En avril, une fête s'est déroulée dans une propriété occupée illégalement. Le lendemain, un parc animalier voisin a été retrouvé saccagé.
Un pigeon décapité et trois autres disparus, deux agnelets qui n'ont pas survécu aux maltraitances subies et un troisième en très mauvais état, quatre lapins dévorés par un renard: c'est la liste macabre des animaux victimes d'une fête dans un squat. Un vendredi d'avril, les sept membres du collectif La Banderolle ont organisé une soirée dans la maison rolloise qu'ils ont occupée du 28 mars au 12 mai, révèle «La Côte» dans son édition de lundi.
Ce soir-là, une centaine de jeunes y ont fait la fête, entre alcool, stupéfiants et musique à fond, au grand dam des voisins, qui ont alerté en vain les forces de l'ordre. Mais ce n'est que le lendemain matin que le propriétaire des animaux du parc Veyrassat a découvert le massacre, en allant nourrir ses bêtes. La police a confirmé les faits et une plainte pénale a été déposée. Contactés par nos confrères, les squatters ont déclaré ne pas souhaiter s'exprimer dans la presse.
La loi est ainsi faite que le propriétaire d'un bien immobilier doit réagir dans les heures qui suivent l'arrivée de squatters s'il entend les déloger rapidement. Sinon, il doit déposer une plainte pénale pour violation de domicile et dommages à la propriété, et engager une procédure au tribunal civil, qui notifiera, une fois les occupants identifiés, une date de départ. La propriété de maître occupée à Rolle est destinée à la démolition pour faire place à un quartier d'habitation.