L’ONU lance un appel humanitaire de 26 milliards d’euros pour 2020

AIDE HUMANITAIRE Les besoins humanitaires augmentent en raison de conflits plus longs et intenses mais aussi des conséquences du changement climatique

Le secrétaire général adjoint des Nations unies aux Affaires humanitaires, Mark Lowcock.

L'ONU a lancé ce mercredi un appel humanitaire de près de 29 milliards de dollars (26 milliards d’euros) pour venir en aide aux personnes touchées par le changement climatique et la multiplication des conflits. Un rapport intitulé «  Global Humanitarian Overview » indique en effet que 168 millions d’êtres humains dans le monde vont avoir besoin d’une aide d’urgence l’an prochain. Ce chiffre marque « un record dans l’ère moderne » depuis la Seconde Guerre mondiale, a déclaré le secrétaire général adjoint des Nations unies aux Affaires humanitaires, Mark Lowcock.

1,35 milliard de dollars pour le Venezuela

Celui-ci a expliqué que les besoins augmentaient en partie parce que « les conflits deviennent plus longs et plus intenses ». Il a aussi ajouté que le changement climatique, avec son cortège d’inondations et de sécheresses, pesait également sur le fardeau humanitaire. L’appel de fonds de 29 milliards de dollars ciblera en particulier 109 millions de personnes les plus en détresse.

Le Yémen et la Syrie restent les pays qui réclament le plus d’aide, et auxquels l’ONU prévoit d’affecter une enveloppe de plus de 3 milliards de dollars.

Le Venezuela, lui, est le pays dont les besoins humanitaires ont le plus augmenté. Fin 2018, l’appel de fonds de l’ONU pour 2019 avait estimé à près de 740 millions de dollars les besoins pour ce pays et les Etats voisins qui accueillent les réfugiés vénézuéliens. L’aggravation de la crise économique et sociale a contraint l’ONU à pratiquement doubler l’enveloppe pour 2020 avec un montant de 1,35 milliard de dollars.

Le secrétaire général de l’Organisation des États d’Amérique n’exclut pas une intervention militaire au Venezuela

La crise économique, sociale et politique que traverse le Venezuela du président (bolivarien et socialiste) Nicolas Maduro n’est pas sans conséquences pour les pays limitrophes étant donné qu’ils risquent d’être déstabilisés à leur tour par l’afflux d’émigrants.

La Colombie se trouve ainsi en première ligne, après avoir accueilli sur son territoire plusieurs centaines de Vénézuéliens ayant fui la misère. Le Pérou et l’Équateur ont dû prendre des mesures pour endiguer ce phénomène, tandis que le Brésil a décidé de déployer les forces armées dans l’État de Roraima, après des heurts entre migrants et locaux.

Cette crise migratoire « est tragique et elle menace l’harmonie de quasiment tout le continent », a expliqué Michel Temer, le président brésilien, pour justifier l’envoi des militaires à la frontière vénézuélienne.

Évidemment, le président Maduro est la cible de toutes les critiques de la part de ses homologues sud-américains. « Le Brésil respecte la souveraineté des États, mais nous devons nous souvenir que seul est souverain un pays qui respecte son peuple et en prend soin », a ainsi averti M. Temer.

Le secrétaire général de l’Organisation des États d’Amérique (OEA), l’Urugayen Luis Almagro, est probablement le plus « offensif » à l’égard du pouvoir vénézuélien. En août, il avait réclamé plus de sanctions à l’égard de Caracas. Cette fois, lors d’un déplacement en Colombie, pays qui a des relations orageuses avec le Venezuela, il est est allé encore plus loin.

« En ce qui concerne une intervention militaire visant à renverser le régime de Nicolas Maduro, je pense que nous ne devons exclure aucune option », a en effet lancé M. Almagro, lors d’une conférence de presse donnée le 15 septembre à Cúcuta, ville colombienne qui est l’un des principaux d’entrée des migrants vénézuéliens en Colombie.

