Suisse : le lâchage de la presse écrite interpelle

Syndicats, éditeurs et Parti socialiste se sont émus du retrait de la presse écrite au profit de la radio et de la télévision.

[…] Les éditeurs, le PS et les syndicats saluent la loi sur les médias, mise en consultation mercredi, mais déplorent le lâchage de la presse écrite au profit de l'audio-visuel. Le PLR et le PDC affichent un soutien plus modéré, tandis que l'UDC et l'USAM disent non.

Le PS et Syndicom et le Syndicat suisse des mass médias (SSM) appellent au maintien d'une aide générale aux prestations journalistiques pour soutenir les médias imprimés. […]

«Une offre de médias diversifiée et de haute qualité dans toutes les régions du pays est une condition préalable indispensable au bon fonctionnement de la démocratie», souligne Géraldine Savary, conseillère aux États (PS/VD). […]

Selon eux, la presse reste le plus grand contributeur à la formation des opinions dans le débat démocratique. Les fonds publicitaires siphonés par Google et Facebook manquent pour la création de contenu journalistique en Suisse, poursuivent les éditeurs. […]

Le PLR soutient le projet du Conseil fédéral, qui a repris une partie de nos revendications, a précisé le conseiller national Hughes Hiltpold (PLR/GE). Le Genevois synthétise la position de son parti par l'expression de «scepticisme bienveillant».

[…] L'UDC défendra une non-entrée en matière devant le Parlement, a indiqué le conseiller national zurichois Gregor Rutz, jugeant le projet de loi inutile.

Médias en ligne

Le PS, les éditeurs et les syndicats saluent le fait que les médias en ligne fassent l'objet d'une nouvelle aide. L'UDC, le PLR et l'USAM sont en revanche opposés à l'extension des subventions aux médias électroniques. […]

Diversité médiatique

Pour le PLR, l'objectif central de la nouvelle loi sur les médias reste d'assurer une vaste diversité dans le paysage médiatique suisse. La SSR a ici un rôle important à tenir. L'offre de service public de la SSR doit cependant être mieux définie dans le cadre de la nouvelle loi sur les médias, en mettant l'accent sur le contenu essentiel du mandat de service. […]

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Quelques commentaires de lecteurs :

Michel GASSER : Etant moi aussi du 3e âge, la lecture informatique de la presse ne me pose pas de problème comme le prouvent mes interventions quotidiennes. Par contre, je préfère boire mon café ou ma bière au bistrot avec un vrai journal sur la table, plutôt que devoir m'encombrer d'une tablette ou d'un smartphone.

Michel Fehr : Emus...voila voila, ça promet déjà des actions émouvantes non ?

Alain Bovett : C'est simplement lamentable. L'ère informatique, même si elle devient plus facile à utiliser, reste encore trop souvent inaccessible est encore trop éloignée et compliquée pour ces vénérables personnes que sont celles du 3ème âge. Pourtant, elles ont autant le droit que quiconque, d'avoir accès à ce genre d'information.

Gilles Crettenand : M. Bovet, vous sous-estimez nos aînés. Pour avoir travaillé en EMS, j'ai connu de vénérables petites dames qui maîtrisaient les moyens de communication et de paiements modernes nettement mieux que les jeunes.

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Rappel : éditorial de Grégoire Nappey, rédacteur en chef du «Matin», 4 mars 2018 :

[…] Près d'un tiers des Suisses est suffisamment insatisfait de l’actuelle organisation du service public audiovisuel dans ce pays pour avoir voté oui à «No Billag». Sans compter ceux qui, bien que mécontents, ont tout de même voté non. C’est déjà énorme et l’échec de l’initiative ne doit pas, surtout pas, masquer cette réalité que Berne n’a pas voulu voir jusqu’ici.

[…] Plus que jamais sur la sellette, la SSR ne sort pas indemne d’une expérience où, avant les sondages fiables des dernières semaines, elle a bien cru que sa dernière heure était venue. Une cure d’amaigrissement va lui être imposée, sans doute violente. C’est le premier effet «No Billag».

Le deuxième doit être plus profond. Le problème n’est pas forcément que dans les réponses que l’on veut amener, mais aussi dans les questions que l’on pose. Désormais il y en a une, fondamentale: qu’est-ce que le service public? Associée à une autre, tout aussi importante: que veut le public (au sens du type de contenu mais aussi de ce qu’il est prêt à payer et à qui pour s’informer et se divertir, dans un mode de consommation numérisé qui a fait exploser le concept de «grille de programme»)?

