La méga-crise financière qui vient

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Michel Garroté - Il y a toujours eu, il y a encore, et, il y aura à l'avenir, des gens pour proclamer que la méga-crise financière c'est maintenant. Dans les années 1980, on parlait de "catastrophistes", et, aujourd'hui, on évoque les "complotistes" ou les "conspirationnistes". Cela dit, ceux qui prédisent "la méga-crise financière qui vient" ont, peut-être, un peu, raison.
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J'ai longtemps travaillé dans le secteur privé (15 ans au siège mondial de Nestlé...) ; et cela m'a vacciné contre les "catastrophistes", les "complotistes" et les "conspirationnistes" qui, trop souvent, ne comprennent strictement rien à l'économie réelle et pataugent dans des sphères académiques sur le déclin.
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Cependant, j'admets volontiers que le secteur de la finance - et les milliers de milliards qu'il brasse - semble, en partie, incontrôlable. Depuis le milieu des années 1980, nous sommes progressivement passé d'un monde qui raisonne en millions à un monde qui raisonne en milliards, puis en milliers de milliards. D'où l'hypothèse de la méga-crise financière qui vient.
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A ce propos, sur Le 4 Vérités, Kerstens Pieter écrit notamment (extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page) : À première vue, rien de catastrophique ne devait arriver à Fortis au début de l’automne 2007. Cette holding venait d’ailleurs de racheter le géant hollandais ABN-AMRO. Pendant les 9 mois qui ont précédé la formation du gouvernement Leterme, début 2008, con­sacrés à des palabres partisanes, la tempête financière dé­vastait pourtant les USA. De son côté, le comte Maurice Lippens, à la tête de Fortis, avait déjà procédé à une première dilution de capital pour trouver les deniers indispensables à l’achat d’ABN-AMRO. Et la pilule passait mal auprès de certains gros actionnaires, qui se dégagèrent donc, anticipant la catastrophe.
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Kerstens Pieter : Par contre, pour les centaines de milliers d’actionnaires crédules, les millions de clients et les dizaines de milliers d’employés, « tout allait très bien, Madame la Marquise ». Depuis quelques années, on nous avait assuré, juré et promis que la « transparence et la bon­ne gouvernance seraient les deux mamelles de la finance ». Des lois avaient été mises en place le 1er janvier 2005, et c’est le comte Lippens lui-même qui en avait été l’artisan. La déconfiture qui a secoué le groupe Fortis est donc un cas d’école. Tout le petit monde de la planète finance était parfaitement informé depuis août 2007 de la crise des subprimes. Mais beaucoup refusèrent d’affronter la vérité en face. Le gouvernement Leterme intervint alors, bafouant les lois et les règlements, et nationalisa le groupe Fortis durant le week-end du 27-28 septembre. Pour­quoi ?
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Kerstens Pieter : Au prétexte qu’il fallait sauver les petits épargnants et le personnel ! En réalité, parce que le gouvernement tremblait à l’idée de voir des files de clients hurlant devant les banques pour réclamer leur fric. Donc Leterme injecte des dizaines de milliards d’euros dans la banque Fortis. Le 2 octobre, c’est au tour de Dexia d’être recapitalisée. Mais le summum sera atteint le week-end du 5 octobre : la spoliation pure et simple des actionnaires de Fortis. Sans assemblée générale des actionnaires, le groupe Fortis est dépecé, les bijoux étant répartis entre copains, alors que les actifs toxiques restent dans la holding Fortis. L’action, qui avait coté 30 € au printemps 2007, ne valait plus que 0,60 € début octobre. Mais tira-t-on la leçon de la crise de 2008 ? Non ! Les bilans de nombreuses ban­ques européennes sont truffés d’actifs pourris.
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Kerstens Pieter : Les banksters ont continué à spéculer avec les dépôts des clients. La BCE a in­jecté des centaines de milliards d’euros dans le système. Depuis le 1er janvier 2016, les clients ne sont plus propriétaires de leurs comptes bancaires, mais seulement « créanciers » de la banque et rien ne garantit les dépôts inférieurs à 100'000 €, malgré les déclarations mensongères des États. En inondant la planète de mil­liers de milliards de dollars, les USA ont créé des « bulles » qui éclateront inévitablement. Ces dernières semaines ont vu la concrétisation des craintes à l’égard des banques, en particulier la déliquescence du système bancaire italien. lus préoccupant, la Deutsche Bank, première banque allemande, porte le titre peu enviable de « banque la plus dangereuse au monde », avec des engagements hors-bilan de milliards d’euros.
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Kerstens Pieter : Avec la baisse des taux d’intérêt, les banques ne peuvent plus être rentables sur leur métier de base. De plus, l’excès de réglementations les pousse à investir dans des activités plus risquées. En Italie, la banque Monte dei Paschi di Siena est en quasi faillite, avec 47 milliards d’euros de créances douteuses. Les actionnaires de la majorité des banques italiennes sont des petits porteurs. Or, une faillite provoquerait leur ruine et ils ne comprendraient pas que la BCE soutienne les systèmes financiers irlandais, grec et portugais et non le système financier italien. Certes, mais c’était avant cette fameuse réglementation. Et ne croyez pas que seules la Deutsche Bank et Monte dei Paschi soient concernées, conclut Kerstens Pieter sur Le 4 Vérités (fin des extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page).
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Introduction, adaptation et mise en page de Michel Garroté
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http://www.les4verites.com/economie-4v/une-nouvelle-crise-financiere-sannonce
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