« Devant la souffrance des gens, devant l’exode (de la population) qu’il (le gouvernement vénézuélien), a provoqué, des actions diplomatiques doivent tout d’abord être menées, mais nous ne devons exclure aucune (autre) action », a ensuite précisé le secrétaire général de l’OEA.

Ce dernier a en outre souligné le caractère « dictarorial » du régime vénézuélien, auquel il a reproché d’avoir refusé une aide humanitaire que 11 pays d’Amérique latine lui avait demandé d’accepter. Il utilise « la misère, la faim, le manque de médicaments et des instruments répressifs pour imposer sa volonté politique au peuple […] ce qui est inadmissible », a dénoncé M. Almagro.

Lors d’une visite à Carthagène des Indes, où il s’est rendu en compagnie d’Ivan Duque, le président colombien, le secrétaire général de l’OEA a estimé que seule un régime démocratique au Vénézuéla permettrait de résoudre la crise migratoire.

« C’est une nécessité très claire, sinon le régime va continuer à nous mentir, va continuer à nous dire qu’il n’y a pas de crise, pas de pénuries, que le problème n’a pas de dimensions humanitaires », a fait valoir M. Almagro. « La crise migratoire vénézuélienne est absolument immorale car elle démontre l’indolence d’un gouvernement (…) à l’heure de traiter les problèmes, les besoins de son peuple », a-t-il insisté.

Pendant ce temps, M. Maduro effectuait une visite officielle en Chine, qu’il a qualifiée de « grande soeur » du Venezuela. À cette occasion, et après avoir rendu hommage à Mao Tsé-toung (« un des plus grands fondateurs du XXIe siècle multipolaire », un « géant de la patrie de l’humanité » et « des idées révolutionnaires », a-t-il dit, oubliant au passage les centaines de milliers de morts de la Révolution culturelle de 1966), il a signé 28 accords relatifs à une « coopération renforcée » dans l’exploration gazière, l’extraction d’or et les produites pharmaceutiques.

La Chine « est prête à renforcer les échanges d’expériences avec le Venezuela sur la manière de gouverner le pays », a par ailleurs affirmé Xi Jinping, le président chinois, après s’être entretenu avec M. Maduro.

Pour rappel, Pékin est le principal allié (et créancier) de Caracas. Au cours de ces dix dernières années, la Chine a prêté une cinquantaine de milliards de dollars au Venezuela, en échange de concessions pétrolières et minières. Selon le cabinet Ecoanalitica, M. Maduro aurait obtenu un nouveau prêt de 5 milliards de dollars ainsi qu’un délai pour rembourser ceux en cours.

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Venezuela : des responsables américains auraient évoqué un coup d’Etat avec des opposants à Maduro

Selon les informations du New York Times, des responsables du gouvernement américain auraient rencontré durant l'année écoulée des opposant au président vénézuélien Nicolas Maduro afin de planifier un coup d'Etat militaire visant à le renverser.

Le New York Times révèle ce 8 septembre que des responsables de l'administration Trump auraient rencontré en secret des militaires vénézuéliens opposés au président Nicolas Maduro dans le but d'évoquer son renversement, avant de finalement décider de ne pas donner suite.

Le quotidien new-yorkais, qui s'appuie sur les témoignages de responsables américains anonymes et d'un ancien responsable militaire vénézuélien qui a participé aux discussions, affirme que ces échanges ont eu lieu au cours de l'année écoulée, sans autres précisions.

La Maison Blanche, citée par le quotidien, s'est refusée à commenter ces informations, insistant simplement sur la nécessité d'un «dialogue avec tous les Vénézuéliens qui expriment un désir pour la démocratie».

Si elle était avérée, la mise en place d'un canal de communication clandestin avec des opposants préparant un coup d'Etat pourrait faire des vagues, étant donné la longue histoire d'interventions secrètes des Etats-Unis en Amérique latine.