Si Doris Leuthard est sur le départ comme on l’entend çà et là, c’est à son successeur (peut-être Simonetta Sommaruga?) qu’il incombera de sentir ce besoin de redéfinition claire et d’adaptation à l’évolution technologique. […]

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Service public: faire enfin toute la lumière sur les copinages politiques

Communiqué de presse UDC, le 27 février 2018

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Réuni aujourd'hui à Berne, le groupe parlementaire UDC a exigé l'ouverture d'une enquête externe pour faire toute la lumière sur les agissements de la Poste et de CarPostal SA. Il a déposé à cet effet une interpellation parlementaire urgente sous le titre de "Les copinages politiques conduisent-ils à l'intransparence, au manque de recul et à la mauvaise gestion dans les entreprises de service public?". Critiquant l'expertise de complaisance sur les effets des accords de Schengen/Dublin que le Conseil fédéral a présentée, les parlementaires UDC réclament du gouvernement un décompte de la totalité des coûts de ces accords. Ils posent en outre des questions concernant ledit accord institutionnel avec l'UE en demandant en particulier qui est effectivement le législateur dans notre pays. Enfin, ils soutiennent à l'unanimité l'initiative pour l'autodétermination que le Conseil des Etats examine comme chambre prioritaire durant cette session.

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C'est à l'unanimité que le groupe UDC a décidé de soutenir l'initiative pour l'autodétermination que le Conseil des Etats examinera durant la troisième semaine de cette session parlementaire. Ce projet vise à rétablir le régime qui a fait ses preuves en Suisse: le peuple et les cantons forment le législateur et le constituant dans notre pays et non pas une alliance obscure et inquiétante composée du Parlement et du Conseil fédéral, de l'administration, de juges et de professeurs de droit. L'initiative pour l'autodétermination corrige ce mauvais cap; elle rétablit la Constitution fédérale dans son rôle de source suprême du droit suisse et exige que les règles inscrites dans la Constitution fédérale s'appliquent en priorité, à l'exception du droit international impératif. La sécurité du droit et la stabilité sont des piliers essentiels de notre prospérité et de notre performance économique. Lorsque des résultats de votations populaires ne sont plus acceptés par le pouvoir politique, la démocratie n'est plus qu'une farce. La situation devient instable et imprévisible et provoque une détérioration des conditions-cadres économiques. L'économie en général et les arts et métiers en particulier ont donc tout intérêt à soutenir l'initiative pour l'autodétermination. .

Introduction d'un référendum financier facultatif au niveau fédéral


Le contrôle populaire exercé sur les budgets publics grâce à la démocratie directe a fait les preuves de son efficacité en Suisse. Les impôts sont les plus modérés et les dépenses publiques les plus basses lorsque le peuple a la voix au chapitre. L'UDC est donc clairement d'avis que les citoyennes et citoyens doivent recevoir la possibilité de se prononcer sur des projets financiers d'une certaine importance. Elle a déjà déposé dans le passé plusieurs interventions dans le but d'introduire un référendum financier facultatif. Son groupe a donc décidé à l'unanimité moins quelques abstentions de soutenir la motion du conseiller aux Etats Thomas Minder intitulée "Introduction du référendum financier facultatif au niveau fédéral".

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Admettre la surveillance des bénéficiaires des assurances sociales

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Le groupe UDC a apporté son soutien unanime au projet de loi permettant la surveillance des bénéficiaires de prestations des assurances sociales. Ces dernières auront ainsi les compétences nécessaires pour combattre la perception abusive de prestations. Des expériences faites dans le passé ont révélé que des douzaines de millions de francs pouvaient être économisées grâce à la surveillance des cas suspects. Les parlementaires UDC ont approuvé la proposition de la commission préparatoire selon laquelle une autorisation d'un juge ne doit être demandée que lorsque l'observation recourt à des traceurs GPS. En revanche, ils s'opposent à l'exigence d'une autorisation judiciaire pour toutes les observations, car cela entraînerait des complications administratives rendant impossible dans la pratique de nombreuses surveillances de personnes suspectes.

 
 

Pour une armée forte et un service public financièrement supportable

Le groupe parlementaire UDC a poursuivi aujourd'hui à Nyon (VD) l'examen des objets à l'ordre de la session d'automne des Chambres fédérales. Il demande en particulier au Parlement de donner à l'armée les moyens dont elle a besoin pour accomplir son importante mission pour la sécurité du pays et de ses habitants. Les parlementaires UDC soutiennent le programme d'armement 2015. En revanche, ils rejettent catégoriquement l'initiative populaire trompeuse appelée "En faveur du service public", tout comme la révision bureaucratique de la loi sur la protection de l'environnement. Le groupe prépare aussi plusieurs interventions, notamment pour réduire les obligations statistiques des entreprises et pour restreindre les voyages à l'étranger de requérants d'asile et de personnes admises provisoirement.

