement, et rien de plus, à s’entretenir avec lui sur la situation des droits de l’homme à Cuba ?
Or, Ziegler aurait-il, vraiment, outrepassé ses fonctions s’il avait daigné entendre les griefs des dissidents cubains, ce qui ne l’aurait point obligé à prendre un quelconque parti? Refus d’autant plus surprenant que le même Ziegler n’a montré, dans d’autres occasions, aucun scrupule à outrepasser son statut onusien. Ainsi, en 2005, à Genève, lors du passage d’une «Caravane pour la Palestine», il ne se limita pas à entendre des griefs, comme cela aurait été le cas s’il avait accepté un entretien avec des dissidents cubains; non, il alla bien plus loin, déversant ouvertement son fiel contre Israël en déclarant, entre autres, que Gaza était un «immense camp de concentration». Pour cela, il ne manifesta aucune retenue, ne respecta aucun devoir de réserve, ne fit preuve d’aucune impartialité.
Pour justifier ses propos diffamatoires, Ziegler ne trouvera rien de mieux que de dire que la phrase était d’un écrivain israélien. Or, depuis quand une accusation si grave, et si contestable, pourrait-elle être légitimée par le fait qu’un écrivain l’eût déjà formulée ?

Une flexibilité éthique certaine

Quoi qu’il en soit, une autre figure peu honorable viendrait plus tard tenir compagnie à Ziegler dans ce genre de propos. Il s’agit de Jean-Marie Le Pen, qui en mai 2010 qualifia Gaza, à l’instar de Jean Ziegler en 2005, de « camp de concentration à ciel ouvert ».
La retenue, Ziegler l’emploie plutôt pour ne pas parler des actes terroristes du Hamas, de l’usage, par cette organisation, des femmes, des enfants et des vieillards de Gaza comme boucliers humains pour lancer ses attaques terroristes contre Israël.
De même, Ziegler refusera (en 2006) de qualifier le Hezbollah d’organisation terroriste, préférant lui accorder l’appellation de mouvement de résistance nationale. (C’est sûrement au nom de la «résistance nationale», n’est-ce pas, que le Hezbollah a apporté un soutien indécent à la boucherie que mène le régime de Bachar al-Assad contre le peuple syrien.)
En fait, le qualificatif de terroriste, Ziegler préfère l’employer pour se référer, non pas à ceux qui s’en prennent à la population civile israélienne (Hamas, Hezbollah) ou syrienne (Bachar al-Assad) mais, tenez-vous bien, à ceux qui se sont battus en Côte d’Ivoire contre un ami de Ziegler, le très «tiers-mondiste» et donc libre de péché Laurent Gbagbo, qualifié par Ziegler de «seul homme d’Etat qui mérite ce nom dans la région» (mai 2011), en dépit du fait que lui, Gbagbo, aura fait verser le sang à son peuple en essayant de s’accrocher au pouvoir après sa défaite électorale.
Puis, il y a la flexibilité éthique de Ziegler, sa capacité à revoir ses prises de position dans un timing opportun. Prenez le cas de sa volte-face à l’égard de Mouammar Kadhafi, une volte-face qui intervient après une longue amitié sans le moindre écart, sans la moindre critique, sans la moindre lucidité.

«Si j'avais su...»

Nombreuses furent en effet les occasions où le Suisse immaculé exprima une sympathie et un soutien sans bornes en faveur du guide de la «République des masses». Puis, plus tard, trop tard, quand les jeux étaient déjà faits en Libye et Kadhafi était un cadavre politique, le même Ziegler n’eut aucune gêne à déclarer que, s’il avait su, il n’aurait jamais serré la main de Kadhafi.
Ziegler prétend donc qu’il ne savait pas que Kadhafi était un bourreau et un assassin… Mais où, sur quelle planète de l’aveuglement Jean Ziegler vivait-il mentalement pour ignorer une si patente réalité? N’avait-il pas appris par tous les organes de presse, et entendu dans tous les média, les liens incontestables entre l’attentat terroriste de Lockerbie, en 1989, et le régime criminel de son ami Kadhafi? Dans ses voyages à la «République des masses», ne s’était-il jamais rendu compte qu’il n’y avait qu’une seule opinion possible, celle de Kadhafi? Cela ne le troublait-il pas? Ne s’était-il jamais demandé quel était le sort réservé à ceux qui se déviaient un tant soit peu des canons imposés par le monstre de Tripoli?
Poursuivons. Un intellectuel ayant soutenu Pinochet aurait-il pu se tirer d’affaire en déclarant béatement, après coup, que s’il avait su, il n’aurait pas serré la main de l’ancien dictateur du Chili ? Il y a fort à parier que non, et tant mieux ! Pourquoi, alors, le deux poids, deux mesures ? Par quelles obscures connivences les regrets tardifs de Ziegler, au sujet de sa longue amitié avec Kadhafi, ont-ils pu passer comme une lettre à la poste, sans provoquer d’esclandre, dans la presse et les médias romands ?
Avec Cuba, Ziegler nous a joué une partition semblable à celle utilisée par lui à l’égard de Kadhafi : il n’y vit pas un seul enfant affamé, nous dit-il. Or, puisqu’il prétend maintenant avoir été leurré par ses liens avec Kadhafi, ne serait-il pas possible qu’il l’ait été, aussi, par son amitié avec Castro ?

