Barcelone et Madrid ont lancé ce concept il y a plusieurs mois déjà. Un réseau est en création.
Le réveil des villes aura-t-il lieu? C’est en tout cas ce qu’espèrent les milieux syndicaux et ceux de la culture qui ont lancé un appel pour l’accueil de 50 000 réfugiés en Suisse en fin de semaine dernière. En quelques jours à peine, la pétition a récolté près de 4000 signatures. L’appel demande aux villes de s’annoncer comme «ville refuge». «C’est un concept qui a été lancé en Espagne par les villes de Barcelone et Madrid», explique Alessandro Pelizzari d’Unia Genève, l’un des initiateurs de l’appel.
Deux motions ont été déposées par le groupe Solidarités aux parlements des villes de Genève et Lausanne pour que les deux collectivités lémaniques se proclament ville refuge.
Source
Le concept de "villes refuges" revendiqué par l'association d'extrême gauche le Collectif R dans sa propagande:
Les mesures annoncées par le Conseil fédéral (accueillir 1500 personnes à déduire du contingent de 3000 personnes déjà annoncé) ne sont pas à la hauteur de la crise actuelle. Il devient urgent que les autorités suisses s’engagent pour un accueil digne de réfugié·e·s, par-delà leurs origines et les motifs de leur exil. Rappelons qu’en 1999, dans le cadre de la guerre en ex-Yougoslavie, la Suisse avait accueilli 20 000 personnes de plus qu’elle ne s’apprête à le faire cette année, sans que cela ne pose de problèmes.
Une telle politique d’hospitalité peut et doit être réitérée aujourd’hui.
Pour un accueil digne et respectueux
En 2010, la Ville de Lausanne anticipait une décision fédérale, en annonçant vouloir offrir à des jeunes sans-papiers des places d’apprentissage.
Les mesures à prendre
Au vu de qui précède, nous proposons que la Ville de Lausanne prenne les mesures suivantes :
- déclarer la commune de Lausanne « Ville-refuge » et s’associer au réseau créé en Europe à l’instigation des villes de Barcelone et Madrid ;
- prendre directement contact avec le Secrétariat d’Etat aux Migrations pour lui faire savoir que Lausanne est prête à accueillir au moins 1500 migrant·e·s qui se pressent aux portes de l’Europe, d’une part en ouvrant de nouvelles places d’hébergement directement sous sa responsabilité, et, d’autre part, en organisant l’accueil de réfugié·e·s chez des habitant·e·s qui se déclarent disposé·e·s à le faire ;
- prendre toutes les dispositions utiles pour mettre en place l’accueil décent de ces réfugié·e·s (par des hébergements de qualité, un accès et une prise en charge des soins et par l’octroi de cours de langues, notamment), et ce avec un soutien actif des habitant·e·s de la commune ;
- dégager des ressources financières extraordinaires à cette fin ;
- déclarer que, au vu de la crise migratoire actuelle et des urgences humanitaires nécessaires, les autorités communales ne prêteront pas leur concours à l’exécution de procédures de renvoi forcé des migrant·e·s ni à aucune mesure de contrainte à leur encontre, sur le territoire de la ville.