Donald Trump dénonce avec virulence depuis plusieurs mois une dérive qu'il estime autoritaire du gouvernement vénézuélien, confronté à une grave crise économique qui a entraîné un exode massif de Vénézuéliens vers les pays voisins.

Il avait suscité la colère de Caracas et un tollé en Amérique latine en évoquant, à l'été 2017, une «possible option militaire» au Venezuela. La Maison Blanche avait ensuite tenté de rectifier le tir en affirmant qu'aucune action militaire n'était prévue dans un futur proche. Le gouvernement vénézuélien affirme que l'attentat qui a visé Nicolas Maduro le 4 août à Caracas a été menée avec deux drones chargés d'explosif, et «planifiée et exécutée depuis le territoire des Etats-Unis». Cette thèse est catégoriquement rejetée par Washington.

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Un million de pourcents d’inflation d’ici fin 2018 au Venezuela, prédit le FMI

L'inflation au Venezuela devrait accélérer pour s'élever à un million de pourcents d'ici la fin de l'année, selon des prévisions du FMI. Le PIB du pays, en crise financière et humanitaire, devrait se contracter de 18% en 2018.

"Le Venezuela est dans une situation similaire à celle de l'Allemagne en 1923 ou à celle du Zimbabwe à la fin des années 2000", commente lundi dans un blog Alejandro Werner, un des responsables du Fonds monétaire international (FMI).

Production de pétrole en chute

"Le Venezuela reste englué dans une profonde crise économique et sociale", a résumé Alejandro Werne. Et en 2018, le pays pétrolier enregistrera une récession à deux chiffres pour la troisième année d'affilée, précise-t-il.

La contraction du PIB en 2018 (-18%) devrait être encore plus marquée qu'en 2017 (-16,5%), alors que la production de pétrole continue de s'effondrer, faute de liquidités pour moderniser les champs pétroliers, relève encore le FMI.

Le Venezuela tire 96% de ses revenus du pétrole. Or, en juin, le Venezuela n'a produit que 1,5 million de barils de brut par jour, soit son plus bas niveau en 30 ans, a récemment indiqué l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP).

Le FMI pointe par ailleurs du doigt la mise en circulation d'un nombre toujours plus grand de billets, ce qui alimente l'hyperinflation.

Exode vers le Brésil et la Colombie

Il souligne d'ailleurs que les pays voisins risquent d'être de plus en plus exposés aux répercussions de l'effondrement de l'économie vénézuélienne.

La pénurie de nourriture, les difficultés croissantes pour accéder aux soins de santé, à l'électricité, à l'eau, aux transports, combinées aux problèmes d'insécurité, ont fait fuir en masse la population qui se réfugie notamment en Colombie et au Brésil.

afp/dk

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Venezuela – La fin du dictateur Maduro ?

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Michel Garroté  --  Le Vatican et la Russie négocient avec Cuba un plan de sortie de crise qui consisterait en une "déposition" du dictateur de Caracas, Maduro , son exfiltration ainsi que celle des principales personnalités du régime comme Delcy Rodriguez et Tareck El Aissami,  vers Cuba, et, la mise en place d'un régime qui continuerait les livraisons de pétrole à Cuba en attendant des élections générales. Le Venezuela est au centre des rencontres entre le cardinal Pietro Parolin, secrétaire d'état du Saint-Siège, et, les représentants du pouvoir Russe depuis le 20 aout dernier. Par ailleurs, on apprend que le groupe de BTP brésilien Odebrecht a versé des pots de vin de 100 millions de dollars au N.2 du régime vénézuélien, Diosdado Cabello, pour obtenir des marchés.

