L’excellente chronique de Radiolac : “Le véritable appel à la résistance est celui de l’UDC !”

Vous nous parlez aujourd’hui de l’initiative de l’UDC qui sera soumise au peuple le 25 novembre prochain : tout le monde s’y oppose ?

On peut en effet parler, une fois encore, d’une mobilisation universelle contre l’initiative pour l’autodétermination lancée par l’UDC.

Tout le monde appelle à son rejet : le Conseil fédéral, le Parlement, les partis politiques, des centaines de personnalités et ONG, à en croire les médias, et, évidemment, les médias eux-mêmes.

Les mises en garde pleuvent de toutes parts : selon les partis bourgeois, l’acceptation de cette initiative serait catastrophique pour la crédibilité de la Suisse ; pire encore, elle serait « l’attaque la plus dangereuse contre les droits humains » selon la gauche.

Mais de quoi parle-t-on ? Quel est le texte qui a provoqué une telle frénésie au sein de l’établissement politico-médiatique ?

Eh bien, c’est un texte qui déroute par sa simplicité et, il faut bien le dire, par son évidence : « La Constitution fédérale est la source suprême du droit de la Confédération suisse ».

On ne voit vraiment pas ce que les opposants, en particulier nos autorités, pourraient trouver à redire à une proclamation aussi fondamentale.

Il est vrai que cela semble couler de source.

L’initiative ajoute : « La Confédération et les cantons ne contractent aucune obligation de droit international qui soit en conflit avec la Constitution fédérale. En cas de conflit, ils veillent à ce que les obligations de droit international soient adaptées aux dispositions constitutionnelles, au besoin en dénonçant les traités internationaux concernés. »

Et c’est ici que se font entendre les cris d’orfraies.

Les opposants dépeignent un tableau apocalyptique où la Suisse devrait renégocier voire dénoncer des centaines de traités si l’initiative passait.

Mais enfin, faut-il comprendre que notre Conseil fédéral et notre Parlement auraient signé et ratifié des centaines de traités qui seraient contraire à notre Constitution ?

Nos autorités passeraient-elles leur temps à conclure des traités anticonstitutionnels ?

Il semble que poser la question c’est y répondre…

Mais il y a mieux, Philippe : à en croire les partis de gauche, « la Suisse pourrait ne plus satisfaire aux normes de la Convention européenne des droits de l’homme » – c’est ce qu’a soutenu notre Conseillère fédérale Mme Sommaruga, voire même, c’est l’opinion d’Amnesty International, il pourrait y avoir des conflits avec la Convention de l’ONU sur la torture !

On croit vraiment rêver !

Les droits de l’homme ne sont-ils pas tous garantis par notre Constitution fédérale ? Celle-ci autoriserait-elle la torture ?

On a vraiment affaire à de vaines imprécations des partis et ONG de gauche qui sont d’autant moins sérieuses qu’en matière de garanties fondamentales, notre Constitution va bien plus loin que la CEDH.

Par exemple, le droit de grève est explicitement reconnu par notre Constitution alors qu’il ne l’est pas dans la CEDH. Il en va de même de la liberté de l’art ou de celle de la science. D’autres droits fondamentaux comme la liberté économique ne sont garantis que par notre Constitution.

Avec son appel délirant à résister contre ce qu’il surnomme l’initiative « anti-droits humains », le parti socialiste a perdu toute crédibilité.

Et l’affiche qu’il nous annonce relève d’une propagande d’un autre âge : sous le titre « la Suisse résiste » sont représentés côte à côte Trump, Poutine et Erdogan comme les communistes représentaient Marx, Lénine et Staline…

Sauf qu’il est vraiment difficile de comparer Trump ou Poutine au sultan Erdogan et qu’on ne voit en tout cas pas le lien avec nos droits populaires !

N’en déplaise aux bien-pensants, le véritable appel à la résistance, c’est celui de l’initiative lancée par l’UDC car, dans cette affaire, c’est bien notre démocratie directe qui est en jeu.

Mais ça, ce sera pour une prochaine chronique non conforme !

RadioLac

De Giorgio Campá 

Nos remerciements à Info