Et même, à supposer que les services sociaux fonctionnent raisonnablement bien à Cuba, est-ce une raison pour négliger les flagrantes violations des droits de l’homme et l’absence de liberté dans cette vitrine délabrée du communisme en déshérence qu’est Cuba ? L’Allemagne de l’Est d’Erich Honecker n’exhibait-elle pas, elle aussi, des services sociaux soi-disant convenables, en plus d’un amas de médailles olympiques, ce qui n’empêcha pas ce régime de s’écrouler sous la pression populaire ?
Quand le régime castriste s’effondrera à son tour, balayé par les rafales de l’Histoire et le ras-le-bol du peuple, il sera trop tard, pour ceux qui ont tourné le dos à la souffrance cubaine, de verser des larmes de crocodile et exprimer des regrets de circonstance en proclamant sans rougir que s’ils avaient su, ils n’auraient pas serré les mains des frères Castro. La dissidence cubaine n’aura alors, à cette 25e heure après la chute du régime, que faire des regrets éventuels d’un Ziegler; comme n’a eu non plus que faire de ses regrets apathiques la rébellion libyenne. Pour faire amende honorable de certaines louanges et amitiés complices, il y a des délais à respecter. Et celui de Ziegler face aux Cubains a déjà dépassé la date de péremption.
Des révoltes d’un nouveau type voient aujourd’hui la lumière du jour en Afrique et au Moyen-Orient, comme ce fut naguère le cas en Europe de l’Est, comme à coup sûr cela le sera demain à Cuba. Et ce que véhiculent toutes ces révoltes se situe aux antipodes des entêtements idéologiques de Ziegler. Pas de monopartisme à la Mengistu ou à la Castro, mais des élections libres avec des programmes concurrents. Pas de république des masses à la Kadhafi, mais respect des droits de l’homme et de l’individu. Pas de terrorisme style Hamas et Hezbollah, mais contestation civile par twitter interposé. Pas de tiers-mondisme criminel comme celui des partis baasistes de Saddam Hussein et du clan al-Assad, mais des valeurs universelles, valables en tout lieu.
Ziegler quittera la face du monde ayant constaté, au crépuscule de son parcours, l’échec cuisant de tous les mirages fourvoyants qu’il a soutenus, propagés et justifiés. Le tiers-mondisme, l’Homme nouveau du Che Guevara, la haine de l’Occident, ce dans quoi Ziegler aura investi ses indiscutables talents médiatiques, se trouve aujourd’hui frappé de banqueroute morale dans l’inébranlable bourse de la quête de Liberté.

 

12 commentaires

  1. Posté par Xavier Jean-Pierre ASSAM le

    Cet article est intéressant à plus d’un titre, parce qu’il expose le fossé pouvant exister entre l’idéologie et la réalité vécue, la passion et la vérité. Par ailleurs, il instille une confusion entre le cours de l’histoire et le jugement dernier. S’il apparaît clair que Ziegler par aveuglement idéologique sûrement, n’a pas su anticiper les dérives des systèmes et des leaders qu’il a soutenu, cela saurait-il invalider toute une vision du monde, celle de la libération des peuples opprimés, de la lutte pour les droits humains? je crois qu’il faut savoir raison garder en coupant la poire en deux: Comme Ziegler, chacun d’entre-nous devrait avoir un ancrage idéologique sans en devenir prisonnier au point de rejeter la réalité hideuse produite par cette idéologie.