La dictature au Venezuela et ses défenseurs en France

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Michel Garroté  --  L’ONU a condamné mardi 8 août 2017 "l’usage excessif de la force" [un euphémisme...] par le régime du Venezuela et a accusé les forces de sécurité vénézuéliennes d’avoir causé la mort d’au moins soixante-treize manifestants antigouvernementaux. Une trentaine d’autres morts sont imputée à des groupes armés pro-gouvernementaux. Entre le 1er avril, date à laquelle ont commencé les manifestations de masse, et le 31 juillet, plus de 5'051 personnes ont été placées en détention arbitraire.
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Au-delà des détentions arbitraires figurent des crimes comme la torture : décharges électriques, suspensions prolongées par les mains ou les pieds, sodomies avec des bâtons, chantage et tortures psychologiques, asphyxie au gaz et menaces de mort à l’encontre des détenus ou de leurs familles. El Hélicoïde, le siège de la police politique à Caracas, est le plus grand centre de torture d’Amérique latine (voir lien vers source en bas de page).
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A ce propos, dans Valeurs Actuelles, Virginie Jacoberger-Lavoué écrit notamment (voir lien vers source en bas de page) : Au pays de Maduro, il n’est pas bon être opposant. Déjà en 2014, six jours après l’arrestation de Leopoldo Lopez lors d’une manifestation antigouvernementale qui avait dégénéré faisant trois morts et des dizaines de blessés, une étudiante de 22 ans, qui manifestait pacifiquement à Valencia, a été abattue par la milice dite des « colectivos ». Elle s’appelait Genesis Carmona et était si belle qu’elle avait été sacrée « reine de beauté », et si généreuse qu’elle était très « populaire », témoignent ses amis étudiants. Pour marquer sa contestation, les seules armes de Genesis Carmona étaient un drapeau de son pays et un petit sifflet.
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Elle a été abattue d’une balle dans la tête, tuée sans sommation comme nombre d’autres manifestants depuis ; décédée à l’hôpital le plus proche où elle avait été amenée en moto. C’était il y a trois ans, en quelques semaines de contestation, le bilan était alors déjà accablant, 43 morts et des centaines d’arrestations dont des mystérieuses disparitions. Outre les « colectivos », qui agissent comme une milice, la garde nationale bolivarienne, corps de l’armée, interviendrait dans les manifestations avec la complicité de mercenaires en tenue de civils, ajoute Virginie Jacoberger-Lavoué (voir lien vers source en bas de page).
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De son côté, Renée Fregosi, philosophe et directrice de recherche en science politique à l’Université Paris 3 Sorbonne Nouvelle, écrit notamment (extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page) : Seuls les fanatiques de la violence "révolutionnaire" et les nostalgiques des mythes bolchevik et cubain, affirment encore que le chavisme est de gauche. Depuis 2014, le Venezuela de Chavez s'enfonce dans la crise politique et humanitaire, la répression et l'arbitraire. Les pénuries alimentaires, en produits d'hygiène et en médicaments, ont atteint un niveau tel que, après un mouvement d'exil continu des élites depuis 2003, c'est une émigration de masse qui s'est mise en branle et qui inquiète les pays voisins. Et à ce jour, on dénombre plusieurs centaines de morts parmi les manifestants, la plupart des jeunes gens, des milliers d'arrestations suivies de tortures dans les commissariats et en prison. Les principaux leaders d'opposition sont empêchés de mener le combat politique parce que détenus et/ou privés de leurs droits civiques, sous des prétextes les plus fallacieux. L'élection frauduleuse et inconstitutionnelle d'une assemblée constituante est le dernier épisode en date de la descente aux enfers de la dictature.
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La logique autoritaire est présente au cœur du chavisme dès l'arrivée au pouvoir de Hugo Chavez et sa Constitution de 1999. Mais pendant les premières années de son régime, Chavez donne l'impression de rétablir une justice sociale dont les Vénézuéliens étaient frustrés, après en avoir connu les bienfaits pendant les deux décennies 60-70. Cependant, la presse est de plus en plus muselée, la radio devient exclusivement au service du pouvoir et les fréquences de télévision progressivement monopolisées par le gouvernement. Par ailleurs, les expropriations d'entreprises se multiplient et l'antisémitisme officiel fait son apparition pour la première fois dans l'histoire du pays. Mais c'est la tentative calamiteuse de coup d'Etat de 2002, intentée contre Chavez par une droite historiquement très minoritaire au Venezuela, qui va donner l'occasion au régime de dévoiler totalement son vrai visage.
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Le régime castro-chaviste :
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Fidel Castro avait souhaité par le passé lier le destin de Cuba à celui du riche Venezuela. Mais Romulo Betancourt, le leader de AD, fondateur de l'Etat providence démocratique et promoteur de l'OPEP, y avait fait résolument barrage. Hugo Chavez va permettre de réaliser ce vieux rêve cubain. En proclamant le "Socialisme du 21ème siècle", Chavez a ouvert la voie aux Cubains qui vont progressivement s'emparer de tous les rouages de l'Etat vénézuélien: les missions sociales, les forces armées, les transports (notamment aérien), et jusqu'aux services de l'état civil. Après la mort de Chavez en 2013 et l'avènement de Nicolas Maduro, formé à Cuba, le castrisme règne en maître sur la destinée du Venezuela. Pour le plus grand malheur des Vénézuéliens.
