Ce n’est pas la girouette qui tourne, c’est le vent.

 

Cette citation d'Edgar Faure, expert de la question, colle manifestement bien à l'ancien président du Grand Conseil et candidat UDC au Conseil d'Etat neuchâtelois Xavier Challandes. L'homme n'a jamais fait mystère de ses divergences avec la ligne de stricte obédience de l'UDC, surtout en ce qui concerne la sortie du nucléaire et la stratégie énergétique tant désirée par Doris Leuthard.

Après la Bérézina du 02 avril dernier, le personnage quitte les rangs du parti qui lui a valu son élection et rejoint les Verts après une tentative infructueuse auprès des Vert'libéraux. Cette dernière formation semble par son refus d'intégrer le transfuge admettre que tout ne se recycle pas contrairement à la maison mère dont l'odorat est moins délicat.

 Ce vagabondage politique montre assez clairement la plasticité des convictions de notre homme qui, désormais député vert, n'en est pas moins membre de la Société Neuchâteloise des Officiers.

Sur le site de la faitière, la Société Suisse des Officiers, on apprend que ses buts sont notamment"… promouvoir une armée efficace du point de vue des effectifs, de l’organisation, de l’équipement, de l’instruction et de la conduite ainsi que d’entretenir des relations étroites avec les autorités et organisations nationales et internationales ayant des objectifs de politique de sécurité". Un organisme peu suspect d'antimilitarisme donc.

 Pourtant, l'officier Challandes milite désormais au sein d'une formation hostile au service militaire, au tir et aux nouveaux avions de combat, formation dont nombre de membres portent fièrement la casquette du Groupement pour une Suisse sans Armée, ce qui n'étonne personne.

A ce stade, ce n'est plus un grand écart, c'est un écartèlement. La chose n'est toutefois pas inédite comme l'évoquait Jacques Dutronc en 1969 dans sa chanson L'Opportuniste. On pouvait y écouter notamment ces mots : "Je suis de tous les partis, je suis de toutes les patries, je suis de toutes les coteries, je suis le roi des convertis, je ne sais faire qu'un seul geste, celui de retourner ma veste, je l'ai tellement retournée qu'elle craque de tous côtés, à la prochaine révolution, je retourne mon pantalon".

 Xavier Challandes ne semble pour l'heure pas encore très au clair quant à cette conversion inédite puisqu'il laisse le soin à la présidente des Verts d'en expliquer les motifs.

Il est certes préférable d'éviter certaines questions dont les réponses seraient difficiles à apporter, du genre comment militer sincèrement pour tout et son contraire.

Dans son Antéchrist, Nietzsche affirme que les convictions sont des prisons. Xavier Challandes est un homme libre.

