Un prêcheur de haine financé par l’argent des contribuables à Bienne: qu’est-ce qu’on attend pour réagir?

Par Adrian Amstutz, conseiller national, Chef du Groupe UDC, Sigriswil (BE)

Des affaires de ce genre commencent à se multiplier en Suisse. Les terroristes de Berlin et, plus récemment, de Barcelone semblent avoir eu des contacts en Suisse: des imams qui prêchent la haine des chrétiens et des juifs, qui critiquent la dépravation de l'Occident tout en vivant confortablement du droit d'asile et de l'assistance sociale. Et tout cela sous la couverture de la protection des données qui lie les mains des autorités encore capables d'agir et avec la complicité d'autorités lâches et incompétentes qui donnent carte blanche aux assistants complaisants et naïfs du système d'asile et social.

Dans l'affaire de l'imam biennois Abu Ramadan découverte par le journaliste Kurt Pelda et l'équipe de l'émission "Rundschau", les services sociaux auraient versé à cet individu quelque 600 000 francs d'aide sociale ces dernières années et lui auraient même payé les frais d'un voyage à la Mecque. Arrivé comme requérant d'asile en Suisse, l'imam est au bénéfice d'un permis d'établissement alors qu'il ne parle aucune langue nationale et qu'il n'a aucun moyen de subsistance. Il prêche la haine des chrétiens et des juifs, demande à Allah de les détruire – et cela en plein milieu de la Suisse et sans que les autorités n'y trouvent rien à redire.

Le scandale est si énorme qu'on a du mal à y croire. Je me frotte les yeux et je me demande pourquoi il faut des journalistes et une émission radiophonique pour dénoncer pareils méfaits alors que nous avons un service de renseignement qui est censé s'occuper d'individus aussi dangereux. Quelle autorité aura enfin la force et le courage d'assécher ce marécage malodorant? Et où sont tous ces défenseurs patentés des droits de l'homme qui hurlent à la moindre incartade et qui déposent plainte en invoquant la loi contre le racisme? Silence assourdissant.

Le Conseil fédéral et, plus particulièrement ses trois membres de la Délégation pour la sécurité (Simonetta Sommaruga, Didier Burkhalter, Guy Parmelin) doivent répondre dans les plus brefs délais aux questions et constats suivants et veiller à une application rigoureuse des lois, voire combler les éventuelles lacunes dans le système légal:

  • Le nouveau Service de renseignement de la Confédération a reçu des compétences supplémentaires pour la prévention et la surveillance. 86 nouveaux postes ont été créés en 2015 pour la lutte contre le terrorisme. Qu'a-t-on obtenu jusqu'ici? Cet imam était-il sur la liste du Service de renseignement et comment a agi ce dernier?
  • Tous les voyageurs du jihad qui reviennent en Suisse ou qui sont déjà revenus doivent être immédiatement placés en détention pour des motifs de sûreté.
  • Tous les requérants d'asile qui sont sur le "radar" du Service de renseignement doivent recevoir un refus et doivent être immédiatement renvoyés pour des motifs de sécurité. Si cela n'est pas possible, ils doivent être internés jusqu'à nouvel avis. Quelle est la pratique du secrétariat d'Etat aux migrations dans ce domaine? Quelles mesures sont envisagées à ce niveau?
  • Il faut expliquer clairement à tous les étrangers et plus particulièrement aux musulmans vivant en Suisse les règles et valeurs qui doivent être respectées dans notre pays. Il s'agit en particulier de faire comprendre que la loi du Coran, la sharia, n'a absolument pas sa place dans le régime légal suisse. Toutes les communautés musulmanes de Suisse doivent être explicitement invitées à dénoncer aux autorités les extrémistes, les prêcheurs de haine ainsi que les hommes et les femmes radicalisés. Ces individus doivent être placés sous examen et rigoureusement expulsés.
  • Toutes les étrangères et tous les étrangers ainsi que toutes les Suissesses et tous les Suisses qui se trouvent sur le "radar" du Service de renseignement doivent être activement surveillés. La loi sur la protection des données doit être modifiée à cet effet. Les corps de police des cantons doivent être renforcés et spécialement formés pour agir à cet effet.
  • Les mosquées et les imams, voire les prétendus imams, doivent être placés sous une surveillance particulière. Le contenu des prêches des imams doit être ponctuellement examiné et toute attitude contraire aux dispositions légales doit entraîner l'intervention immédiate des autorités. Le prétendu "ministère pastoral" des imams dans les prisons doit être strictement contrôlé.
  • Les contrôles systématiques de personnes dans les villes doivent être intensifiés afin que le nombre de clandestins puisse enfin être déterminé (voir les résultats des contrôles de personnes renforcés en Allemagne avant le sommet G-20 à Hambourg) et que l'on puisse ensuite intervenir sur la base de données précises. Les partis cantonaux de l'UDC sont invités à déposer des interventions dans ce sens dans les cantons.
  • L'immigration illégale notamment de jeunes hommes musulmans sans aucune perspective économique, donc représentant un important potentiel de frustration et de radicalisation, doit être stoppée. Les requérants d'asile refusés doivent être immédiatement renvoyés. La conclusion d'accords de réadmission avec les pays d'origine de ces personnes doit devenir une tâche prioritaire du DFAE.
  • Les vols de toutes sortes, les cambriolages, menaces, etc. doivent être systématiquement dénoncés et poursuivis afin que l'on se rende à nouveau compte de l'ampleur réelle de la criminalité et qu'on puisse la contrôler. La police doit être soutenue dans son travail. Elle doit remplir strictement sa mission et encourager les victimes à déposer plainte.
  • Les jeunes délinquants doivent être condamnés au plus tard dans les six mois suivant leur délit afin qu'ils se rendent compte que leur comportement malfaisant à des conséquences.
  • Les contrôles de personnes aux frontières doivent être immédiatement rétablis et le Corps des gardes-frontière doit être soutenu aux points névralgiques par des forces militaires spécialement formées pour renvoyer les immigrants clandestins.

Pour l'UDC, il est évident que les autorités concernées au niveau cantonal et surtout national doivent assumer leurs responsabilités. Ils sont responsables de la sécurité des Suissesses et des Suisses. Des hauts fonctionnaires et membres d'exécutifs bien payés qui sont incapables ou qui n'ont pas la volonté d'accomplir cette mission pour la sécurité du pays doivent quitter leur poste.

Adrian Amstutz