  2. Posté par Ehua le

    Un article vraiment étrange, personnellement je pense que Jean Ziegler est un homme remarquable d’une grande valeur morale, il me rend fier d’être suisse. C’est malheureux à dire mais le mercure qui c’est répandu dans nos rivières a fait des dégâts énormes : beaucoup de gens souffrent de Saturnisme dans ce pays.

  3. Posté par John Smith le

    Je ne comprend pas trop l’idée de vouloir descendre Jean Ziegler de cette façon.
    Par exemple, par rapport à Kadhafi, en quoi le fait d’avoir fait confiance en un régime à une époque où la plupart des chefs d’états n’hésitaient pas à lui serrer la main ?
    Les humains défendant les valeurs de l’occident sont ils collaborateurs des guerres impérialistes qu’elle mène ? Sont-ils collaborateurs de la mauvaise répartition des richesses qui condamnent des peuples à vendre leur terres ou à la mal nutrition ? Je trouve honnêtement que ces critiques sont faciles et manquent de contenu. Aller chercher la faille chez un homme pour discréditer son travail …
    Et en suite, le rapprochement fait avec Jean-Marie Le Pen ????
    Quel est le rapport ? Si Jean-Marie Le Pen dit que l’état d’Israël commet des crimes plus personne n’a le droit de le dire sans être facho ? Alors condamnons de suite l’Europe qui ne souhaite plus financer les colonies Israéliennes pour ces raisons …

  4. Posté par Marc Monney le

    Le pauvre vieux Ziegler, à force de tirer sur toutes les ficelles et de faire ses pirouettes, il s’est emberlificoté. Cela devient dramatique. Le pire c’est qu’une grande partie de la presse – romande en tous cas- continue à le considérer comme un leader charismatique.
    En rédigeant, je me pose une question: puisque tous les leaders soutenus par Jean Ziegler ont, en principe, des comptes cachés en Suisse: Jean Ziegler a-t’il également des comptes cachés? Cela semble être une mode parmi les dirigeants « progressistes ». Jean Ziegler a quand meme amassé une fortune en Suisse en dénonçant notre système. Quand on saura tout… N’a-t’il jamais reçu une enveloppe de main-à-main pour soutenir sa cause en Suisse? De la part de Kadhafi, M. Jean Ziegler n’a-t’il jamais reçu une enveloppe de dollars pour soutenir son « travail »?

  5. Posté par Jean-Cédric Michel le

    Well, the point n’est pas de stigmatiser les anciennes amitiés révolutionnaires de Jean Ziegler. Cela est dépassé. La réalité est qu’au contraire, il a eu raison avec 30 ans d’avance sur des points cruciaux de l’évolution du capitalisme – quand bien même il faisait rire à l’époque avec sa dialectique et son accent. C’est le cas en matière de secret bancaire, d’argent des dictateurs, des rapports nord-sud en matière de fiscalité, des multinationales et d’éthique/responsabilité sociale, etc. etc. Cette empreinte est indélébile et était à la fois visionnaire et juste – puisque c’était le sens du vent. Le railler ne sert donc à rien et est plutôt un combat d’arrière-garde.

  6. Posté par François Etienne le

    De manière résumée, Jean Ziegler est l’image idéale du socialisme flamboyant, bercé par l’Internationale, ce chant génocidaire qui a enchanté les oreilles de dizaines de millions de victimes du marxisme, du communisme, en ex-URSS, en Chine et ailleurs. Recevoir une balle en pleine tête au nom du socialisme, voilà la beauté de systèmes institutionnels intellectuellement soutenus par M. Ziegler. Belle publicité pour la sociologie universitaire.

  7. Posté par Philippe Lerch le

    Tout celà me fait penser à un réglement de compte, presque un combat d’arrière garde. Et offre, une fois de plus et de trop, une « tribune » aux propos de l’auteur dont il est question. Le double language, la duplicité, l’idéologie, et l’égo cupide (eh oui !), tout celà n’est pas très neuf. En France voisine, à la Libération les traitres et collabos se faisaient exécuter, souvent de facon assez sommaire. Et aucun problème à venir n’a pu être évité par ces actes de revanche, au demeurant compréhensibles, même si ils ne sont pas excusables.

    Si les propos du monsieur font de lui, toute proportion gardée, un « pendable », laissons le partir en retraite, enfin, sans cérémonie et surtout sans publicité.