Yvan Perrin

Islam de France – Politiciens girouettes et versatiles

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Michel Garroté - Tout récemment, notre ami Ivan Rioufol écrivait, avec courage, dans le Figaro et dans Valeurs Actuelles (extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page) : La France n’échappera pas à l’épreuve de force que l’islam colonisateur lui impose. De cette confrontation, la démocratie doit sortir victorieuse. Car un spectre hante l’Europe, le spectre de l’islamiste. Il est, oui, le nouveau communisme, Allah en plus. Des médias n’ont pas craint, en juillet, de choisir la censure en promettant de taire les noms et de flouter les visages des terroristes, rejetons de l’immigration musulmane sacralisée par la « diversité ».
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Ivan Rioufol : Ces trucages et mensonges n’ont d’autres buts que de détourner les regards, au prétexte de ne pas « faire le jeu du FN ». La menace est bien l’islam conquérant, dominateur, sexiste, raciste, antisémite. Il s’épanouit dans la société multiculturelle et son fictif « vivre ensemble ». Seuls 38% des musulmans de France estiment que la charia (la loi d’Allah) n’a pas à s’appliquer dans un pays non musulman (sondage CSA). C’est notamment avec eux qu’il faut résister et faire la guerre à la Bête immonde qu’est l’islam totalitaire et barbare. Il a ses alliés, ses collaborateurs, ses idiots utiles. Il faut choisir son camp , concluait, tout récemment, Ivan Rioufol, dans le Figaro et dans Valeurs Actuelles (fin des extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page).
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De son côté, sur La Faute à Rousseau, François Davin écrit notamment (extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page : Nous avons des moeurs, en France, depuis des siècles; comme tous les autres habitants de tous les pays du monde. Ces moeurs sont ce qu'elles sont, et nous n'avons pas à nous en justifier, tout simplement parce que nous sommes chez nous, et que, chez nous, nous vivons de la façon qui nous semble la bonne. Que cela plaise à X ou Y nous importe peu; que X ou Y n'aime pas nos façons de faire, c'est son problème. Si quelqu'un veut vivre « à l'orientale », eh bien qu'il ou elle aille vivre dans un pays oriental. Si « quelqu'une » veut manifester sa foi musulmane sur les plages, eh bien qu'elle aille sur une plage d'un pays musulman. Chez nous, à la plage, on s'est toujours baigné sans chercher à manifester son catholicisme, ou son athéisme, ou son taoïsme ou son je-ne-sais-quoi.
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François Davin : Il suffit de regarder les enluminures médiévales de Fouquet pour voir le roi Louis IX et son armée se baignant nus dans une rivière. La réalité est qu'avec le burkini, on a une provocation de plus de l'Islam militant, et que cet Islam nous n'en voulons pas chez nous. Le Conseil d'Etat peut bien dire ce qu'il veut, en fonction des lois et de l'esprit d'un Système que nous combattons dans ses fondements mêmes, cela ne changera rien. Chirac a initié une greffe en 75 avec ses décrets scélérats sur le « regroupement familial » : cette greffe ne prend pas, et les Français sont de plus en plus nombreux à être excédés d'entendre tous les jours parler de l'Islam. Il faudra donc peut-être bien, un jour, changer nos lois, mais, en réalité, ce qu'il faut faire c'est régler le problème de l'immigration de masse et, pour cela, changer de Système. Ce qu'il faut faire, c'est une révolution. L' « alter-révolution », conclut François Davin sur La Faute à Rousseau (fin des extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page).
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Sur Euro-Libertés, Jean-Pierre Brun, de son côté, écrivait tout récemment (extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page) : La récente embauche par une banque américaine de José Manuel Barroso, le précédent Président de la Commission Européenne, vient de défrayer la chronique. Comment l’un des principaux acteurs de la crise financière européenne, le supposé médecin chef traitant d’une économie anémiée victime d’une infection en grande partie d’origine chinoise et américaine, peut-il en arriver là ? Scandale pour les Grecs que le praticien avait mis au sévère régime diététique de la « pita-gore ». Trahison pour d’autres qui accusent le Portugais d’abandonner le radeau bruxellois pour rejoindre le torpilleur « Goldman Sachs », fleuron de la flotte U.S. Mais comme le notait déjà Talleyrand l’insubmersible : « En politique, la trahison est affaire de date ».