L'UDC s'engage pour une armée de milice bien équipée qui veille à la sécurité de la population. Il faut donc donner à l'armée les moyens dont elle a besoin pour remplir cet important mandat constitutionnel, faute quoi le projet de réforme de l'armée n'a aucun sens. Le groupe UDC tient à rappeler avec insistance qu'il ne peut soutenir une solution de financement que si celle-ci garantit un cadre budgétaire minimal de 5 milliards de francs par an.

L'armée doit recevoir un équipement complet et du niveau technique le plus moderne. C'est pour cette raison que l'UDC soutient le programme d'armement 2015 qui comprend des drones d'exploration, des simulateurs de tir et des véhicules tout-terrain légers.

Non à l'initiative populaire trompeuse "En faveur du service public“

Le groupe parlementaire UDC s'oppose clairement à l'initiative populaire "En faveur du service public". Contrairement à ce que fait croire l'énoncé de cette initiative, le niveau déjà élevé du service public suisse (poste, télécoms, etc.) ne sera pas amélioré, mais au contraire abaissé. Cette initiative réduit la marge de manœuvre des entreprises concernées et, par conséquent, entraînerait, d'une part, des hausses massives des coûts pour les citoyens et les contribuables et, d'autre part, des pertes en termes de qualité et d'innovation, donc une baisse des services publics actuels. Des offres qui ont fait leurs preuves comme le service postal à l'épicerie du village seraient supprimées alors qu'elles étaient utiles à la population grâce notamment aux heures d'ouverture plus longues. Les régions périphériques et de montagne ne profiteraient absolument pas de cette initiative, bien au contraire.

Eviter de surcharger l'économie

Par une modification de la loi sur la protection de l'environnement servant de contreprojet indirect à l'initiative populaire "Economie verte", la Confédération veut introduire de nouvelles règlementations et mesures de contrainte au détriment des entreprises. Compte tenu de la surévaluation du franc suisse et du développement incertain de la conjoncture économique, il faut au contraire tout mettre en œuvre pour décharger les entreprises et la population. Les mesures et idées du Conseil, comme des nouveaux objectifs de réduction des atteintes à l'environnement par la consommation de ressources, des certificats d'origine ou encore des exigences imposées à la commercialisation de produits provoquent non seulement des charges administratives excessives, mais accroissent aussi massivement les activités de contrôle de l'Etat. La position de l'industrie suisse dans la concurrence globale en serait fortement affaiblie et des emplois seraient menacés. L'UDC soutiendra durant le débat au Conseil national toutes les propositions visant à réduire les effets économiques nocifs de ce projet insensé et inutile.

Le groupe parlementaire UDC a enfin décidé de préparer des interventions visant à baisser les obligations statistiques des entreprises par une réduction de l'Office fédéral de la statistique et à empêcher les voyages à l'étranger de requérants d'asile et de personnes admises provisoirement.

Communiqué

UDC Suisse, le 29 août 2015

Robert Ménard : dans le terme de « service public », le mot le plus important est : « service » !

Robert Ménard a prononcé un discours à l’ensemble du personnel municipal de Béziers le 25 septembre. Extraits :

« [...] A Béziers, comme ailleurs, il y a de très bons agents, de bons agents, des agents corrects, des agents passables qui peuvent s’améliorer ; il y a aussi de mauvais agents qui sont une plaie pour la ville, qui sont précisément le type de personnes à cause desquelles les fonctionnaires sont, si souvent, trop souvent, moqués et méprisés. Ces quelques agents font du tort à tous les autres et aux Biterrois. Je vous dirai plus loin comment je compte faire la distinction entre les uns et les autres, entre la qualité et la médiocrité, mais je vous dis tout de suite que les agents qui ne donneront pas satisfaction à l’avenir n’en seront certainement pas récompensés. Finis les passe-droits et le clientélisme ! J’y veillerai personnellement. Et, bien naturellement, tous les cadres seront responsables devant moi de cette vigilance que l’éthique et l’intérêt collectif exigent. Car, ici, désormais, la règle du jeu a changé. Le mot d’ordre est simple : tout, tout pour Béziers ! [...]

Beaucoup de mesures que nous allons prendre sont d’abord et avant tout dictées par la loi. En effet, il se trouve que celle-ci n’est pas toujours appliquée à la mairie de Béziers. Un exemple : la durée légale du temps de travail annuel est de 1 607 heures en France. A la mairie de Béziers, cette durée est seulement de 1 544 heures. Soient 63 heures de moins ! Je le redis : c’est parfaitement illégal. [...]

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