  8. Posté par Marie-Louise Dellaseta le

    Pendant des années il a été le vilain canard qui « voyait » la Suisse comme le pays responsable de toutes les horreurs du monde. Maintenant, le masque est tombé… et ne reste qu’un petit personnage dont les innombrables prises de position contre la Suisse feraient rire si elles n’avaient pas si souvent été avalées comme du pain béni par des foules béates d’admiration face à cet helvète convaincant qui osait cracher dans la soupe !

  9. Posté par Gillioz Charles-Albert le

    En mars 2011 j’avais écrit ceci et je pense que ce texte est toujours d’actualité:
    L’ami du guide va se faire déboulonner
    Le grand allié du guide suprême de Libye, l’ami de Kadhafi, l’homme qui qualifiait notre parti d’inféodé aux oligarques est en passe de se faire déboulonner. Il est qualifié d’expert à géométrie variable par certains parlementaires. Pour d’autres, il est plus connu comme l’ami des révolutionnaires s’érigeant contre l’impérialisme.
    Oui, je veux parler de ce sociologue consulté par tous les médias lors de la prise d’otage libyenne des deux Suisses, de cet homme affirmant à qui voulait l’entendre, que Merz était incompétent, que lui, l’ami de Kadhafi pouvait dénouer la situation.
    Cet homme soutenait Robert Mugabe, Kim Il-Sung, Mengistu, Kadhafi, Castro, Laurent Gbagbo, il se disait également l’ami personnel de certains d’entre eux. Certes, lorsque l’on découvre les exactions de ces Chefs d’État, il s’en distancie subitement. N’a-t-il pas récemment dit que Robert Mugabe avait été atteint de folie ! A l’inverse, il s’accroche à Laurent GbaGbo lui réaffirmant son soutien, allant jusqu’à justifier le fait qu’il veuille rester au pouvoir malgré sa défaite aux dernières élections. Dans le cas Kadhafi, il justifie ses visites en Libye par le fait qu’au titre de sociologue, il se devait d’étudier la personnalité du guide.
    Conseiller national socialiste, rapporteur spécial pour le droit à l’alimentation de l’ONU, haut commissaire aux droits de l’homme puis membre du Comité des droits de l’Homme il a été le Co fondateur du « prix Kadhafi des droits de l’homme ». Éternel donneur de leçon arguant qu’il faut « diiirrr » les choses, il n’a cessé de fustiger la Suisse, l’Europe, lors de ses discours ou au travers de ses livres dont « La Suisse lave plus blanc », « La haine de l’occident ».
    Ce personnage est-il pour quelque chose dans l’accession de la Libye au Conseil des droits de l’homme ? L’on est en droit de se poser la question !
    Une page s’est désormais tournée. Nos médias ne le consultent plus guère, le parti socialiste évite de prononcer son nom, UN Watch interroge la Haute Commissaire Navi Pillay quant à sa nomination, courant 2008, au poste de vice-président du comité des droits de l’homme (13 membres), alors que UN Watch et 25 autres organisations de défense des droits de l’homme y étaient opposés. Humant Right demande désormais sa démission ; d’autres associations suivront assurément ces prochains jours.

  10. Posté par Pierre-Henri Reymond le

    L’auteur, et les commentateurs de son article, négligent l’essentiel! Et ce n’est pas rassurant.
    Le nombre de la bête est un nombre d’homme! Vous ne voyez pas le rapport?

  11. Posté par Derek Doppler le

    J’attends avec impatience la prose schizophrène et contorsionnée des habituels idiots utiles socialistes (comment peut-on encore avoir le culot de se prétendre tel tant il est évident que le socialisme n’est et n’a jamais été qu’une ignoble et abjecte faillite sur tous les plans) pour justifier l’injustifiable et défendre l’indéfendable. Ces gens-là sont définitivement les vrais «ennemis du peuple».

  12. Posté par François Etienne le

    Votre chronique traduit une excellence toute particulière qu’il convient de souligner dans un monde médiatique occidental gauchisant, socialiste bo-bo, trop influencé par des faux prophètes et des charlatans marxistes.

    Effectivement, les mirages séducteurs de l’amitié des peuples socialistes, révolutionnaires, progressistes, aboutissent à la conclusion de faillites institutionnelles, morales, économiques et humaines bien plus graves que les résultats d’une société capitaliste ordinaire, non ultra-libérale. Jean Ziegler a défendu des criminels génocideurs (cf. ses écrits), au nom des droits de l’Homme … Il s’est trompé, en dépit de ses facultés universitaires de sociologue. Il est temps pour lui de disparaître de la scène, la panse pleine, le corps non meurtri.

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