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L'autoritarisme politico-militaire de Chavez converge avec celui du communisme cubain qui pour être tropical n'en est pas moins léniniste dans sa conception de domination et stalinien dans ses pratiques répressives. Le système de corruption instauré sous Chavez, combiné avec un dirigisme économique centralisateur, va perdurer sous Maduro. Les résultats vont être lucratifs pour la "boliborguesia" (la bourgeoisie bolivarienne) et catastrophiques pour la grande majorité de la population vénézuélienne.
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L'opposition au régime n'est ni majoritairement de droite ni oligarchique :
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Depuis plusieurs mois, les enquêtes d'opinion indiquent que plus de 70% de la population rejette le gouvernement de Maduro. Mais le meilleur sondage est sans conteste les élections législatives de décembre 2015. Malgré les obstacles multiples entravant la campagne électorale de l'opposition et les différents types de fraude organisés par le pouvoir, la MUD (Mesa de Unitad Democrática) a obtenu plus de 60% des voix, et compte tenu du mode de scrutin, plus des deux tiers des 167 députés.
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La MUD est un vaste rassemblement de plusieurs partis politiques de plus en plus unis par la répression qu'ils subissent tous. Certes, il existe quelques figures marquées à droite comme María Corina Machado, mais elles sont rares et jouent elles aussi le jeu de l'opposition pacifique. Le candidat de la MUD à la présidentielle, Henrique Capriles, est le leader de Primero Justicia, parti de centre-droit issu de la démocratie-chrétienne qui n'est pas à proprement parler un parti de droite. Et surtout, les trois partis membres de l'Internationale Socialiste, Acción Democrática, Voluntad Popular et Un Nuevo Tiempo totalisent 62 élus sur les 112 de la MUD.
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Les affidés du chavisme, ses clients et ses idiots utiles :
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Seuls les fanatiques de la violence "révolutionnaire" et les nostalgiques des mythes bolchevik et cubain, affirment encore que le chavisme est de gauche et conspuent l'opposition de la MUD comme étant de droite voire d'extrême-droite. Or la seule oligarchie qui existe aujourd'hui au Venezuela est celle des clans au pouvoir qui se sont considérablement enrichis depuis la fin des années 90. Lorsque la France Insoumise et le PCF défendent encore le régime chaviste malgré sa violence contre le peuple, on ne peut que se souvenir du cynisme et de la mauvaise foi des défenseurs de l'Union soviétique à l'époque du "paradis socialiste" et de "l'avenir radieux".
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Ce que le chavisme appelle "démocratie" n'a rien à voir avec une définition libérale de la démocratie représentative. Et la nouvelle Constituante n'a rien à voir avec un débat constitutionnel. Dans l'univers de la Révolution bolivarienne, le peuple a toujours raison mais seulement s'il soutient le pouvoir ! Il devient l'anti-peuple lorsqu'il vote contre le chavisme. La nouvelle assemblée nationale issue du scrutin du 6 décembre 2015 est donc considérée comme une assemblée "bourgeoise" qui "veut imposer son modèle contre-révolutionnaire".
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C'est cette conception que partagent les soutiens du chavisme en Amérique latine (Morales en Bolivie, Ortega au Nicaragua ou Kirchner en Argentine), en Espagne (Podemos) ou en France. Et lorsqu'ils sont soutenus financièrement, leur concordance idéologique, n'en est que plus forte. D'autres, ignorants tout du Venezuela proclament leur tiers-mondisme d'un autre âge et excusent l'autoritarisme par exemple au motif absurde que l'Etat serait historiquement quasi inexistant dans ce pays qui fut par le passé un modèle d'Etat providence moderne. Clients, affidés ou idiots utiles, les défenseurs du castro-chavisme sont tout autant ridicules que coupables.
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S'appuyant sur une forte mobilisation populaire et pacifique, l'opposition a tenté sans répit de trouver la voie d'une "transition à la démocratie", c'est-à-dire une sortie pacifique et négociée de la dictature. Mais pour ce faire, il faudrait que le régime se fracture suffisamment pour imposer aux "durs" cette négociation. Jusqu'à ce jour, les tentatives du Vatican, de l'OEA et du Mercosur, se sont toutes heurtées à l'intransigeance du pouvoir. Mais sans doute faudrait-il surtout que Cuba rende sa liberté de destin au Venezuela pour sortir de l'impasse, conclut Renée Fregosi, (fin des extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page).
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Introduction & Adaptation de Michel Garroté pour Les Observateurs
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http://www.lemonde.fr/ameriques/article/2017/08/08/venezuela-l-onu-denonce-l-usage-excessif-de-la-force_5170006_3222.html
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https://www.valeursactuelles.com/monde/venezuela-lhorizon-sous-tension-87319
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http://www.huffingtonpost.fr/renee-fregosi/en-finir-avec-la-dictature-au-venezuela-et-les-mensonges-de-ses_a_23065007/?utm_hp_ref=fr-homepage
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Goldman Sachs et le dictateur vénézuélien Maduro