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Jean-Pierre Brun : Dans ce « maquerocosme », plus qu’ailleurs, qu’importe le flacon, pourvu qu’on ait l’ivresse. À la question portant sur les préoccupations qui seraient désormais les siennes au lendemain de son succès, l’heureux élu d’une législative partielle répondit : « Assurer ma prochaine réélection ». À suivre les arcanes politiciens, on peut se demander quel est le seuil où la boutade devient profession de foi. D’autant que ce qui se limitait hier à un hexagone franchouillard s’inscrit désormais dans un polygone européen totalement incertain, tant il devient protéiforme. La candidature est une chose, l’investiture en est une autre. Comme le rappelait fort justement Ibn Kanoun, le chroniqueur rostémide qui, par une journée torride, longeait le Chott el Hodna : « il ne faut pas confondre boire et avoir soif ». Et que ne ferait-on pas pour étancher sa soif de pouvoir ?
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Jean-Pierre Brun : On connaît la mésaventure du caméléon se hasardant sur un plaid écossais. Le vrai politicien, lui, ne saurait redouter la moindre métamorphose épidermique compte tenu de son accoutumance aux eaux irisées dans lesquelles il barbote quotidiennement. Yvan Audouard, observateur pour le moins original de ses semblables, exprimait une réalité on ne peut plus garante de l’opiniâtreté de nos parlementaires et de nos ministres dans ce domaine : « Il y a des gens qui n’ont de constance que dans la versatilité ». La démocratie n’y est pour rien car déjà le cardinal de Retz notait : « Il faut souvent changer d’opinion pour rester de son parti. » Oui, mais pour en changer, encore faut-il en avoir. Les députés « godillots » du général De Gaulle en restent le plus bel exemple : « - Dutrognon, quelle heure est-il ? - L’heure qui vous plaira, mon général ! ».
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Jean-Pierre Brun : Le président Faure, un spécialiste en la matière, avait pu en faire l’un de ces mots si appréciés des chroniqueurs : « Si vous n’avez pas d’opinions politiques, prenez donc les miennes ». Ce sur quoi avait renchéri Pierre Desproges dans cette pertinente proposition : « Je pense, donc tu suis ». Le même Edgar, notre joyeux ministre, que des mauvais esprits comparaient à une manche à air, avait su clouer le bec à ses détracteurs par une formule dont il avait le secret : « Ce n’est pas la girouette qui tourne, c’est le vent ». Plus prosaïque est l’interprétation que certains sages donnent à cette versatilité. Ainsi, pour Jules Renard, « c’est une question de propreté : il faut changer d’avis comme de chemise ».
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Jean-Pierre Brun : La mère Denis qui eut son heure de gloire télévisuelle, en bonne lavandière paysanne qu’elle était, aurait eu une intuition autrement plus retorse : « Si certains hommes politiques changent d’idée comme de chemise, ceux qui ne varient jamais dans leurs convictions doivent avoir du linge bien sale ». Tout cela est intéressant, mais on ne saurait oublier que, trop souvent, entre le programme d’un candidat, d’une sincérité garantie inoxydable, et ses votes dans l’hémicycle, une fois élu, il y a des grands écarts difficilement compris par ses électeurs. La discipline de parti a bon dos. D’ailleurs, pour un militant, grognard hors d’âge qui en a subi d’autres, ce peut être un mal pour un bien : « Les gens qui ne tiennent jamais leur promesse sont les seuls à qui on puisse faire entièrement confiance ».
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Jean-Pierre Brun : Il existe quelques exceptions qui imperturbablement ont su garder le cap, mais comment ? Un Président du conseil de la IVe République confiait à ses collaborateurs : « Ma politique ? C’est justement de n’en avoir aucune ». Dans ces conditions, en effet, comment aurait-il pu retourner une veste qu’il n’avait jamais portée ? Mais pour conclure cette chronique qui se veut pourtant d’actualité, laissons le dernier mot à l’antique philosophe Krassos de Corinthe, par ailleurs disciple d’Euclide, qui adapta ainsi le postulat de son maître : « La ligne droite est le plus court chemin du succès à l’échec », concluait, tout récemment, Jean-Pierre Brun sur Euro-Libertés (fin des extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page).
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Introduction, adaptation et mise en page de Michel Garroté
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http://blog.lefigaro.fr/rioufol/2016/08/une-guerre-civile-menace-la-fr.html
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http://lafautearousseau.hautetfort.com/archive/2016/08/28/islam-une-greffe-qui-ne-prend-pas.html
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http://eurolibertes.com/politique/de-versatilite-hommes-politiques/
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