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Michel Garroté  --  Le Venezuela vit l'une des pires crises économiques de son histoire, asphyxié par la chute des cours pétrole, source de 96% de ses devises, et, surtout, par la présidence calamiteuse de Nicolas Maduro, successeur du non moins calamiteux Hugo Chavez. L'inflation du Venezuela est à 720%.
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Cela fait trois mois que des manifestations d'opposition au président-dictateur Nicolas Maduro -- néo-chaviste, communiste et corrompu -- traversent le Venezuela. Maduro a décidé de se retirer de l'OEA, l'Organisation des Etats d'Amérique Latine. A noter que le Brésil, l'Argentine et le Pérou (certes corrompus) jouent pour l'opposition. Alors que la Bolivie, Cuba et l'Équateur (trois pays communistes et corrompus à l'extrême) sont du côté de Maduro.
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Maduro (comme son prédécesseur Hugo Chavez) est également soutenu par les narco-trafiquants colombiens des Farc, par l'Iran et par la Corée du Nord. Le Hezbollah chiite libanais pro-iranien a un bureau de représentation à Caracas et il coopère avec les Farc ainsi qu'avec les services secrets cubains.
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L'Assemblée nationale vénézuélienne (Parlement), où l'opposition est majoritaire, a voté, le mardi 30 mai 2017, pour demander au Congrès américain d'enquêter sur un accord obligataire de 2,8 milliards de dollars, conclu entre Goldman Sachs et le gouvernement de Nicolas Maduro.
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L'opposition vénézuélienne avait déjà accusé, le lundi 29 mai 2017, la banque d'investissement Goldman Sachs "d'aide et complicité avec le régime dictatorial" du pays, à la suite de révélations du très sérieux Wall Street Journal. Le journal a en effet rapporté que Goldman Sachs avait acheté des obligations émises par la compagnie pétrolière publique PDVSA d'une valeur de 2,8 milliards de dollars.
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Citant cinq sources au courant de la transaction, le Wall Street Journal a précisé que Goldman Sachs a déboursé 865 millions de dollars pour acquérir les obligations PDVSA.
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"La bouée de sauvetage financière lancée par Goldman Sachs au régime servira à renforcer la répression brutale qui s'abat sur les centaines de milliers de Vénézuéliens manifestant pacifiquement pour un changement politique dans notre pays", écrit le président de l'Assemblée nationale, Julio Borges, dans une lettre ouverte au président-directeur général de Goldman Sachs, Lloyd Blankfein.
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A noter que l'opposition démocratique vénézuélienne est majoritaire au Parlement depuis les élections de décembre 2015.
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"Compte tenu de la nature anticonstitutionnelle de l'administration de Nicolas Maduro, de son refus d'organiser des élections démocratiques et de sa violation systématique des droits humains, je suis consterné que Goldman Sachs ait décidé de réaliser cette transaction", poursuit Julio Borges.
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Julio Borges ajoute que le Parlement vénézuélien va ouvrir une enquête sur cette transaction et que lui-même préconisera au "futur gouvernement démocratique du Venezuela de ne pas reconnaître et de ne pas rembourser ces obligations" qui arrivent à échéance en 2022.
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Goldman Sachs s'est refusé à tout commentaire. Et aucune réaction n'a pu être obtenue auprès du gouvernement vénézuélien. Selon trois sources, dont l'une travaille chez Goldman Sachs, ces obligations PDVSA n'auraient pas été vendues directement par la Banque centrale du Venezuela, mais par des intermédiaires en Europe. Tiens ?
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Sept Vénézuéliens sur dix souhaitent actuellement que Maduro quitte le pouvoir.
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L'action Goldman Sachs a perdu 2% le mardi 30 mai 2017. La monnaie vénézuélienne s'est dévaluée de 64,13% face au dollar, après une vente aux enchères de la monnaie américaine impulsée par la clique corrompue de Maduro, pour "contrer le marché noir de devises et endiguer la profonde crise économique". Le bolivar (la monnaie vénézuélienne) s'échange 2'010 pour un dollar, contre 721 pour un dollar précédemment.
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Michel Garroté pour Les Observateurs
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Au Venezuela l’armée s’impatiente

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Un mouvement citoyen, au sein même de l'appareil chaviste, opère ces temps-ci pour forcer le despote gauchiste Nicolas Maduro à renoncer au poste de président du Venezuela. Ce mouvement implique actuellement les principales institutions du pays.
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Ainsi, le général Alexis López Ramirez (photo ci-dessus) a participé à des conversations qui visent à convaincre l'armée de demander à Nicolas Maduro de démissionner le plus vite possible. Il ne s'agit pas pour l'armée de prendre le pouvoir, mais d'assurer au plus vite une transition vers des élections véritablement démocratiques (mais notre chère gauche européenne va certainement alléguer que c'est "Pinochet - Le retour"...).
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Alexis López Ramirez met actuellement en route une coordination qui veut forcer, depuis un bon moment déjà, le président Nicolas Maduro à démissionner, étant donnée la situation catastrophique que vit depuis longtemps le pays, entre misère extrême et chaos généralisé. Nicolas Maduro est le successeur du "cynocéphale" Hugo Chavez, qui s'était comporté en véritable dictateur bouffon.
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De plus, Hugo Chavez avait été jusq'uà autoriser sur son territoire des "représentations officielles" des Farc, et, même, du Hezbollah ("Hezbollah Venezuela" : voir photo). Sous la présidence de Hugo Chavez et sous celle de Nicolas Maduro, l'appareil répressif vénézuélien a été - et est encore - dirigé par des agents cubains. Tout ceci ne préoccupe nullement les médias européens, au point qu'on est en droit de les suspecter d'être des complices castristes et silencieux du sanglant chavisme soi-disant "bolivarien"...
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Michel Garroté
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